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Certains membres de la société civile se sont maladroitement joints à une levée de bouclier contre le Procureur de la République. Or, celui-ci a à sa disposition des armes vengeresses subtiles qu’il sait utiliser. Jamais dans l’histoire de poursuite judiciaire des hommes politiques n’ont quand même eu autant de courage à tenir des propos discourtois contre le Procureur de la République. Certes celui-ci est un être humain. Il n’est pas parfait et peut bien se tromper. Mais devant une question délicate comme celle posée, le dernier mot lui revient largement. Après tout ce que Bamba Fall et ses acolytes ont dit sur sa personne et sa personnalité, il n’a fait que saisir l’aubaine que lui donne la loi pour se venger.
Une erreur de Serigne Bass
Pour beaucoup d’observateurs, la conférence de presse du Procureur de la République fut une erreur. Mais il faut reconnaitre que le Magistrat qu’il est, est un être humain. Il était à bout. Le cœur meurtri, la mort dans l’âme, la conscience même troublée, il ne pouvait que répliquer. Il a expliqué, avec une irascibilité, il a tonné, il a rendu le coup. Même les profanes du Droit savent que les Magistrats sont tenus à un radical devoir de réserve dans le déroulement des enquêtes pour ne pas violer le droit des prévenus à la confidentialité et pour ne pas affaiblir le principe de présomption d’innocence. Le Premier Ministre l’a rappelé lors de son passage à l’Assemblée nationale. Mais le Procureur de la République, dans un élan colérique, ne l’a pas respecté et a dérapé. Les Avocats, les Opposants et les Observateurs ne l’ont pas raté, exprimant leur colère, leur surprise et leur indignation. Le camp de Bamba Fall ne put être retenu par de violentes attaques qui ont indisposé même le Parquet. Cette affaire politico-judiciaire est totalement pervertie pour les puants effluves politiques qui portent atteinte à la Justice elle-même et à certains de ceux qui les incarnent. Aucune gymnastique théorique ne peut le nier.
Bamba, une racine ancrée dans la Médina
Ceux qui ont voulu déraciné Bamba Fall ont malheureusement vu leur projet avorté. Non seulement les gens de l’APR qui cherchent à le talonner n’arrivent nullement à promouvoir des contre-propositions pertinentes, mais pour les populations locales, ils n’ont aucune générosité de mobilisation et n’ont aucun sens des relations humaines. En l’absence de Bamba Fall, il est paradoxal que ses responsables et camarades de parti aient ardemment maintenu le camp, combinant élargissement de base et défense de leur leader. Déraciner Bamba à la Médina est finalement impossible, à moins qu’une décision scélérate comme celle qui frappe le têtu Barthélémy intervienne. Seulement, mener des actes maladroits politiques aussi désinvoltes en une délicate période de pré-campagne électorale, est un terrible manque d’intelligence. De la prison de Rebeuss où il croupit, Bamba Fall a mené son combat politique, a donné des instructions à ses camarades et a davantage balisé la voie. La Liberté Provisoire interviendra. Le Procureur de la République s’est vengé, mais l’arme vengeresse est mal utilisée car elle consolide la dimension politique du procès jusqu’au marché de Tilène où deux femmes PS ont failli en venir aux mains contre une militante APR.
Une affaire politique très personnelle.
L’affaire est politique. Ce n’est pas un débat. A la fin d’un match d’entrainement, dans les marchés, devant les Mosquées et les Eglises, au coin des rues, au moment de pause dans les services, dans les bus, partout, les citoyens convergent. Cette affaire Khalifa Sall, Barthélémy, Bamba Fall, est politique. Mais elle est devenue crypto-personnelle. C’est d’une part entre Khalifa, Tanor et Macky, et d’autres parts entre Serigne Bassirou Gueye, Khalifa, Bamba et Barthélémy.
Des sources proches du Parquet informent que serigne Bassirou Gueye ne digère pas et ne pardonne pas les propos attentatoires à son honorabilité. Les Barthélémy, Khalifa et Bamba ont violemment attaqué, voire même injurié la personne, oubliant qu’elle est aussi et surtout une Institution judiciaire, avec des railleries qu’aucun membre du Parquet n’accepterait. Considérant qu’ils sont victimes d’une traque politique, cette conception de l’embastillement carcéral de Khalifa Sall et de Bamba Fall prime sur l’approche judiciaire. La lecture nationale et la vision internationale met gravement Macky Sall dos au mur, surtout avec un Procureur de la République qui ne règle aucun problème politique, mais qui solde des comptes à des impertinents qui ont atteint son honorabilité.
Le Piroguier
Une erreur de Serigne Bass
Pour beaucoup d’observateurs, la conférence de presse du Procureur de la République fut une erreur. Mais il faut reconnaitre que le Magistrat qu’il est, est un être humain. Il était à bout. Le cœur meurtri, la mort dans l’âme, la conscience même troublée, il ne pouvait que répliquer. Il a expliqué, avec une irascibilité, il a tonné, il a rendu le coup. Même les profanes du Droit savent que les Magistrats sont tenus à un radical devoir de réserve dans le déroulement des enquêtes pour ne pas violer le droit des prévenus à la confidentialité et pour ne pas affaiblir le principe de présomption d’innocence. Le Premier Ministre l’a rappelé lors de son passage à l’Assemblée nationale. Mais le Procureur de la République, dans un élan colérique, ne l’a pas respecté et a dérapé. Les Avocats, les Opposants et les Observateurs ne l’ont pas raté, exprimant leur colère, leur surprise et leur indignation. Le camp de Bamba Fall ne put être retenu par de violentes attaques qui ont indisposé même le Parquet. Cette affaire politico-judiciaire est totalement pervertie pour les puants effluves politiques qui portent atteinte à la Justice elle-même et à certains de ceux qui les incarnent. Aucune gymnastique théorique ne peut le nier.
Bamba, une racine ancrée dans la Médina
Ceux qui ont voulu déraciné Bamba Fall ont malheureusement vu leur projet avorté. Non seulement les gens de l’APR qui cherchent à le talonner n’arrivent nullement à promouvoir des contre-propositions pertinentes, mais pour les populations locales, ils n’ont aucune générosité de mobilisation et n’ont aucun sens des relations humaines. En l’absence de Bamba Fall, il est paradoxal que ses responsables et camarades de parti aient ardemment maintenu le camp, combinant élargissement de base et défense de leur leader. Déraciner Bamba à la Médina est finalement impossible, à moins qu’une décision scélérate comme celle qui frappe le têtu Barthélémy intervienne. Seulement, mener des actes maladroits politiques aussi désinvoltes en une délicate période de pré-campagne électorale, est un terrible manque d’intelligence. De la prison de Rebeuss où il croupit, Bamba Fall a mené son combat politique, a donné des instructions à ses camarades et a davantage balisé la voie. La Liberté Provisoire interviendra. Le Procureur de la République s’est vengé, mais l’arme vengeresse est mal utilisée car elle consolide la dimension politique du procès jusqu’au marché de Tilène où deux femmes PS ont failli en venir aux mains contre une militante APR.
Une affaire politique très personnelle.
L’affaire est politique. Ce n’est pas un débat. A la fin d’un match d’entrainement, dans les marchés, devant les Mosquées et les Eglises, au coin des rues, au moment de pause dans les services, dans les bus, partout, les citoyens convergent. Cette affaire Khalifa Sall, Barthélémy, Bamba Fall, est politique. Mais elle est devenue crypto-personnelle. C’est d’une part entre Khalifa, Tanor et Macky, et d’autres parts entre Serigne Bassirou Gueye, Khalifa, Bamba et Barthélémy.
Des sources proches du Parquet informent que serigne Bassirou Gueye ne digère pas et ne pardonne pas les propos attentatoires à son honorabilité. Les Barthélémy, Khalifa et Bamba ont violemment attaqué, voire même injurié la personne, oubliant qu’elle est aussi et surtout une Institution judiciaire, avec des railleries qu’aucun membre du Parquet n’accepterait. Considérant qu’ils sont victimes d’une traque politique, cette conception de l’embastillement carcéral de Khalifa Sall et de Bamba Fall prime sur l’approche judiciaire. La lecture nationale et la vision internationale met gravement Macky Sall dos au mur, surtout avec un Procureur de la République qui ne règle aucun problème politique, mais qui solde des comptes à des impertinents qui ont atteint son honorabilité.
Le Piroguier
