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Echos du tribunal

Rétro 2016: Mbayang Diop, Karim Wade, Barth…pour l’actu juridico-politique…


Mercredi 28 Décembre 2016

L’actualité juridico-politique au Sénégal a été marquée par des faits rocambolesques. L’affaire Hissène Habré, la libération de Karim Wade, la mutinerie de Rebeuss, la réouverture du dossier Ndiaga Diouf avec l’incrimination du maire socialiste, Barthélemy Dias, le saccage à la maison du Parti socialiste. Il y a aussi le bras de fer entre l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) et le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, sans oublier l’affaire Mbayang Diop qui a tenu en haleine les sénégalais. Autant de faits juridico-politiques qui ont rythmé l’année 2016.


Rétro 2016: Mbayang Diop, Karim Wade, Barth…pour l’actu juridico-politique…
Mbayang Diop menacée de décapitation en Arabie Saoudite
Mbayang Diop, femme de ménage, est accusée du meurtre de la femme de son patron, en Arabie Saoudite. La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe. Âgée de 22 ans et habitant  Yeumbeul Sud Dakar, Mbayang est soutien de famille.
« Déjà, avant son départ, elle était dans la vente de colliers, juste pour aider ma mère. C’est d’ailleurs pour l’aider davantage et ne plus la voir souffrir qu’elle a choisi de partir pour l’Arabie Saoudite, sur la pointe des pieds », témoigne son frère. « En effet, ils ne sont pas nombreux ceux qui, dans la famille, ont été informés du voyage de ma sœur« , révèle-t-il.
Toujours en prison, son cas continue d’inquiéter l’opinion. Et ce, malgré les vaines tentatives de la diplomatie sénégalaise de faire sortir, la malheureuse Mbayang, de ce guêpier. Les Droits de « l’hommiste », les associations des sympathisants de Mbayang, les nombreux anonymes, tous ont dénoncé, en vain, cet emprisonnement. Sa famille ne cesse de pleurer et de se demander pour l’avenir, incertain, de leur chère fille.
Regardez:  

Vidéo: Mamadou frère de Mbayang Diop, fais de… par hamidou-sy3
 
Hissène Habré Jugé et condamné au Sénégal
Autre fait saillant de notre focus, le cas Habré. L’ancien président tchadien, accusé de crime contre l’humanité, n’a pas échappé aux griffes de la Justice sénégalaise enclenchée par le président Macky Sall. Pour comprendre cette saga judiciaire, il faut remonter au printemps 2000, lorsque des victimes de la dictature Habré, soutenues par Human Rights Watch (Hrw) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh), sont déboutées par la justice sénégalaise de leur plainte pour torture.
Très vite, le juge d’instruction Daniel Fransen s’empare du dossier, suite aux nombreuses plaintes des familles des victimes.
Premières auditions, premiers rapports. «Mais c’est encore maigre, trop maigre», entend-on alors entre les murs du monumental Palais de justice de Bruxelles. L’équipe « crimes de guerre » de la Belgique ne compte à l’époque qu’une poignée de magistrats et de policiers. Et c’est suite d’un long bras de fer entre la justice Belge et l’Etat du Sénégal que le Tchadien sera enfin jugé et condamné à perpétuité.
Pour rappel, ce procès inédit s’était ouvert le 20 juillet 2015 devant les Chambres africaines extraordinaires (Cae), tribunal spécial créé par l’Union africaine (Ua), en vertu d’un accord avec le Sénégal. Ledit procès a été ajourné, en  juillet dernier, puisque l’ancien président tchadien a dû être sorti du tribunal après plusieurs incidents, notamment son refus de se présenter devant la Chambre et le refus de ses avocats de plaider. La Cour avait alors nommé d’office trois nouveaux avocats et a finalement reporté le procès pour leur donner le temps d’étudier l’affaire.
Mais Hissène Habré refusait de communiquer avec eux. Mieux, le Conseil de l’ordre des avocats leur a ordonné de ne pas plaider après avoir été saisi par l’ancien homme fort du Tchad qui refuse de parler et de répondre aux questions des juges.
Les victimes tchadiennes manifestent leur colère au tribunal…
Regardez: 
Ndiaga Diouf: Barthélémy Dias avoue avoir tiré sur 3 personnes
Ndiaga Diouf, c’est le nom du jeune homme tué, le 11 décembre 2011, devant la mairie de Mermoz Sacré-cœur. Le maire socialiste Barthélémy Dias avait été accusé d’assassinat et placé en prison sous l’administration Wade. Puis, il bénéficiera d’une liberté grâce à Macky Sall. Lequel président réactivera le dossier à cause, selon certaines indiscrétions, de la farouche opposition de Barthélemy Dias, au régime actuel. Un bras de fer sans précédent opposera M. Dias au régime en place.
Et afin que lumière soit faite sur cette affaire, il fut question de lever son immunité parlementaire. Car, face au juge,  le 20 octobre 2016, le procès a été renvoyé à cause de son statut de député. Par la suite, les parlementaires statueront sur son cas le 11 novembre 2016. C’est ainsi que le maire socialiste de Mermoz-Sacré-Cœur demandera à voir défiler, à la barre, tous ceux qui l’ont “accusé”, “défendu” et les “commanditaires” de l’attaque de ladite mairie. Soit le président de la République, Macky Sall, Abdoulaye Wade, Ousmane Tanor Dieng, entre autres…
Suite à la levée de son immunité, il fera face au doyen des juges le 1er décembre 2016. Un procès qui risque de tirer en longueur à cause d’un autre renvoi, cette fois ci, au 25 janvier 2017. Me El Hadji Diouf qui n’a pas manqué de dénoncer ce procès crie au scandale.
Ainsi, lors de ses déclarations à la presse, il n’a pas manqué de menacer. 
… Regardez:
 
Mutinerie de Rebeuss: Le détenu  Ibrahima Fall tué par balle
Des prisonniers de Rebeuss qui se révoltent en attaquant les gardes pénitentiaires. Certains sont même allés, jusqu’à accuser le directeur de la Maison d’arrêt de Rebeuss d’être la cause de cette mutinerie.
Désemparées, les familles des prisonniers ont pris leur mal en patience. Ibrahima Fall  ou Ibrahima Mbow, c’est ce jeune détenu assassiné, lors de ce face à face entre prisonniers et gardes pénitentiaires. Appelé à la rescousse, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, aux Usa, dans le cadre d’une visite de travail, a écourté son séjour pour parer au plus pressé.
La famille de Ibrahima Mbow dans le désarroi.
Regardez:
 
Les magistrats, en colère contre Macky Sall, se rebiffent
Les « magistrats » en colère contre Macky Sall, ce titre a fait la une des journaux du Sénégal. L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a eu à engager un bras de fer sans précédant contre l’Etat. Et pour cause, l’adoption du projet de loi organique sur la Cour suprême. Une décision de l’Etat que les magistrats ne comptent pas laisser passer. Allant même jusqu’à boycotter la rencontre internationale des magistrats à Dakar. Les menaces se sont invitées dans la danse.
Comme point d’achoppement entre Me Sidiki Kaba et les magistrats, l’âge de la retraite à 68 ans réservé à une certaine catégorie de magistrats. Sur ce, le Garde des Sceaux n’avait pas manqué de donner comme exemple la France, la Côte d’Ivoire et le Bénin qui ont eu à relever l’âge de départ à la retraite de certains hauts magistrats à 67 ans, 68 ans et même plus, pour assurer le bon fonctionnement des hautes juridictions.
« La proposition ne me semble pas être pertinente. Je souhaite que nous continuions les débats« , affirmait l’honorable député Marie Hélène Tine. Le texte adopté prévoit, en ce qui concerne le projet de loi organique sur la Cour suprême, en son article 26, la nomination de son Premier président pour une durée de cinq (05) ans. Il a été décidé aussi, pendant ce Conseil des ministres, l’augmentation, à 68 ans, de l’âge de la retraite de certains hauts magistrats.
Le Parti socialiste au bord de l’implosion…
La maison du Parti socialiste a été le théâtre d’affrontements entre jeunes partisans de Khalifa Sall et ceux fidèles à Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général dudit parti. Une première dans l’histoire du Sénégal du fait que les socialistes sont connus pour solder leurs comptes, en interne, dans la plus grande discrétion. Le malheur ne vient jamais seul. Les deux camps, pendant un certain moment, se sont renvoyés la balle. Certains dignitaires du Ps ont été agressés. D’autres accusent le maire de Dakar et cie  d’être les instigateurs de cette révolte.
Au cœur des troubles, la grande équation relative à la candidature du Ps à la prochaine élection présidentielle de 2019. Mais aussi les Législatives de 2017 lors desquelles, le parti devra mesurer ses forces et s’assurer de pouvoir affronter Macky Sall en 2019. Les socialistes peinent, jusqu’ici, à accorder leurs violons, pour permettre au parti de prendre une décision définitive quant à la participation ou non à la prochaine présidentielle.
Les grognes persistantes entre les camps de Tanor et de Khalifa sont les signes avant-coureurs d’une implosion programmée du Ps. Le camp du maire de Dakar qui exige que le Ps se détermine, au plus vite, par rapport à sa candidature à la présidentielle de 2019, n’arrête pas d’acculer Tanor Dieng qu’il soupçonne de manœuvrer au profit de Macky Sall. Ce, en lésant les intérêts socialistes. Les différentes sorties des pro-Khalifa et les répliques des Tanoristes ne font que brouiller les pistes et affaiblir le Ps.
Des convocations  sont envoyées aux pro-Khalifa. Des va-et-vient sans précédent se succèdent à la Division des investigations criminelles (Dic). C’est le début d’un clash  pour les partisans du leader de And Taxawu Dakar.
Des jeunes scandent le nom de Khalifa Sall lors du saccage à la maison du parti…
Regardez:
 
Karim Wade gracié par Macky Sall
Nous ne saurons terminer sans parler du cas du prisonnier, considéré comme le plus célèbre au Sénégal. Il s’agit bien sûr de Karim Wade. Accusé pour enrichissement illicite, ses partisans n’ont cessé de crier à l’imposture. A un acharnement de son ancien compagnon d’armes, désormais son meilleur « ennemi », l’actuel président du Sénégal, Macky Sall. Condamné à 6 ans de prison, il sera finalement gracié par Macky Sall avant d’être « exilé » au Qatar, sous escorte du procureur général de ce pays. Des affrontements n’ont pu être évités lors du procès.
138 milliards de F Cfa c’est la somme fixée comme amende, à Karim Wade, après être reconnu coupable d’enrichissement illicite.« J’ai mal pour mon pays, j’ai mal pour la justice », déclarait Babacar Gaye, porte-parole du Pds à l’annonce du verdict.
Face à face entre forces de l’ordre et partisans de Karim Wade.
Regardez:

Autant de faits qui ont marqué l’année 2016. Cependant, certains dossiers sont toujours en suspense en attendant de voir des jours meilleurs. Espérons que l’année 2017 soit une année de résolutions des conflits.



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