Connectez-vous
Sen Tv

Vidéo-CINEMA: Extrait du film de Oumar Sy dans le rôle de Samba


Jeudi 16 Octobre 2014

Adaptaté d'un roman de Delphine Coulin, Samba suit la relation entre un Sénégalais sans papiers et une cadre sup en post-burn-out. Cette chronique d'aujourd'hui pimentée de fiction de cinéma brasse de l'empathie et du discours.


Pas facile de rester intouchables. Surtout dans un milieu qui aime brûler ce qu'il a caressé. Voilà donc Éric Toledano et Olivier Nakache, réalisateurs à succès et applaudis de partout, vendeurs d'esquimaux et de tickets de cinéma par millions, repartis au front avec Samba après avoir nettoyé les tapis rouges. Et il faut reconnaître que les deux gars n'y vont pas mollo. Alors que les lauriers de la comédie leur tendaient les bras pour s'y reposer pépère le temps de faire fructifier le magot, ils changent de braquet pour gravir la montagne du film populaire militant tendance sourire, sentiments et réalité sociale.

Pas facile. Le genre d'intrigue gonflée qui avance fièrement pour se faire tirer dessus. J'aime bien. C'est courageux, sincère, assumé. Je lis d'ici quelques critiques leur reprocher d'être démagos. Ce serait idiot. La démagogie eût été de s'attaquer à Intouchables 2, le retour et il n'est pas content.
Un cinéma qui croque la vie
Samba, adaptation d'un roman de Delphine Coulin, suit la relation entre un Sénégalais sans papiers, en France depuis dix ans, et une cadre sup en post-burn-out. Une chronique d'aujourd'hui pimentée de fiction de cinéma qui brasse de l'empathie et du discours. C'est réalisé large et ça n'est pas moins respectable, ni moins réussi, qu'un film coup-de-poing à la radicalité bien pensante.
Je peux discuter, ici ou là, l'accent d'Omar Sy, la surcaractérisation des personnages, la fin par trop dramatisée ; j'aime surtout l'ambition du film à une époque où un tel sujet se peint malheureusement en bleu marine plutôt qu'en arc-en-ciel. Mais Toledano et Nakache avancent finalement sur le même chemin que d'habitude : un cinéma qui croque la vie avec plus ou moins de pépins et raconte le monde comme un lieu où se débattent les uns et les autres, loin des grands argentiers et des puissants politiques. Lutter à sa mesure, aimer avec ses armes. ouvrir les yeux, choyer l'altérité. S'engueuler, s'embrasser, avancer. Des femmes, des hommes, du cinéma. Simple, compliqué. Et plus si affinités.

LEXPRESS





Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre