VACANCE DU POUVOIR A L’ASSEMBLEE NATIONALE : Niass indisponible, le Parlement bloqué

Lors du vote du budget 2014, plusieurs Ministres n’ont pas vu l’ombre du président de l’Assemblée Nationale Moustapha Niass deuxième personnalité de l’Etat. Ce sont les Vices présidents comme Moustapha Cissé Lô, Abdou Mbow qui assuraient l’intérim. Juste pour dire que l’absence du président de cette Institution a duré plus de 30 jours. Depuis qu’il a quitté Dakar, personne ne l’a vu ni sur une photo ni à la télévision. Mêmes les algériens ont vu à la télévision leur président Bouteflika malade et interné à Paris. C’est le cas en Mauritanie lorsque le président a été atteint d’une balle. Quoi de plus normal ? C’est même banal…

Au niveau de la communication du parlement, personne ne veut se prononcer sur l’indisponibilité du Président. Ses proches collaborateurs au niveau de son parti tentent de rassurer les curieux. Même sa famille esquive la question. Ce qui multiplie les interrogations.
Pourquoi aucune personne ni à l’Assemblée Nationale, ni à l’Afp encore moins dans sa famille ne prend la responsabilité de dire aux sénégalais de quoi Moustapha Niass souffre-t-il ? Quand est ce qu’il va revenir sein et sauf au pays pour continuer son travail ? Ou bien son indisponibilité durera pour combien de temps. Les Sénégalais ont besoin de savoir et ils doivent savoir. Que cache-t-on ?
Au niveau de l’Assemblée Nationale, plusieurs lois d’urgence sont dans les tiroirs du fait de l’absence du Président. La loi pour la mise en place de la Haute Cour de Justice tarde à être votée à cause de cette absence. Les députés ne savent plus sur quel pied se tenir. La situation est tellement grave que c’est la personne désignée par la Constitution pour suppléer au président de la République en cas de vacance du pouvoir qui est indisponible. Niass a disparu dans la nature, disons le.
Le Président de la République devrait faire constater cette vacance du pouvoir au niveau de la présidence de l’Assemblée Nationale pour ensuite s’atteler à son remplacement dans les plus brefs délais.
Agé de 75 ans, Moustapha Niass est dans les mêmes conditions sanitaires fragiles que Me Abdoulaye Wade élu président en 2000 à 76 ans. Qu’il soit malade est un secret de Polichinelle, mais ce qui est intolérable c’est qu’un pouvoir aussi important que l’Assemblée soit bloquée du fait de l’indisponibilité d’une seule et unique personne. Le président e la République devrait prendre ses responsabilités pour procéder au remplacement de la seconde personne de l’Etat empêchée.

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