2ème mandat: les grands chantiers de Macky Sall

Les accusations nombreuses d'immixtion de l'excecutif dans la justice, l'emprisonnement supposé d'adversaires politiques, sont entre autres des revers que trainent le septennat de Macky Sall. Pour beaucoup la democratie sénégalaise a régressé. Le Président de la republique a ainsi la mission histoirique de la rétablir.

La pacification de l'espace politique Durant ses 7ans à la tête du pays, Macky Sall et ses opposants se sont pour la plupart du temps regardés en chien de faïence. Le dialogue entre les deux camps étaient presque inexinexistant avec l'anéantissement de tout espoir de voir deux de ses plus serieux rivaux se présenter face à lui à la presidentielle de 2019. Il s'agit de Khalifa Sall et de Karim Wade. Dans une interview accordée à France 24 quelques mois avant la presidentielle, Macky se projetait sur une potentielle pacification de l'espace politique et n'a pas écarté une possible amnistie de Khalifa Sall, en prison depuis deux ans désormais. S'il va jusqu'au bout, Macky pourra bien devenir le Président qui va jeter les bases d'un dialogue permanent et sincère entre les différentes parties de la classe politique. Il reste à savoir si ses conseillers et son entourage lui recommanderont d'aller totalement dans cette dynamique.

Macky Sall a été plébiscité par le monde rural. En zone urbaine aussi, il a obtenu des scores honorables. Mais l'état de désenclavement de nombreuses localités du pays eu égard aux efforts faits dans le PUDC, reste préoccupant. Au delà des pistes et forages le monde rural réclame plus de perspectives économiques, d'industries, de santé et d'éducation. En un mot une amélioration importante des conditions de vie. Une préoccupation parallèle en milieu urbain où la concentration de plus en plus croissante de la population nécessite de nouvelles politiques de l'Etat pour l'insertion socio-professionnelle des jeunes, l'amélioration du cadre de vie et la lutte contre la délinquance.

Notre économie est conquise par les français, une pensée générale partagée par de nombreux sénégalais au vu de la dominance des multinationale françaises dans de très nombreux secteurs. Et c'est ce qui fait que pour beaucoup d'économistes, la croissance sénégalaise, qui a tournée autour des 6 et 7% ces dernières années, soit extravertie. Ce point est l'un des arguments de campagne de Ousmane Sonko qui promettait une fois élu de plus favoriser le privé national. Cette volonté est celle d'une partie non négligeable des sénégalais et Macky Sall attendu sur ce point.