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Société

1er MAI: A Sandaga, les commerçants ne sont pas à la fête


Mardi 1 Mai 2012

A Sandaga, il n’y a pas de fête du travail ! Dans ce quartier commercial du centre-ville de Dakar, les boutiques et les étals sont tous ouverts et le commerce bat son plein.

L’avenue Lamine Guèye est grouille de monde. On entend des coups de klaxon et subit les désagréments des embouteillages, comme tous les jours ouvrés. Il n’est pas question de célébrer la Journée internationale du travail.

Pape Mbengue, vendeur de chaussures établi non loin de la gare routière Lat Dior, est visiblement surpris à l’évocation de la Fête du travail. ‘’Les difficultés actuelles de la vie à Dakar obligent les commerçants à travailler même pendant les jours fériés’’, répond M. Mbengue.

‘’Nous devons travailler tous les jours, si nous voulons gagner notre vie. Je travaille souvent le 1er mai. Cette fête, c’est l’affaire des salariés. Il n’y a pas de jour congé pour nous’’, lance-t-il.

Aly Ndiaye mis ce matin un jean, comme pour se mettre sérieusement au travail. ‘’La fête du travail, c’est pour les fonctionnaires. Dans le secteur privé, on va au boulot’’, réagit-il.

Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, Aly Ndiaye déclare que la Journée internationale du travail n’est pas l’affaire du secteur informel, dont il se réclame. ‘’Pendant les jours fériés, nous chiffres sont en baisse et nous avons du mal à joindre les deux bouts’’, commente M. Ndiaye, laissant entendre qu’il est obligé de travailler, même le jour de la Fête du travail.

Dame Touré, les yeux rivés sur un exemplaire du Coran, explique qu’à Sandaga, il n’y a pas de Fête du travail. ‘’La seule chose qui change, pendant les jours fériés comme ce 1er mai, c’est que nous descendons très tôt, parce que la clientèle se fait désirer’’, explique M. Touré, un vendeur de téléphones portables.

‘’Notre métier (commerçant) ressemble un peu à celui du policier, du gendarme ou de l’infirmier par le fait qu’il n’y a pas de jour férié’’, explique Massamba Ndiaye.

‘’La Fête du travail, c’est l’affaire de ceux qui ont de l’argent en permanence. Pas pour nous’’, affirme, laconique, Cheikh Guèye, rencontré sur l’avenue Lamine Guèye. Mor Talla Fall et Mamadou Diop, assis devant leur étal, disent la même chose. ‘’Et puisque les travailleurs passent par-là lors du défilé, nous aurons la chance peut-être de leur vendre quelques articles’’, espère M. Diop.
APS





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