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En marge de la visite de chantier effectuée, samedi dernier 30 juillet à Yoff, par Abdoulaye Diouf Sarr, maire de ladite commune, le chef du village, Diaraf Seyni Guèye, nous a introduit auprès de l’historien El Hadj Oumar Ngala Guèye qui nous a conté l’histoire de la place publique de Yoff, symbole de la libération du village lébou vis-à-vis du Cayor en 1748. «Le nom de ‘’Ndiëw’’ est chargé d’histoire et de signification. ‘’Ndiëw’’ c’est ‘’diëwoo ba’’ qui signifie la place où tout le monde se rassemble annuellement pour discuter. Cette place est le lieu où se rassemblent, tous les ans, les habitants de Yoff, pour faire un sacrifice au génie Mame Ndiaré. Cette journée de sacrifice marque le jour de l’indépendance de Yoff vis-à-vis du royaume du Cayor», renseigne El Hadj Oumar Ngala Guèye.
Selon l’historien, Yoff a été le premier village, parmi les 121 que compte la presqu’île du Cap-Vert, à obtenir son indépendance vis-à-vis du royaume du Cayor. Et d’expliquer les péripéties de cette bataille historique de libération: «Yoff a été le premier à obtenir son indépendance vis-à-vis du Cayor. C’est effectivement en 1748 que Yoff s’est battu contre le Cayor pour obtenir sa souveraineté. Cette victoire obtenue à cette bataille de libération n’a été possible que grâce au soutien du génie protecteur Mame Ndiaré Ndiëw», rappelle-t-il.
El Hadj Oumar Ngala Guèye revient sur les raisons du sacrifice fait pour le génie Mame Ndiaré de Yoff. «Comme il nous avait soutenu à réussir cette bataille, chaque année, nous lui faisons ce sacrifice en guise de récompense, pour lui faire plaisir. C’est la raison de cette fête annuelle tenue ici même à Yoff sur la place de Ndiëw. Toute la collectivité léboue se rassemble ici pendant une semaine», dit-il.
Chaque année, nous révèle l’historien, cette fête est marquée par «d’intenses moments de réjouissances, de chants, de danses et de battements de tam-tam pour montrer au génie protecteur que c’est grâce à lui que Yoff existe encore aujourd’hui». Yoff est le lieu de convergence, chaque année, de toute la communauté locale qui, pendant une semaine, célèbre sa liberté.
SUD QUOTIDIEN