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Société

À MOINS DE DEUX SEMAINES DU PROCÈS DE L'ANCIEN MINISTRE D'ÉTAT: LA DÉFENSE DE KARIM EXPLORE LA SCÈNE INTERNATIONALE


Jeudi 17 Juillet 2014

Au moment où des rumeurs d’éventuelles retrouvailles de la «grande famille libérale» et d’un tête à tête entre Wade et Macky Sall à Paris circulent, à quinze jours de la date fatidique de l’ouverture du procès de Karim Meïssa Wade, ses conseils sont loin de ces réelles ou imaginaires tractations politiciennes et concoctent un plan d’attaque sur le plan international. La défense de l’ancien ministre d’Etat est définitivement convaincue d’avoir en face d’elle un «Etat délinquant».

Les conseils de Karim Wade qui ne doivent certainement pas lever le nez du volumineux dossier de 46.000 pages dont une version électronique leur a été communiquée récemment n’ont pas seulement l’audience cruciale du 31 juillet (début du procès) à préparer. Après avoir principalement obtenu gain de cause devant la Cour de justice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), (même si l’Etat du Sénégal n’a pas suivi cette juridiction), ils ont décidé d’intensifier le combat judiciaire sur le plan international.

Joint au téléphone, l’un des conseils de l’ancien ministre d’Etat annonce : «Il faut que le monde entier soit informé. L’Etat du Sénégal est devenu un Etat délinquant qui n’hésite pas à fabriquer des preuves pour atteindre un adversaire politique. Il est navrant que la justice aille vers un discrédit. Pour prouver que certains comptes dont on attribue la propriété à notre client n’existent que dans l’imagination de l’accusation, nous n’hésiterons pas à demander à ce qu’on y envoie de l’argent, histoire de voir si la transaction va aboutir».

Poursuivant, il s’étonne que dans ce dossier, 9 recours soient pendants devant la Cour suprême et que de l’autre côté, on se permette de dire que «recours ou pas, le procès se tiendra».

«NOUS NE DEMANDONS PAS DES INTRIGUES POLITIQUES, MAIS D’APPLIQUER LE DROIT»

Persuadé que leurs arguments ne seront pas écoutés, l’avocat soutient que les dés étaient pipés dès le début lorsqu’on a choisi les magistrats de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) par un appel à candidatures. En procédant ainsi, dénonce-t-il, «le Sénégal a rompu avec l’Etat de droit. Nous préparons ce procès, mais dans l’optique de dénoncer l’Etat du Sénégal».

Par ailleurs, le plaideur est désolé que l’on puisse dire que la machine est en marche et qu’on ne peut pas l’arrêter. «Au contraire, les éléments de droit pour arrêter cette machine sont là. Un monstre on peut le tuer à tout moment et ce ne sera pas pour tordre le cou au droit mais parce qu’on aura respecté la règle de droit. Nous ne demandons pas de le faire par des intrigues politiques, mais seulement d’appliquer le droit. Il est possible d’arrêter cette mascarade». Quoi qu’il en soit, pour que l’opinion soit informée, «ce sera un procès public».

Et l’avocat de conclure : «Si le pouvoir politique n’est pas au fait des moyens qui ont été utilisés dans cette affaire, le réveil sera difficile. C’est un procédé qu’un Etat de droit ne peut pas se permettre et nous porterons tout cela à l’attention de l’opinion internationale».


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