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Société

THIES- Confidences d'une technicienne supérieure de la Santé

«J’ai été violée et laissée pour morte par un automobiliste qui m’avait prise à bord de son véhicule 4×4»


Mardi 10 Novembre 2015

Cadre supérieur de la santé en service à l’hôpital régional de Thiès, la dame M. D peine à oublier son supplice. Domiciliée au quartier Fahu (Thiès), elle avait été prise la semaine dernière en autostop au croisement Cambérène à Dakar par un automobiliste. Elle a été abusée en cours de route. Soutenue par son mari, elle a saisi les pandores de la brigade de Pout d’une plainte contre son bourreau, dont elle a tenté de faire le portrait, en insistant sur le fait qu’il est de teint clair.


 

 

«La semaine dernière, Je m’étais rendue à Dakar pour récupérer des médicaments qui ont été prescrits à ma mère. Au retour vers 18 heures 30, je me suis rendue au croisement Cambérène où j’attendais d’embarquer dans un véhicule. C’est alors qu’un véhicule de type 4×4 s’est immobilisé à mes pieds. Le conducteur m’interpelle pour savoir si j’allais à Thiès. Naturellement, j’ai répondu par l’affirmative. Nous avons convenu de la somme de 1500 Fcfa, le prix du transport jusqu’à Thiès. Avant d’embarquer, je lui ai dis que deux autres clients se tenaient à côté. Il a fait fi de ma proposition et m’a demandé précipitamment de monter, sous prétexte qu’il risquait d’être verbalisé par les agents de police en faction dans les environs.

Je suis donc montée à bord. J’ai pris place sur le siège avant du véhicule. Il a démarré. En cours de route, il n’a pris aucun autre client. Quand nous sommes arrivés à Rufisque, il y a eu un embouteillage monstre. J’ai pris mon téléphone pour rassurer mon mari. Une fois à Pout, il s’est garé à une station d’essence. Lorsque nous avons quitté les lieux, il m’a dit qu’il devait passer chez sa secrétaire, qui habite dans un village à la périphérie de Pout. Je lui ai répondu que j’étais déjà en retard. Il m’a alors dit qu’il avait une importante réunion le lendemain à Touba et qu’il devait impérativement prendre possession des documents en question détenus par sa secrétaire. Sur ce, il a emprunté la route principale qui mène à l’intérieur de la commune de Pout. Il a ensuite pris la direction de la cimenterie «Dangoté». Il faisait très sombre dans la zone, faute d’éclairage public. Je lui en ai fait part. Il a erré plusieurs minutes avant de me dire qu’il ne retrouvait plus le chemin qui mène au domicile de sa secrétaire.

«Il m’a violée dans sa voiture, sans préservatif»

Puis, il a repris la route nationale, mais c’était pour s’engouffrer dans une route qui mène vers les champs du village de Baba Diaw. Là, il a tourné en rond pendant plusieurs minutes. Je lui ai même conseillé de tenter une nouvelle fois de joindre sa secrétaire au téléphone afin de la localiser. Il a fait semblant de passer un appel. Ensuite il me dit qu’il est tombé sur le répondeur de sa secrétaire. Il a alors immobilisé son véhicule et a coupé le moteur. Puis, il a verrouillé les portières. Intriguée, je l’ai interrogé sur le sens de son geste. Il a dit qu’il allait entretenir des relations sexuelles avec moi. Je ne comprenais rien. Il ne met pas trop de temps pour mettre ses menaces à exécution. Quand il a commencé à les mettre en pratique, j’ai tenté de résister, de ne pas le laisser faire. Pour me maitriser, il m’assène un violent coup de poing à la figure. Le sang a coulé de mon nez. Piqué par je ne sais quelle mouche, il est devenu plus violent. Il me criait dessus et m’insultait. D’ailleurs, il a menacé de me neutraliser avec une bombe à gaz asphyxiante si je refusais de m’exécuter. C’est ainsi qu’il m’a violée dans sa voiture, sans préservatif. Son forfait commis, il m’a remis un sachet d’eau et a voulu m’abandonner dans ce lieu isolé et sombre. J’ai refusé de descendre du véhicule. Il m’a violement bousculée pour me pousser hors de la voiture, je me suis agrippée au volant. Il m’a asséné deux coups de poing à la tête et à la figure.

«Il a tenté de me tuer après avoir assouvi sa libido»

Malgré ma farouche résistance, il est parvenu à m’extirper du véhicule et à me traîner sur une dizaine de mètres dans les buissons. Là, il a cherché à m’étrangler, en serrant très fort avec ses deux mains. J’ai fini par m’évanouir et il a cru que j’étais morte, il s’est sauvé, me laissant sans assistance. Quand j’ai retrouvé mes esprits, j’ai pu regagner la route, précisément là où il avait immobilisé son véhicule. J’ai été secourue par un conducteur de camion, qui m’a conduite à la station d’essence de Pout. De là, je me suis rendue à la brigade de gendarmerie où j’ai narré ma mésaventure et porté plainte contre X.

Aux enquêteurs, j’ai fait une description de mon bourreau qui est de teint clair. Il conduisait un véhicule 4×4 gris métallisé. En cours de route, il m’avait dit vaguement qu’il «travaille dans le secteur de l’économie.» Je peux identifier mon violeur sans difficulté. Non content de me violer, il a emporté les deux sacs que j’avais avec moi et dont l’un contenait la somme de 73 000 Fcfa, des documents et mes téléphones portables. Si j’ai tenu à faire cette déclaration, c’est pour que cette affaire ne reste pas impunie. Cet individu est certainement un habitué des faits et c’est aussi pour moi, l’occasion d’alerter les femmes et les forces de l’ordre, pour qu’il ne fasse pas d’autres victimes. Depuis mon retour à Thiès, je suis sous traitement anti rétroviral, puisqu’il a abusé de moi sans préservatif».

LOBSERVATEUR




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