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Faits Divers

Ziguinchor- condamné à 6 ans pour coups mortels sur sa fille – Abdou Badji avait tué sa fille de 10 ans et l’avait inhumée en cachette


Lundi 2 Février 2015

La Cour d’assises de Ziguinchor a reconnu coupable Abdou Badji du crime de coups mortels par un ascendant sur sa fille mineure. Une condamnation de 6 ans de travaux forcés lui a été infligée. Le père de famille avait corrigé sa fille au point de lui ôter la vie. Sentant le danger après coup, il tente de se débarrasser du corps en procédant à l’inhumation. Faisant croire à une mort naturelle. Une dénonciation anonyme qui a trahi son secret.

La Cour d’assises de Ziguinchor a évoqué hier une affaire de coups mortels par ascendant sur une mineure de moins de 15 ans et de violation de la loi sur les inhumations. Abdou Badji, né en 1952 à Guidel, arrondissement de Niaguis, département de Ziguinchor, a été déclaré coupable de ce crime. Ce cultivateur a été placé sous mandat de dépôt, le 21 mai 2012. Seulement, ce n’est qu’hier que Abdou Badji a été édifié sur son sort par la Cour d’assises de Ziguinchor. Le coupable a écopé d’une peine de six (06) années de travaux forcés, malgré ses dénégations. La Cour a réservé les intérêts de la partie civile avant de condamner Abdou Badji aux dépens.

Des faits qui remontent depuis le 15 mai 2012 quand le sieur Jean Louis Bassène, chef du village de Djibidione, a appelé la brigade de gendarmerie de Bignona, pour signaler une mort suspecte qui venait d’avoir lieu dans son village. Les hommes en bleu, s’étant rendus sur les lieux, ont procédé à l’exhumation d’un corps d’une jeune fille âgée de 10 ans, en l’occurrence M. B, fille d’Abdou Badji. Les éléments de ladite brigade constataient des taches de sang et des traces de blessures sur le corps de cette dernière. Pour de plus amples explications sur la mort de cette fille, les gendarmes font une réquisition à personne qualifiée. Ils sollicitent les services d’un médecin-légiste pour élucider les causes de cette mort aux allures de meurtre. L’autopsie réalisée établit ce que l’accusé tentait de cacher. Puisque le certificat de genre de mort concluait que Mariama Badji était décédée des suites d’un poly-traumatisme par coups et blessures. Le suspect numéro un qui n’est autre que le géniteur de la défunt est mis aux arrêts.

Entendu par les gendarmes-enquêteurs, Abdou Badji reconnaissait être l’auteur de Coups et blessures volontaires qui ont entraîné la mort de sa fille âgée de 10 ans. Et, il ne s’est pas gêné de trouver des explications à son geste. Il renseignait que cette dernière était têtue et désertait fréquemment la maison pour aller se réfugier chez son voisin, Bacary Diémé. Avant d’en venir à «l’arme» de son crime : «J’avais frappé ma fille avec un câble en fer avant qu’elle n’aille se coucher dans sa chambre. Ma fille m’a, cette nuit-là, réveillé pour me dire qu’elle avait soif avant de succomber des suites de ses blessures», avait confié l’accusé aux gendarmes-enquêteurs.

Hier encore, devant la Cour d’assises, Abdou Badji a réitéré ses déclarations en apportant des précisions. «Après avoir corrigé ma fille, celle-ci a tenté de sauter par la fenêtre avant de heurter le rebord supérieur du mur. C’est pourquoi, j’en déduis que c’est en ces moments-là qu’elle a dû se fracturer au bras. Je n’ai été informé de ça qu’après l’autopsie. J’avoue qu’après avoir constaté son décès, j’ai aussitôt informé le maître coranique Mamadou Lamine Sonko et l’instituteur Kémo Diallo. J’ai également procédé à l’inhumation de ma fille à 11 heures sans en avoir informé l’infirmier du village. Je ne peux que demander la clémence de la justice», plaide-t-il avant son avocat.

Mais ces arguments ne convainquent nullement l’avocat général. Le représentant du parquet général est d’avis que les accusations ne souffrent d’aucune contestation. L’avocat de la société a néanmoins demandé à la Cour d’accorder à Abdou Badji de larges circonstances atténuantes et de le condamner à 15 ans de travaux forcés. Pour la défense constituée par Me Pierre Marie Bassène, la cause du décès de la fille de son client est à chercher ailleurs. Les coups existent certes, dit-il, mais ils n’ont pas été mortels. Plus que jamais convaincu que M. B. n’a pas été tuée par son géniteur, il a sollicité de la Cour le bénéfice de larges circonstances atténuantes et de faire une bonne application de la loi à ce père de famille qui a laissé derrière lui ses enfants dans son village en l’absence de leur mère.

GFM





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