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Economie

Résultat de la lutte contre la fraude en 2016: les saisies de la douane estimées à plus de 17 milliards F CFA


Mercredi 28 Décembre 2016

La Douane sénégalaise a saisi divers produits, notamment des véhicules, d’une valeur de plus de 17 milliards de francs CFA en 2016. La révélation a été faite hier par le chef de division de la Direction orientation et prospection de la Douane, le Lieutenant-colonel Abdourahmane Ba. Il s’exprimait lors de la journée économique organisée par la Direction générale de la planification et des études économiques (Dpee).


Résultat de la lutte contre la fraude en 2016: les saisies de la douane estimées à plus de 17 milliards F CFA
Du fait de sa position géographique, le Sénégal est une zone de relais pour le trafic de drogue. L’information n’est peut-être pas nouvelle, mais le rappel venant de la bouche du lieutenant-colonel Abdourahmane Ba montre qu’il y a de quoi être davantage vigilant. Surtout si l’affirmation est étayée par des chiffres. En 2015, rien que pour la méthamphétamine, la Douane sénégalaise a saisi une quantité d’une valeur de plus de 19 milliards de F CFA. Et pour le Khat, les soldats de l’Economie ont engrangé 544 millions de F CFA. Pour cette année, en plus de la drogue, la fraude sur les véhicules a été un phénomène notoire. “Sur les données de 2016, nous nous sommes limités au mois de novembre. Nous avons saisi des produits divers, d’une valeur de 17 milliards de francs CFA, notamment des véhicules. Parce qu’il y a une réelle fraude sur les véhicules, principalement sur leur âge. Le montant des véhicules saisis est chiffré à 3,193 milliards. Il y a également une fraude sur les devises, sur les produits pétroliers, etc.”, a affirmé le chef de division de la Direction orientation et prospection de la Douane.

Par rapport aux médicaments, le Lieutenant-colonel Ba a indiqué que 20% des médicaments qui sont sur le marché sénégalais sont contrefaits. A côté de la fraude sur les médicaments qui constitue un problème de santé publique, la sécurité reste également un défi à relever au Sénégal puisque, ajoute M. Ba, il y a plus de 20 000 armes qui ont été saisies. D’où, selon lui, l’importance de l’échange d’informations entre les forces de défense et de sécurité. ‘’Pour assurer la sécurité au niveau de nos frontières, il faut développer les renseignements. C’est le moyen le plus rapide. Nous, les forces de défense, sommes obligés de coordonner nos actions. La douane ne peut pas, à elle seule, faire des contrôles sans la gendarmerie, de même que la police. A chaque niveau, il y a une coordination qui doit se faire”, a-t-il préconisé.

Renforcer le partenariat public-privé

Pour le Lieutenant-colonel Ba, l’échange d’informations est un élément important pour lutter contre l’insécurité.  “C’est pourquoi nous avons signé des conventions avec des compagnies aériennes pour avoir des données sur les passagers qui seraient considérés comme des passagers à risque. Il faut également la création de laboratoires. Nous devons être en mesure de dire si les produits que nous mangeons sont propres à la consommation”, a renchéri le soldat de l’économie. Dès lors, il prône le renforcement du partenariat public-privé. Cela permet, d’après le Lieutenant-colonel Ba, de régler certains problèmes pour assurer le triptyque sécurité-développement-démocratie. “S’il n’y a pas de sécurité, il n’y aura pas de développement, et sans développement, il n’y a point de démocratie”, a-t-il souligné.

Par ailleurs, il faut souligner qu’en termes de perspectives pour la lutte contre la fraude, la Douane sénégalaise a déployé des scanners dans les centres de contrôle, pour un meilleur contrôle des produits. Elle a également acquis des chiens détecteurs d’explosifs. Pour sa part, le directeur de la prévision et des études économiques, Serigne Moustapha Sène, estime qu’il faut harmoniser davantage les ressources du pays. “Certes, nous avons amélioré la qualité de notre signature au niveau international. Ce qui fait que nous avons facilement accès au marché financier international et au marché sous-régional. Donc, nous pouvons mobiliser des ressources extérieures autant que nous voulons. Mais il est aussi bon de mobiliser davantage de ressources intérieures”, a-t-il suggéré.

L’objectif de la rencontre a été, d’après M. Guèye, de discuter avec les partenaires de l’Etat du Sénégal afin de voir comment faire pour mobiliser davantage de ressources intérieures au profit des couches les plus vulnérables.



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