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Société

Sermon de Tabaski à Thiès: L'Imam Ndiour critique l'organisation des élections, le préfet boude


Lundi 4 Septembre 2017

Dans son sermon après la prière des deux rakas de l’aïd el kébir, l’imam Babacar Ndiour de la grande mosquée Moussanté de Thiès a regretté les injures distillées à travers les réseaux sociaux. il est également revenu sur l’organisation des élections législatives pour dénoncer les manquements. ce qui n’a pas été du goût du préfet du Département qui a préféré se retirer pour marquer son désaccord à travers la démarche de L’imam .


Sermon de Tabaski à Thiès: L'Imam Ndiour critique l'organisation des élections, le préfet boude

Dans son sermon de Tabaski, l’Imam Babacar Ndiour de la grande mosquée de Moussanté a critiqué l’organisation des dernières élections législatives. Dans ce cadre, il a relevé des manquements, ce qui n’a pas été du goût du Préfet du département de Thiès, Alioune Badara SAMB. Pour marquer sa désapprobation, il a tout simplement boudé le reste du sermon en quittant les lieux, suivi en cela par sa délégation. Selon nos sources, le Préfet n’a pas digéré le fait que l’Imam s’attaque à l’Etat, surtout en présence de son représentant, dans un moment aussi solennel. Il s’y ajoute le fait que l’Imam ait vertement critiqué l’organisation des élections surtout que dans le département de Thiès, aucun couac n’a été enregistré. Qu’à cela ne tienne, l’Imam Babacar Ndiour a affirmé qu’un tohubohu a entouré les dernières élections législatives, avant, pendant et après le scrutin et la mauvaise organisation en est la cause profonde. De l’avis de l’Imam, beaucoup de Sénégalais ont passé tout leur temps à rechercher des cartes d’électeur qu’ils n’ont toujours pas trouvées.

Et la seule réponse donnée à leur interrogation est que, les cartes ne sont pas encore sorties et c’est ainsi qu’ils ont été privés de leur droit de vote, voire de leur citoyenneté. Il poursuit, « soit ils l’ont fait express, soit ils ont fait montre d’une incompétence dans le cas d’espèce. Le processus électoral doit être déroulé dans la droiture, une élection est un moyen et non une fin. Des élections ont fait plonger certains pays dans le chaos total. On ne doit pas dire que cela n’arrive qu’aux autres, c’est un phénomène imprévisible qui peut frapper à toutes les portes. Il est temps de mener des concertations sur la question, dans le respect et la considération mutuelles ». Il a également fustigé la masse d’argent qui a été injectée dans la campagne et dont à ses yeux, personne ne connaît la provenance. Dans le même temps ditil, des enseignants demandent des rappels qu’ils ne reçoivent toujours pas, tandis que le fonctionnement des hôpitaux est perturbé par des sit-in et des grèves. Il s’y ajoute que les jeunes restent des Sansemplois, les vacataires ne sont pas recrutés, la prise en charge de l’avenir professionnel des agents de sécurité de proximité (ASP) est plus que problématique.

Fort de ce constat il martèle, le pays ne peut pas se développer dans ces conditions. Au contraire, une telle situation ne peut que, « favoriser le développement d’une catégorie d’individus particuliers et très riches, dans un pays pauvre et très endetté ». Où sont passés les programmes d’assainissement, d’infrastructures, le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES) ? S’est-il interrogé avant d’affirmer que Thiès n’en fait pas partie. Selon lui, demander les suffrages des populations avant de se mettre à leur service est une forme de corruption. « Il est impératif d’instaurer une société équitable, de justice et pour ce faire nous devrions certainement être semblables au peuple Suisse, pour que chacun d’entre nous soit son propre gardien des limites de l’équité, comme ils l’ont écrit dans leur constitution. Chaque citoyen, lorsqu’il observe la moindre transgression de la loi ne doit se taire, jusqu’à ce que force reste à la loi. Cet article de la constitution helvétique est l’obligation même que l’Islam a prescrite aux Musulmans il y a 14 siècles. Il est attendu de la nouvelle législature des propositions de lois qui vont enfin instaurer la droiture dans le pays», a dit Imam Babacar Ndiour. Il a également abordé le problème des injures distillées ces derniers temps à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook, Youtube, etc. Selon lui, ces injures et autres propos malveillants mettent en péril l’honorabilité d’honnêtes citoyens.

Et ce qui est plus grave encore dit-il, des gens s’y mettent comme s’ils étaient dans un concours. Pourquoi subitement ces insultes fusent de partout ? S’est interrogé l’Imam Babacar Ndiour avant d’affirmer que les sociologues doivent être interpellés afin qu’ils apportent la réponse qui sied. En tout état de cause, les injures et le discours «ethnicistes» sont des périls à éviter et surtout les questions ethniques qui ont déjà fait un désastre ailleurs, notamment au Rwanda avec le drame entre les

Hutu et les Tutsi. Sur un autre registre, l’Imam a exhorté les fidèles à ne jamais se départir du chemin de la vérité pour quelques raisons que ce soit. « Parmi les vices moraux et les défauts blâmables, le mensonge est le plus laid, le plus pénible et le plus condamnable alors que la sincérité doit être l’objectif de l’homme dans toutes les circonstances de la vie en tout temps et en tout lieu. Il ne doit pas la sacrifier et le Musulman doit s’y attacher en apparence et en secret, en propos et en actes», a déclaré Imam Babacar Ndiour

LAS




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