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International

Tout sur la présidentielle gambienne : les 3 candidats ont le même âge, le mode de scrutin unique au monde, l’opposition unie pour la première fois


Jeudi 1 Décembre 2016

Aujourd’hui, jour de vérité pour les candidats à la présidentielle gambienne. Qui du sortant Yaya Jammeh et de ses concurrents Adama Barrow et Mama Kandeh sera élu président ce soir, au terme d’une élection assez particulière sur certains aspects ? Les trois candidats ont le même âge, le système de vote est unique au monde, l’opposition part unie pour la 1èrefois…


Tout sur la présidentielle gambienne : les 3 candidats ont le même âge, le mode de scrutin unique au monde, l’opposition unie pour la première fois
YAYA JAMMEH : VERS SON ELECTION LA PLUS DIFFICILE

Arrivé au pouvoir en 1994 à la faveur d’un coup d’Etat, le président gambien, qui a déjà remporté quatre présidentielles, est en quête d’un 5ème mandat. Et depuis des mois, il ne cesse de souligner, à chaque fois que l’occasion se présente, qu’il va écraser ses concurrents, qui ne l’empêchent pas de dormir.

Mais, vu la configuration politique actuelle et la situation socio-économique du pays, le tour est loin d’être joué pour lui. En effet, cette année, ce ne sera certainement pas une promenade de santé pour lui, comparé à 2011, où il a gagné avec 72% des voix contre 67% en 2006. Yaya Jammeh n’a jamais été aussi menacé en 22 ans de règne, avec, à la clé, quatre victoires électorales. Même si son parti l’APRC reste très fort dans le pays qu’il gère d’une main de fer, il reste que ses concurrents ont su rassembler derrière eux beaucoup de Gambiens affectés par la situation politique, économique et sociale préoccupante.

Déjà un sondage, certes peu exhaustif, de la structure « The Gambia electoral monitor (GEM) » le donne perdant avec 41% contre 54% pour le principal candidat de l’opposition.

 ADAMA BARROW : CANDIDAT UNIQUE DE 7 PARTIS POLITIQUES ET UN INDEPENDANT

 Sans doute la menace la plus sérieuse pour Jammeh vient d’Adama Barrow, cet homme d’affaires qui a fait fortune dans l’immobilier et qui était, au départ, le candidat de l’UDP, le plus représentatif parti d’opposition de la Gambie. Par la suite, il est devenu le candidat de la convention des partis d’oppositions (7 partis et un candidat indépendant), à la suite de primaires qu’il a remportées haut la main, avec 308 voix sur les 487 du collège électoral.

Adama Barrow, dont le parti l’UDP était arrivé second à la présidentielle de 2006 (26,6%) et celle aux résultats très contestés de 2011 (17%), est entouré des opposants historiques dont deux des plus célèbres, en dehors d’Ousainou Darboé. Il s’agit de Hamat Bâ du Parti de la réconciliation nationale (PNR), 11% à la présidentielle de 2011 et de Khalifa Sallah, Sg de l’Organisation démocratique du peuple pour l’indépendance et le socialisme (PADOIS). Sa dernière participation à la présidentielle remonte à 2006 et il avait 5,5% des voix (3ème).

En fonction des résultats électoraux passés, les trois principaux partis de la coalition (UDP, PRN, PADOIS) pèsent environ 35%.

Avec l’apport des trois autres partis, de la candidate indépendante Isatou Touré, une grande figure de la lutte pour les causes féminines et très populaire, et avec le climat socio-économique délétère, on peut s’attendre à un bon score de l’opposition.

 MAMA KANDEH : LA REVELATION DU CHAMP POLITIQUE GAMBIEN

 A coté de l’opposition traditionnelle réunie autour d’Amadou Barrow, un leader d’un jeune parti, le Congrès démocratique de Gambie (GDC), s’est lancé lui aussi dans la bataille de la présidentielle. Et Mama Kandeh risque de faire mal, si l’on tient compte de sa popularité. Pendant la précampagne et la campagne, où il a sillonné la Gambie, il a toujours drainé des foules. D’ailleurs, Jammeh lui aurait envoyé des émissaires pour tenter de le rallier à sa candidature.

Et ce n’est pas fortuit. Kandeh, ancien cadre et député du parti présidentiel, puise essentiellement dans le vivier électoral de l’APRC, où plusieurs anciens proches de Jammeh l’ont rejoint. Il est si sûr de sa force électorale qu’il a refusé de suivre la dynamique unitaire de l’opposition derrière Adama Barrow. Celui-là même qu’il avait battu dans leur circonscription de Jimara, lors des législatives de 2007.

 TROIS CANDIDATS, AGES TOUS DE 51 ANS, MAIS AUX PROFILS DIFFERENTS

 Curieuse coïncidence, les trois candidats qui se disputent aujourd’hui le fauteuil présidentiel en Gambie, ont tous le même âge, 51 ans. Adama Barrow né le 15 février 1965 est l’aîné de Jammeh, né le 25 mai 1965, de trois mois. Il a aussi cinq mois de plus que Mama Kandeh né le 12 juillet 1965.

Ayant le même âge, les protagonistes de la présidentielle gambienne ont cependant des profils très différents.

Yaya Jammeh est militaire de carrière, avant de venir au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat.

Adama Barrow est un homme d’affaires, a étudié jusqu’au secondaire, avant de se lancer dans le business. Après un séjour de quatre ans en Angleterre, il revient s’installer définitivement dans son pays, où il a ouvert une agence immobilière. Il s’est véritablement lancé en politique en 1996, pour soutenir l’UDP, où il ne jouait pas les grands rôles.

Mama Kandeh a un profil de cadre administratif et politique. Ancien de l’institut de formation technique (GTTI) de la Gambie et de l’Université des sciences appliquées de Cologne, diplômé en comptabilité, le leader du GDC a été député en Gambie et au niveau du parlement panafricain.

 UN MODE D’ELECTION INEDIT : DES BILLES ET DES URNES AUX COULEURS DES CANDIDATS 

 Pour cette présidentielle, la commission électorale indépendante a du se triturer les méninges, pour sortir un système de vote original. Ce système, sans doute unique au monde, est basé sur le vote avec des billes et non des bulletins. Les billes sont aux couleurs des trois candidats, tout comme les urnes (verte pour Jammeh, violette pour Kandeh et grise pour Barrow). Chaque candidat a en effet des urnes qui lui sont propres. Et au moment du vote, l’électeur prend une bille correspondant aux couleurs de son candidat, passe derrière un rideau, en guise d’isoloir, et met sa bille dans l’urne correspondant aux couleurs du candidat pour qui il vote.

Pour les responsables de la CEI, ce système de billes et d’urnes propres pour chaque candidat permet de parer la fraude et l’analphabétisme important chez les électeurs. Mais pour beaucoup de Gambiens, c’est au contraire la porte à une fraude massive.

 ENVIRONS 900 000 ELECTEURS ET 1400 BUREAUX DE VOTE

 Aujourd’hui, ce sont 886 578 Gambiens, contre 796 299 en 2011, qui vont aller aux urnes, selon les chiffres officiels de la commission électorale indépendante. Ces électeurs sont répartis dans 53 circonscriptions électorales, 1422 bureaux de vote, contre 1300 bureaux de vote en 2011.

Malgré les craintes de l’opposition à propos des nouvelles circonscriptions électorales où l’identification des électeurs risque de poser problème, à leurs yeux, la CEI a promis «une élection précise, transparente, libre et équitable».

 Jotay




1.Posté par katy le 01/12/2016 11:42
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