Sory Kaba, driecteur des sénégalais de l'Extérieur :" Le Président de la République a promis de réduire son mandat de 07 à 05 ans, il doit le faire..."

Si vous deviez faire le bilan du président Macky Sall après trois ans à la présidence du Sénégal, que nous diriez vous ?
Que les engagements pris devant le peuple sénégalais se respectent. Le Président Macky SALL a mis en place un système « de gouvernance du changement » qui engendre de véritables ruptures et propulsent notre pays vers un avenir de progrès.
Quelques indicateurs pour le prouver :
La dernière note de la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) confirme une stabilité macro économique avec une hausse des ressources budgétaires de 12,1%, une diminution du déficit budgétaire de 5,5 % (en 2013) à 5,1% du PIB (en 2014), alors qu’il était à 7,2% en 2012, une croissance économique de 4,5% en 2014 et une projection à 5,4% en 2015 (alors que nous étions entre 1,5 et 2% en 2012). La réduction du déficit engendre une croissance.
Les économies réalisées par la rigueur de la gestion des derniers publics, autant dans les factures courantes de consommation de l’Etat comme le téléphone (de 25 Milliards à 11 Milliards), l’électricité, l’eau ont favorisé une redistribution des richesses à travers les bourses de sécurité sociale. Plus de 1 000 Milliards mobilisés en capital. Le renoncement fiscal de l’Etat pour plus de 29Milliards en faveur des fonctionnaires, a considérablement amélioré leur pouvoir d’achat.
Plus de 1 100 000 Enfants sont pris en charge dans la gratuité des soins de santé pour les enfants de 0 à 05 ans. Une véritable politique de soutien, de protection sociale et de lutte contre les inégalités sociales comme l’atteste la Couverture Maladie Universelle (CMU) qui à travers 372 mutuelles, élargie l’accès aux soins médicaux aux sénégalais, qui n’étaient couverts qu’à 20%.
L’agriculture a connu durant ces 3 ans, un soutien financier actif et sans commune mesure (plus de 100 Millions de dollar en 3 ans). Déjà en 2012, juste après son élection 20 Milliards de FCFA ont évité une campagne agricole désastreuse. Et depuis, le Projet de Développement Inclusif et Durable (PDIDAS) est mis en œuvre pour un financement de 43 milliards de FCFA. Son objectif étant d’exporter 157 000 Tonnes de fruits et légumes et d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2017. Et ce projet sera soutenu par le PRACAS (Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise).
Et c’est à travers l’agriculture avec un dispositif de transformation en place et la promotion de l’auto emploi, que l’épineuse question de lutte contre le chômage sera vaincue. Sans compter les vastes chantiers ouverts dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, chantiers d’infrastructures qui demandent une forte main d’œuvre.

- Le débat sur la réduction du mandat présidentiel semble diviser les apéristes. En tant que responsable de ce parti, dans quel camp vous vous positionnez ?
Dans le camp du respect de la parole donnée, si ce camp existe. Le Président de la République a promis de réduire son mandat de 07 à 05 ans, il doit le faire. Je soutiens énergiquement cette position.


- La transhumance d'anciens dignitaires du régime d'Abdoulaye Wade vers l'Apr bat son plein, vous applaudissez ?
C’est un signe d’attractivité du parti, même s’il n’y a pas que d’anciens dignitaires du régime sous Wade qui adhérent à l’APR. Mais aussi, tout n’est pas mauvais au PDS.
Le contexte politique est fortement marqué par la traque des biens mal acquis. Ce contexte ne saurait être un prétexte pour venir se réfugier derrière le parti au pouvoir. Le Président de la République a été plus que clair. Il ne protège personne.
Et ma conviction est que la politique est faite pour être efficace et non pour être agréable. Et il est toujours mieux de peser sur les événements que de laisser des traces. La transhumance politique tel que vécu dans notre pays, favorise la médiocrité et rend opaque l’environnement politique, car la politique doit en elle-même promouvoir les valeurs qui l’assainissent au grand bénéfice de l’ensemble des acteurs et des citoyens.
Et croyez moi, les transhumants grandissent plus au sein des partis politiques, les rangs des militants de types « petits bourgeois » qui se caractérisent par leur forte capacité à atteindre leurs objectifs, sans aucun effort et sans respect des formes requises, en arpentant des raccourcis.
- Cette vague de ralliement n'est ce pas là un goulot qui risque d'étrangler l'Alliance pour la République et d'amoindrir les chances du président Sall d'accéder à un second mandat ?
Je crois que le second mandat du Président Macky SALL dépendrait des actes de transhumance qui si seulement nous cherchons à protéger des victimes de la traque des biens mal acquis. Les citoyens ne nous les pardonneraient jamais.
La réélection du Président Macky dépendra plus de notre capacité à réaliser nos engagements, de transformations sociales et économiques de notre pays. Transformations qi apportent du progrès et de l’émergence à tous les niveaux.
Le respect de ces engagements dépend en grande partie de nos références morales et éthiques, des valeurs légitimes qui doivent honorer la pratique politique.
Sur ce point précis je rends hommage au Président Moustapha NIASSE d’avoir accepté d’encrer son appartenance à la coalition gouvernementale pour les élections de présidentielles à venir. Autrement il serait victime de notre démocratie.
Je caractérise les partis victimes de notre démocratie, ceux qui considèrent qu’ils doivent impérativement avoir un candidat aux élections, tout en étant sûrs qu’ils ne gagneront absolument pas. Alors qu’un comportement plus positif aurait été de consolider les acquis de la coalition avec laquelle on a participé à la gestion du pays, dans une parfaite loyauté qui tranche d’avec les coups bas politiques jusqu’ici connus.