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Opinion

Souleymane Bachir Diagne : " L'accusation portée contre les pèlerins africains a révolté beaucoup et à juste titre"


Lundi 28 Septembre 2015

"On veut continuer à organiser un événement avec des règles qui datent de plusieurs siècles. On tend de plus en plus à faire du haj une opération commerciale", a d'emblée souligné dans son analyse le Professeur Souleymane Bachir Diagne qui livre le point de vue de la presse américaine au lendemain de la bousculade qui a causé la mort de 769 pèlerins et occasionné pas moins de 934 blessés à la Mecque.

Philosophe et écrivain, l'invité de l'émission Objection sur Sud fm ce dimanche estime que "des drames de cette ampleur sont inacceptables. Il faut tirer les leçons du passé", tranche-t-il. Non sans préciser que "la répétition de drames de cette nature (et de cette ampleur) est le fait que la population musulmane croit que ceux qui veulent aller à la Mecque, ceux qui ont les moyens d'aller à la Mecque sont de plus en plus nombreux, pour un espace qui n'est pas revu, un espace extensible à l'infini".

Par conséquent, pour parer à de tels drames, "il va falloir s'asseoir, réfléchir à une manière de s'organiser de telle sorte que les vies humaines précieuses ne soient pas perdues par défaut d'organisation. Il y va de la responsabilité des autorités saoudiennes, gardiennes des lieux saints", renchérit-il.

Les lieux saints justement, "se trouvent être sous leurs gardes, mais le pèlerinage appartient à la communauté musulmane dans son ensemble.", a rappelé Souleuymane Bachir Diagne. Pour lui, les Etats qui ont perdu des citoyens, sont en droit de demander des comptes aux autorités saoudiennes. "Quand vous avez la responsabilité d'organiser ce pèlerinage-là, cela veut dire que les Etats vous confient leurs citoyens (...) Et ces Etats sont parfaitement en droit de demander des comptes. Il y a une reddition des comptes et quand un Etat perd autant de ses citoyens, il est en droit et dans les conditions requises de dire rendez-moi comptes".

Indexant la responsabilité des autorités saoudiennes toujours, le philosophe de regretter "la précipitation avec laquelle ont s'est mis à accuser les pèlerins", les pèlerins africains notamment. "Cela a révolté beaucoup et à juste titre. il faudra prendre le temps de savoir ce qui s'est passé", conclut-il.

SENEWEB





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