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Les ministres de la Justice du Sénégal et du Mali se sont se retrouvés en réunion de travail hier, au Building administratif. Et ce, pour accorder leurs violons sur le transfèrement des détenus de chaque Etat à son pays d’origine, la révision de la convention judiciaire qui lie les deux pays, et la question des tracasseries routières transfrontalières.
3 Maliens morts en détention dont un chauffeur, 17 Sénégalais détenus chez Att
Et il a été fait état de la détention de quelque 152 maliens dans les prisons du Sénégal. La plupart pour des raisons liées au trafic de drogue. Et aussi, il faut souligner «le décès des trois Maliens en détention, dont un chauffeur», selon le ministre de la Justice, Garde des sceaux du Sénégal Cheikh Tidiane Sy. Côté sénégalais, 17 détenus ont été dénombrés au Mali. Assassinat, vol, trafic de stupéfiants etc., ce sont entre autres, les différentes incriminations retenues contre ces compatriotes.
Et le ministre malien de la Justice Maharafa Traoré, vu le nombre important de ses compatriotes détenus chez nous, compte sur l’observance de la convention judiciaire qui lie les deux pays pour le transfèrement de ses détenus : «Nous voulons seulement examiner la question sous l'angle des dispositions de la convention judiciaire qui lie nos deux pays et cela au regard du nombre élevé de ressortissants actuellement détenus. La question de la détention des ressortissants de l'un des pays sur le territoire de l'autre est l'un des points énoncés dans la convention judiciaire de même que les possibilités que ceux qui sont déjà condamnés puissent purger leur peine dans leur pays d'origine. Le Mali entend demander la mise en œuvre de cette disposition pour l’ensemble des détenus condamnés singulièrement en ce qui concerne les nombreux chauffeurs routiers maliens récemment détenus dans les prisons sénégalaises», a-t-il dit.
«Il y a un nombre relativement important de personnes arrêtées et détenues pour des raisons liées à la drogue», se désole-t-il. D’où le besoin de «renforcer la coopération judiciaire au regard du développement de certains phénomènes comme le trafic de drogue et le crime organisé de manière générale». Et M. Traoré a aussi ajouté la nécessité de réviser la convention judiciaire : «la convention de coopération judiciaire qui existe entre les deux pays date de 1965, elle a besoin d'être relue à la lumière des modifications intervenues, depuis lors, dans l'organisation judiciaire de chacun des deux Etats et de l'évolution des enjeux économiques et sociaux qui marquent les échanges entre nos deux pays».
Cheikh Tidiane Sy, ministre de la Justice, Garde des sceaux du Sénégal, a lui indiqué que, «le gouvernement du Sénégal est disposé à procéder au transfèrement au Mali de tous les détenus maliens». De plus, répondra-t-il à son homologue malien, qu’une session spéciale d'assises sera tenue en novembre prochain. Et ce, pour juger avec les autres détenus, «tous les détenus maliens dont les dossiers sont en état», tout en montrant une «ouverture» du Sénégal à la révision de la convention.
La séance de travail a été sanctionnée par un communiqué final qui a officialisé la mise en œuvre des dispositions qui vont officialiser les transfèrements entre autres.
Youssouf SANE
Source Le Populaire
3 Maliens morts en détention dont un chauffeur, 17 Sénégalais détenus chez Att
Et il a été fait état de la détention de quelque 152 maliens dans les prisons du Sénégal. La plupart pour des raisons liées au trafic de drogue. Et aussi, il faut souligner «le décès des trois Maliens en détention, dont un chauffeur», selon le ministre de la Justice, Garde des sceaux du Sénégal Cheikh Tidiane Sy. Côté sénégalais, 17 détenus ont été dénombrés au Mali. Assassinat, vol, trafic de stupéfiants etc., ce sont entre autres, les différentes incriminations retenues contre ces compatriotes.
Et le ministre malien de la Justice Maharafa Traoré, vu le nombre important de ses compatriotes détenus chez nous, compte sur l’observance de la convention judiciaire qui lie les deux pays pour le transfèrement de ses détenus : «Nous voulons seulement examiner la question sous l'angle des dispositions de la convention judiciaire qui lie nos deux pays et cela au regard du nombre élevé de ressortissants actuellement détenus. La question de la détention des ressortissants de l'un des pays sur le territoire de l'autre est l'un des points énoncés dans la convention judiciaire de même que les possibilités que ceux qui sont déjà condamnés puissent purger leur peine dans leur pays d'origine. Le Mali entend demander la mise en œuvre de cette disposition pour l’ensemble des détenus condamnés singulièrement en ce qui concerne les nombreux chauffeurs routiers maliens récemment détenus dans les prisons sénégalaises», a-t-il dit.
«Il y a un nombre relativement important de personnes arrêtées et détenues pour des raisons liées à la drogue», se désole-t-il. D’où le besoin de «renforcer la coopération judiciaire au regard du développement de certains phénomènes comme le trafic de drogue et le crime organisé de manière générale». Et M. Traoré a aussi ajouté la nécessité de réviser la convention judiciaire : «la convention de coopération judiciaire qui existe entre les deux pays date de 1965, elle a besoin d'être relue à la lumière des modifications intervenues, depuis lors, dans l'organisation judiciaire de chacun des deux Etats et de l'évolution des enjeux économiques et sociaux qui marquent les échanges entre nos deux pays».
Cheikh Tidiane Sy, ministre de la Justice, Garde des sceaux du Sénégal, a lui indiqué que, «le gouvernement du Sénégal est disposé à procéder au transfèrement au Mali de tous les détenus maliens». De plus, répondra-t-il à son homologue malien, qu’une session spéciale d'assises sera tenue en novembre prochain. Et ce, pour juger avec les autres détenus, «tous les détenus maliens dont les dossiers sont en état», tout en montrant une «ouverture» du Sénégal à la révision de la convention.
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