'Y en a marre' veut une suite judiciaire à l'arrestation de Latif Gomis

Le mouvement ‘’Y en a marre’’ va porter plainte contre le policier qu’il accuse d’avoir ‘’brutalisé, violenté et humilié’’, samedi dernier, un de ses membres, Latif Gomis, a annoncé le coordonnateur de la structure Fadel Barro.

‘’Nous allons donner une suite judiciaire à cette affaire. Nous allons porter plainte’’, a-t-il dit lors d’une conférence de presse du collectif ‘’Non au Mur’’ qui demande l’abandon de la construction de l’ambassade de Turquie sur la Corniche Ouest à Dakar.

Latif Gomis avait été arrêté à la suite d’un rassemblement interdit par le préfet de Dakar. ‘’Brutalisé, violenté et humilié’’ par un policier, selon le mouvement ‘’Y en a marre’’, il avait passé 48 heures derrière les barreaux avant d’être présenté devant le juge qui a classé le dossier.

Fadel Barro a dit que la police garde le certificat médical avant d’annoncer que le mouvement va en chercher et porter plainte contre le policier. Celui-ci était venu à la barre lors de la présentation de Latif Gomis devant le juge.

Le rassemblement s’était achevé par, l'arrestation du député Cheikhou Oumar Sy, du rappeur Malal Talla alias ''Fou malade'' et Fadel Barro du mouvement ''Y en a marre''. Ces derniers ont été libérés quelques heures plus tard.

Fadel Barro s’est réjoui du fait que ‘’de nombreux jeunes Sénégalais se sont mobilisés (lors du rassemblement) parce qu’ils aiment ce pays’’. A ce propos, il a dit : ‘’C’est eux qui vont faire le succès de ce combat citoyen. Si l’Etat ne recule pas, et nous sommes convaincus que l’Etat va reculer, nous allons continuer à mettre en œuvre notre stratégie et notre plan d’actions’’.

‘’C’est un combat de principe que nous menons, un combat de toutes les formes que les lois et règlements de notre pays permettent, a ajouté Barro. Ça prendra un mois, deux jours, dix ans, cinquante ans, mais nous battrons pour préserver le littoral. Il n’est pas normal qu’une minorité de gens s’accaparent le bien public et surfent sur l’ignorance et la misère des Sénégalais.’

APS