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Suppression de l’aide à la presse: le CDEPS démonte les arguments de Mbagnick Ndiaye


Mardi 13 Décembre 2016

La décision du ministre Mbagnick Ndiaye de ne pas allouer d’aide à la presse, cette année, suscite l’incompréhension chez les acteurs de la presse. Hier, le Cdeps a sorti une note pour fustiger la démarche du ministre qui, selon diffuseurs et éditeurs de presse, n’est fondée que sur la politique.


Suppression de l’aide à la presse: le CDEPS démonte les arguments de Mbagnick Ndiaye
Sans fondement ! C’est ainsi que le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps) considère la décision du ministre de la Culture et de la communication de supprimer l’aide à la presse, pour l’année 2016. “Pour justifier cette décision de ne pas distribuer l’aide à la presse, Mbagnick Ndiaye affirme de manière péremptoire qu’aucune entreprise de presse ne remplit les conditions pour en bénéficier. Cette affirmation du ministre de la République est totalement mensongère et sans fondement matériel et juridique”, s’offusque la structure dirigée par Mamadou Ibra Kane. D’après elle, “C’est une insulte aux entrepreneurs de presse qui sont accusés par un ministre de la République de banditisme fiscal et de violation des lois sociales.

En d’autres cieux, une déclaration mensongère devant les députés de l’Assemblée nationale est passible de parjure”. Toujours dans le communiqué, les membres du Cdeps, renseigne que Mbagnick Ndiaye a été épinglé par le dernier rapport de la Cour des comptes pour la gestion frauduleuse de l’aide à la presse par son ministère. D’après eux, le concerné avait doublement violé la loi en ne respectant ni les critères d’attribution ni l’obligation de publication de l’arrêté de répartition de l’aide à la presse. “Ces fraudes dans la gestion de l’aide à la presse sont la règle, depuis la nomination de Mbagnick Ndiaye en 2012 à la tête du ministère de la Culture et de la Communication”, relève la note. Toujours selon le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal, leur ministre de tutelle n’en est pas à sa première démêlée avec la Cour des Comptes. “Déjà en 2002, alors Gestionnaire du Comité CAN/Mondial 2002, Mbagnick Ndiaye avait été épinglé pour gestion frauduleuse. Aujourd’hui, ne pouvant distribuer l’argent du contribuable, selon ses critères, il préfère ne pas distribuer l’aide à la presse en violation de la loi. Sinon, comment expliquer que le ministère de la Culture et de la Communication, sans vérification des critères administratifs, sociaux et fiscaux, puisse affirmer que les entreprises de presse ne remplissent pas les conditions édictées par la loi ?”, s’interroge le Conseil.

Pour les membres de la structure, ces actes posés par leur tutelle découlent du mode de gestion strictement politique de ce département. Dans la note, le Conseil s’offusque des performances de Mbagnick Ndiaye qui, selon eux, est incapable de produire un quelconque document sur l’environnement socio-économique des médias. “Le ministère n’a aucune donnée factuelle sur les acteurs du secteur et leur apport dans le développement économique et social. Connait-il le chiffre d’affaires des entreprises de presse, le nombre d’emplois du secteur, les mutations socio-économiques… Pour Mbagnick Ndiaye, seul compte le critère politique, d’où les dérives entre autres sur l’aide à la presse ou la Maison de la presse”, assènent les membres du Cdeps.

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