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SOS pour un bébé de 2 ans né sans anus: L'appel d'un père de famille en détresse

Vendredi 3 Juin 2016

L’histoire d’A. G. est pathétique. Âgé de 2 ans, ce garçon est né sans anus. Une malformation qui a conduit ses parents d’hôpitaux en hôpitaux, de Lours Escale (Koungheul) à la capitale sénégalaise. Désespéré, son papa, Mansour Gueye qui a perdu tous ses biens pour soigner son enfant, appelle toutes les bonnes volontés du pays au secours de son enfant.


«Je m’appelle Mansour Gueye, j’ai 58 ans. Je suis cultivateur et originaire de la commune de Lours Escale, à 28 km de Koungheul. Je suis le père à A. G., né avec une malformation anorectale (absence d’anus). Mon enfant est né le samedi 14 juin 2014. Après sa naissance, au poste de santé de Lours Escale, sa maman et moi sommes retournés à la maison. Mais, ce n’est que le lendemain matin que ma première épouse qui a remarqué qu’il n’est pas allé aux toilettes, a vu qu’il n’avait pas d’anus. Automatiquement, nous sommes retournés au poste de santé, en faire la remarque aux blouses blanches. Après constat, il a été évacué au district sanitaire de Koungheul, puis à l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niass de Kaolack où il a été interné pendant 2 jours. Avant d’être à nouveau acheminé à la structure sanitaire de Thiaroye, à Dakar. Là-bas, j’avoue que nous avons beaucoup souffert. Car, en plus des multiples analyses et autres ordonnances coûteuses, le ventre du bébé ne cessait de s’enfler. Ma femme et moi étions décontenancés. On venait, pour la première fois, de voir une personne naître sans cette partie du corps. Et devant la dégradation progressive de sa santé, les médecins ont finalement décidé de l’acheminer au centre hospitalier national des Enfants Albert Royer sis à l’hôpital Fann. Là, dès notre arrivée, les médecins, devant le volume de son ventre, ont de suite, procédé à une intervention chirurgicale sur son flanc gauche pour ouvrir une poche. C’est à partir de là que mon bébé faisait ses besoins. Ce, durant 8 mois. D’ailleurs, c’est dans cette structure sanitaire même que je lui ai donné le nom de mon père, A. G., quand il a eu une semaine. Ensuite, ce fut 9 mois de souffrances et de galères. Ne connaissant personne à Dakar, nous dormions, mon épouse et moi, aux alentours de l’hôpital, jusqu’au petit matin. Finalement, ne pouvant plus vivre ces difficiles conditions, ponctuées de soucis pécuniaires, nous sommes retournés, avec le bébé, au village, pour revenir tous les 15 jours, poursuivre ses traitements. C’est par la suite, que les toubibs m’ont signifié que le bébé doit subir une autre intervention chirurgicale à l’anus. Ce jour-là, j’ai craqué, ma femme, comme une madeleine, a pleuré toutes les larmes de son corps. Pis, elle a été contrainte de mettre fin à ses études. Malgré son jeune âge, elle a perdu goût à la vie. Un jour, gagnée par l’angoisse et la crainte que son bébé ne guérisse jamais, elle perd le nord et me demande de laisser l’enfant mourir. A ce moment, je n’avais plus aucun sou. J’avais déjà dépensé près de 3 millions, pour les ordonnances, analyses et autres frais d’hospitalisation du bébé. Sans compter les frais de transport entre Lours Escale et Dakar, tous les 15 jours. Je ne vis que de la terre et l’agriculture ne nourrit plus son homme. Mais, je n’ai jamais perdu la foi en Dieu. C’est par sa volonté que nous avons eu ce bébé. Donc, il n’est pas question de baisser les bras encore moins de l’abandonner. Après moult tentatives sans succès à Dakar, je suis à nouveau retourné au village, vendre mon terrain, ma boutique et mes troupeaux. Malheureusement, tout cela n’a pas servi à grand-chose, devant la gravité de la maladie de mon enfant. Je suis ruiné. Je n’ai plus rien. C’est à peine si j’arrive à m’acquitter de mes obligations de père de famille. D’ailleurs, ce sont mes voisins et certains parents qui assurent actuellement la nourriture et la dépense quotidienne à ma famille. Je m’efforce pour vivre, mais Dieu sait que je ne tiens plus. Récemment, notre bébé a subi une troisième intervention chirurgicale dans la région sous ombilicale. Et jusqu’à présent, nous n’avons pu acheter les dernières ordonnances valant plus de 150 000 FCfa. Sincèrement, si l’enfant vit jusqu’à présent, c’est, en grande partie, grâce au soutien remarquable des blouses blanches du centre hospitalier national d’Enfants Albert Royer de Fann qui nous ont entièrement assistés. Ce sont des gens qui m’ont marqué à vie, notamment Mme Gueye et Babacar Cissé, le radiologue de la structure. Par contre, à Koungheul, mis à part Assane Diop, le président du Conseil départemental et ministre conseiller chargé de la Couverture maladie universelle qui, une fois, m’a remis 40 000 FCfa, aucune autre autorité politique ou locale n’a voulu m’épauler financièrement. Et pourtant, dans la contrée, le cas de mon A. G. n’est plus un secret pour personne. Partout, on me demande de patienter. Ayant finalement compris leur jeu, je me contente de mes maigres moyens et du soutien des autres, notamment du gérant du forage de mon village, grâce à qui, nous avons pu collecter 50 000 FCfa pour prendre en charge certains frais médicaux. Et si j’ai décidé d’en parler dans la presse, c’est que la situation me dépasse. Je veux juste avoir de quoi continuer les traitements de mon enfant. C’est un innocent, issu d’une famille démuni qui vit dans un patelin dépourvu de toute infrastructure sanitaire. Par la grâce de Dieu, j’appelle toutes les bonnes volontés, surtout le ministre de la Santé et de l’action sociale et la Déléguée générale à la solidarité nationale et à la protection (Dgsnp), à me venir en aide, pour que mon petit garçon retrouve la santé et sa maman puisse continuer ses études.

LOBSERVATEUR



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