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Politique

Visite mouvementée du PR à l'Ucad : « La faute revient au responsable du Coud qui a politisé la visite » (S. Ababacar N'diaye, SG Saes)


Mercredi 5 Août 2015

Le physico-chimiste Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, à propos des jets de pierres sur le cortège du Président vendredi dernier, met tout sur le dos du directeur du Coud, Cheikh Omar Hanne, qu’il accuse d’avoir politisé la visite du Président. « Il est inadmissible que quiconque, encore moins un étudiant, dans le temple du savoir de Cheikh Anta Diop, jette des pierres en direction des autorités, surtout du président de la République. Je ne suis pas persuadé qu’un étudiant puisse jeter de façon intentionnelle une pierre en direction du président de la République. Je n’y crois pas. Si vous voulez mon avis, franchement, je pense que la faute revient au responsable du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD). C’est eux qui ont politisé. Le président de la République a posé une première pierre dans le campus social. Il y avait des étudiants. J’ai même vu un étudiant qui fait partie des groupes d’étudiants de master 1 qui barraient la route quelques jours avant. Il était là, il était venu me saluer, il était avec le Président, tranquillement. Je peux même donner son nom. Vous n’avez pas entendu ce problème.
Ensuite, il est parti à la faculté de Sciences, vous n’avez pas entendu de problèmes. Pourquoi il s’est passé cela au portail séparant le campus dit social à celui pédagogique? Parce que ça été politisé pour dire la vérité. Il faut dire les choses telles qu’elles sont, j’assume mes responsabilités. J’étais avec Cheikhou Sylla (SG de la section supérieure du Sudes) qui peut témoigner. Quand le Président nous a quittés, on est rentré. Au camp Jérémy, on a trouvé des femmes qui parlaient pulaar. Je les ai entendus, ce sont des gens qui ont été ramenés de Ndioum. Mon ami Cheikh Omar ne sera pas content, mais ce n’est pas mon problème. Ils ont rendu un mauvais service au Président » dira t-il. Le syndicaliste d’ajouter dans cet entretien avec « EnQuête » que le chef de l’Etat savait qu’il n’était pas en terrain conquis. « C’est évident. Il était aussi accompagné du ministre de tutelle qui n’est pas non plus un ami des étudiants. Donc, le Président savait très bien où il venait. Donc pourquoi vouloir lui cacher des choses qu’il n’ignore pas. C’est absurde et ridicule. De la même façon qu’on a laissé des étudiants porter des t-shirts à l’effigie du Président, de la même manière, on devait laisser les autres qui avaient dit qu’ils mettraient des brassards rouges. Si c’était le cas, vous croyez qu’un étudiant oserait, après qu’on a tout mis en place, se lever et jeter une pierre sur le Président. Non ! Parce qu’il sait très bien qu’il aurait commis un attentat contre le Président ».
Autre chose, selon lui : « la police a un contentieux avec les étudiants. Elle a été stationnée dans le campus du 21 novembre 2013 jusqu’au 14 août 2014, date de la mort par balle de l’étudiant Bassirou Faye. C’est presque un an, malgré tout ce que le Saes a fait pour les faire partir. Ils étaient là, à se trimbaler, à provoquer les étudiants. Entre-temps, ils ont saccagé deux fois les chambres des étudiants, détruisant leurs cours, leurs matériels et tout ce qui est une violation de domicile. Les photos et les vidéos sont là. Dès le matin du vendredi 31 juillet 2015, les étudiants ont commencé à chanter policiers assassins. Si ces mêmes policiers se permettent de filtrer les étudiants, parce qu’ils ont des brassards rouges, vous voyez ce que cela peut donner. Je pense que les forces de l’ordre n’ont pas rendu service aux étudiants. Je suis tellement triste et peiné pour le Président qui avait commis un acte historique, en venant visiter l’université ».
DAKARACTU





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