vidéo souvenir de L’an 1 du décès de Bruno Metsu : «La douleur est toujours profonde»

Il y a un an que Bruno Metsu est décédé, atteint de trois cancers. Vendredi, la Fédération lui a rendu à sa manière, un hommage mérité lors du match contre la Tunisie. Pour ses anciens joueurs comme Amara Traoré, sa disparition reste une grosse perte.

14 octobre 2013-14 octobre 2014. Un an déjà que le monde du football subissait une grosse perte. L’entraineur emblématique des Lions de 2002 décédait des suites de cancers. Bruno a perdu le dernier combat de sa vie. L’émotion était évidemment très grande. Les pluies de témoignages de la génération de 2002 sont enregistrées.

El Hadji Diouf : « On a perdu un grand monsieur, un père, un conseiller. C’est vrai qu’on était de très bons joueurs, mais cela ne suffit pas uniquement pour faire une équipe de foot. Bruno a fait de nous des hommes, des gagneurs. Je le dis un grand merci. C’est grâce à lui si je suis devenu ce que je suis. Aujourd’hui, tout ce qu’on peut faire pour lui, c’est de veiller sur ses enfants ».

Khalilou Fadiga : « C’est toujours très compliqué d’avoir à charge une équipe avec autant de personnalité dans un effectif. Il avait réussi à comprendre le chacun d’entre nous. C’est surtout ça son intelligence. Pour moi, c’est un des techniciens qui m’a apporté le plus au niveau du repositionnement offensif. Il arrivait à expliquer à chacun d’entre nous la manière dont il devait évoluer. C’est vrai qu’on ne parle pas de la même manière à un Diouf qu’à un Aliou Cissé. Il y a des gens qui ont besoin un plus de calme, d’autres ont besoin de se sentir piquer au vif. Bruno ne se considérait pas comme un sénégalais, il était un sénégalais. Les gens se sont rendu compte de son amour et de toute sa sincérité. Il est revenu là où il pense qu’il sera en paix », déclarait le gaucher magique.

Aliou Cissé, capitaine de cette génération, a gardé des souvenirs intacts de l’homme : « L’hommage est mérité, mais je n’étais pas du tout surpris de l’attitude de notre peuple. Nous avons un grand peuple, un peuple digne. Ce n’est pas pour rien que nous sommes le pays de la Teranga. Il sera difficile de lui rendre ce qu’il nous a donné, il a beaucoup fait pour nous ».

« Une Can pour lui rendre hommage »

Ces déclarations intervenaient après l’enterrement d’Abdou Karim Metsu dans les cimetières de Yoff. Et oui, Bruno a été fidèle jusqu’à la mort à son pays adoptif et a décidé de se reposer en paix au Sénégal où il a embrassé l’Islam. Un choix qui a accumulé la vague de sympathie autour de l’ancien coach des Lions. Ils étaient ainsi des milliers de personnes à l’accompagner dans sa dernière demeure. Amara Traoré vit toujours mal sa disparition : « La douleur est toujours profonde. Quand j’ai vu sa photo avec Bocandé, dans l’écran d’affichage lors du match contre la Tunisie (00, vendredi dernier), cela m’a beaucoup marqué. Une victoire aurait été magnifique ce soir-là. Maintenant, une qualification à la prochaine Can et une victoire en finale au Maroc seraient le meilleur hommage qu’on peut lui rendre. Il voulait tellement remporter cette coupe pour le Sénégal », a confié le coach de Jaraaf, et qui n’a pas manqué de formuler des prières pour le repos de son âme.

gfm