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Faits Divers

Violences conjugales : Maguette Mboup bat sa femme et récolte deux mois de prison ferme


Jeudi 17 Septembre 2015

Comparaissant libre hier, l’ancien émigré, Maguette Mboup, poursuivi par le tribunal départemental de Louga, pour avoir exercé des violences sur sa femme, a été déclaré coupable. Il a été condamné à 2 mois ferme.
«Je veux retourner à la maison conjugale pour s’occuper de mes enfants. Je veux tout simplement que mon mari arrête de me frapper.» Ce pathétique cri de cœur lancé hier par la dame Mariéme Diop, devant la barre du tribunal départemental de Louga, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Seulement, pour mieux se faire une idée des brimades et violences exercées sur la partie civile, qui a fini par ester en justice contre son propre mari, avec qui elle a neuf (9) enfants, le tribunal a laissé à la victime le soin d’expliquer les motifs de sa plainte. «Je suis mariée avec Maguette Mboup depuis plus de 30 ans. Depuis que notre union a été scellée, il ne passe jamais un mois, sans me frapper. Avant même que je ne rejoigne le domicile conjugal, il levait la main sur moi. D’ailleurs, je porte, sur mon genou, les stigmates de la violence qu’il exerce sur moi. Et puis, chaque fois que je prenais mes bagages pour rentrer chez mes parents, de bonnes volontés venaient me conseiller, en me demandant de prendre mon mal en patience, mais surtout de penser à mes enfants. J’ai souffert en silence, des années durant. Mon fils ainé est âgé de 25ans», relate d’un trait cette dame visiblement rongée par la souffrance. Et d’ajouter : «Récemment, pour une banale histoire de savon en poudre, il m’a injuriée. Quand j’ai pris la fuite, pour éviter qu’il me frappe, il m’a poursuivie dans la rue, avant de me jeter à terre. Il était couché sur moi et me rouait de coups, n’eut été son neveu qui est intervenu, il allait me tuer. Maintenant, je n’en peux plus, c’est pourquoi j’ai porté plainte contre lui, afin qu’il me laisse vivre en paix.»
Interrogé sur les accusations portées à son encontre, l’ancien émigré, reconverti en chauffeur de taxi, a avoué en partie les faits qui lui sont reprochés. «Je reconnais m’être battu avec ma femme. Mais, c’est elle qui m’a poussé à bout. Le jour des faits, je devais donner à manger à des maçons qui travaillaient pour moi. Je lui avais donné des ordres qu’elle n’a pas respectés. Quand je suis revenu à la maison, j’étais très révolté contre elle et je lui ai tenu des propos blessants, elle a riposté, en m’insultant de mère. Touché dans ma dignité d’homme, je me suis rué sur elle et elle m’a donné un violent coup à l’aide d’une cuillère qu’elle tenait entre ses mains. Je l’ai giflée et elle a riposté, en me jetant une grosse pierre au front», a tenté de se défendre le prévenu. Lequel a été confondu par son propre grand frère, appelé à simple titre de renseignement. Ce dernier a confirmé les accusations que la partie civile a portées sur son petit frère, avant de dénoncer le caractère belliqueux de l’ancien émigré qui a divorcé, deux fois de suite, pour des faits similaires.
Après la clôture du débat contradictoire, le parquet a requis l’application de la loi. Rendant le verdict, le tribunal, présidé par le juge Thione, qui a disqualifié les faits (coups et blessures volontaires) initialement retenus en «violence et voie de fait», a condamné Maguette Mboup à 2 mois de prison ferme et le versement, à titre de dommages et intérêts, de la somme de 150.000 FCfa à la partie civile.

LOBSERVATEUR





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