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Politique

VISION: Jean-Marie François Biagui décline sa vision d’‘’un Sénégal un et pluriel’’


Lundi 28 Mai 2012

Le secrétaire général du Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels, Jean-Marie François Biagui, a décliné lundi, dans une lettre adressée à ses militants et sympathisants, sa vision d’‘’un Sénégal un, pluriel et socio-économiquement émergent’’.

Le mouvement qu’il dirige a ‘’pour vision [d’]instaurer le fédéralisme au Sénégal en tant qu’une formidable réponse à la question nationale, dont la crise en Casamance n’est qu’un dramatique pendant (…)’’, écrit M. Biagui dans ce document dont l’APS a obtenu copie.

Ce fédéralisme a pour objet l’instauration d’une ‘’règle générale d’administration de l’Etat central et des régions, fondée sur le principe d’autonomie juridique de celles-ci (régions) face à celui-là (Etat), tant pour l’élection ou la nomination de leurs exécutifs respectifs que pour leur révocation’’, explique le secrétaire général du Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels.

‘’[...] Si nous convenons que l’élection doit être le critère par excellence de l’autonomie des régions, nous devons tout autant admettre que toute entité autonome est nécessairement une institution démocratique, c’est-à-dire cette heureuse finalité escomptée au travers, justement, de notre vision fédéraliste’’, fait-il savoir savoir.

Selon Jean-Marie François Biagui, ce projet de société veut ‘’réhabiliter les régions naturelles du Sénégal que sont : le Fleuve, les Niayes, le Ferlo, le Sine-Saloum, le Sénégal Oriental et la Casamance’’.

Il s’agit, explique-t-il encore, de ‘’les ériger en provinces autonomes, pour faire d’elles de véritables capitales économiques émergentes, en tant que pôles socioéconomiques, industriels et technologiques parfaitement intégrés à l’économie nationale et sous-régionale [...]’’.

‘’Le fédéralisme au Sénégal est politiquement possible et souhaitable. [...] Ce n’est qu’une question de volonté et de courage politiques’’, écrit M. Biagui, ancien membre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui regroupe les indépendantistes du Sud du Sénégal.

Ces derniers réclament l’indépendance vis-à-vis de Dakar, depuis trois décennies.

‘’Il est donc politiquement possible, souhaitable voire impératif, pour peu que l’on se souvienne des moyens avec lesquels l’on a oeuvré à l’institution d’un Etat sénégalais ultra-centralisé puis amorcé sa réforme en vertu notamment des lois de décentralisation homéopathique’’, soutient-il.

Ce système fédéral ‘’est politiquement possible dans la mesure où la nation sénégalaise est elle-même une fédération de peuples dotés de leur histoire propre, de leur culture propre et de leur territoire propre, sur l’étendue duquel ils exerçaient leur souveraineté propre’’, ajoute Jean-Marie François Biagui.

A titre d’exemple, explique-t-il, ‘’le pouvoir local au Fouta (ancien royaume situé au nord du Sénégal actuel) était bâti sur une réelle démocratie élective, avec un partage des responsabilités‘’ et non sur ‘’une gestion autocratique comme beaucoup peuvent le penser‘’. Le pouvoir au Fouta reposait sur ‘’une décentralisation avant la lettre’’, selon M. Biagui, qui laisse entendre que cela est encore possible dans le fédéralisme qu’il propsoe.

‘’Le fédéralisme au Sénégal est économiquement nécessaire’’, martèle-t-il, estimant qu’il s’agit d’une ‘’parade par excellence contre toute dérive autochtoniste’’.

Le Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels a été fondé le 19 décembre dernier à Ziguinchor (sud), au lendemain des ‘’états généraux du processus de paix en Casamance, des 17 et 18 décembre 2011‘’, rappelle son secrétaire général.

Convoqués à l’initiative de M. Biagui, alors secrétaire général d’une partie des indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ces assises ‘’étaient placées sous le signe de la rupture‘’, indique Jean-Marie François Biagui.

‘’Le processus de reconnaissance officielle‘’ du Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels ‘’est en cours depuis le 20 avril 2012‘’, selon lui. Ce mouvement ‘’se veut une formidable alternative au Mouvement des forces démocratiques de Casamance’’, déclare-t-il.
APS





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