Le 9 avril dernier, Souleymane Diawara était accusé d’avoir voulu se faire justice après avoir été escroqué quant à la vente d’un véhicule. De là, l’ancien footballeur a été amené à passer environ 3 mois sous les barreaux de la prison des Baumettes à Marseille. Un épisode marquant, comme il l’avait confié lors d’un entretien accordé à Paris Normandie : "Je garde en mémoire un choc, car jamais je n’aurais imaginé me retrouver là". Et de cet emprisonnement, Souleymane Diawara en a tiré un enseignement : "C’est une sacrée expérience en tout cas. La prison, ce n’est pas facile, c’est moche, mais pour le coup, tu te remets en question, pour de vrai. Dans le foot, lorsque tu dis ça, c’est souvent pour faire bien (…) Mais en prison, tu le fais réellement. Et ça te travaille. Parce que tu es là, coincé dans ta cellule, et tu ne peux plus faire marche arrière".
ABUSÉ PAR UN AMI, SOULEYMANE DIAWARA RACONTE
Remis en liberté au mois de juin –mais toujours sous contrôle judiciaire, l’ancien défenseur de l’OGC Nice a depuis multiplié les déclarations quant à son séjour au centre pénitentiaire marseillais sans toutefois évoquer les raisons de cette situation. C’est désormais chose faite. En effet, invité sur le plateau de Salut les terriens ce samedi 31 octobre, il a dévoilé les dessous de l’affaire. A la recherche d’une Range Rover, Souleymane Diawara a fait appel à un nouvel ami, ancien légionnaire reconverti en garagiste, rencontré sur une plage privée de Saint-Tropez. "Des liens se sont créés entre lui et moi, et sa famille aussi… Je n’y ai vu que du feu", a-t-il lâché au détour du récit de Thierry Ardisson. Et pour cause,Souleymane Diawara –qui racontait son séjour cauchemardesque en prison- a versé la somme de 50 000 euros à son ami afin d’obtenir la voiture de luxe…qu’il n’a finalement jamais pu conduire : "J’ai attendu 3 ans, même plus parce qu’elle n’est même pas là encore !". "Il m’avait proposé en attendant le Range que j’avais commandé de me prêter le Porsche Cayenne, en échange de 10 000 euros. Au départ, j’ai dit : ‘Je ne veux pas de Porsche Cayenne moi, je veux mon Range Rover’. (…) Et je me dis : ‘En fait, cette voiture je crois que je ne vais jamais la revoir", a-t-il alors déclaré.
LE FOOTBALLEUR ACCUSÉ D’EXTORSION DE FONDS
De là, Souleymane Diawara a accepté le deal. Seulement, au moment de s’occuper des papiers du véhicule, l’ex-joueur de l’OM a eu une véritable surprise, comme expliqué : "J’appelle mon collègue qui travaille à la police, je lui ai demandé : ‘Tu peux me donner les renseignements sur cette voiture ?’. Et c’est là qu’il me dit : ‘Cette voiture est gagée, elle est volée, c’est une doublette. Ne roule plus avec, tu peux avoir de gros problèmes’". Conscient de se faire abuser par son ami,Souleymane Diawara a alors tenté de le joindre par téléphone, jusqu’à ce que le garagiste ait décidé de couper les ponts. Le footballeur a pris les choses en main, envoyant son frère Adama se faire dédommager. Sous la pression, celui-ci obtient une BMW Série 7. Le garagiste a dès alors déposé une plainte pour extorsion de fonds menant à l’interpellation de la star : "Je dormais à la maison, ils arrivent à 6h du matin. Mon petit frère se réveille le premier et me dit : ‘Il y a les gendarmes’. (…) Donc j’ouvre la porte (…) et à partir de là ils m’ont emmené en garde à vue".
