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Politique

Réformes universitaires, logements conventionnés et audit du fichier de la Fonction publique: Monsieur le Président, Halte au discours va-t-en guerre! Par Serigne Saliou Guèye


Mercredi 8 Janvier 2014

«La conférence sociale (entre acteurs universitaires : Ndlr) vient à son heure. Elle fournira une excellente opportunité pour permettre aux acteurs en face-à-face, d’identifier les difficultés, les analyser, situer les responsabilités, proposer les solutions et fixer les voies et moyens pour y parvenir. Cependant, une préconisation, seule, ne peut se suffire d’elle-même. Cette proposition pour si pertinente qu’elle soit doit être clairement étudiée, déclinée pour répondre à ses attentes», dixit Momar Seyni Ndiaye éditorialiste à seneplus.com.

Ces propos empreints d’optimisme, non béat, traduisent le sentiment d’espoir et de réussite qui doit accompagner cette rencontre entre autorités administratives et acteurs des universités. Ce langage conciliant a été salué par les premiers concernés et l’ensemble des Sénégalais parce qu’étant la clé de l’espoir qui doit mener vers des solutions durables dans la gestion de l’enseignement supérieur et la pacification de l’espace universitaire.

Mais voila que le président de la République au ton conciliateur, le temps d’un message solennel à la nation, rompt avec le discours pacifique pour embrayer sur un ton va-t-en-guerre en s’adressant aux enseignants, aux étudiants et, lors de sa rencontre avec les intellectuels et acteurs culturels sénégalais, aux magistrats.

Obnubilé par ses marottes de rupture et de pseudo-dialogue, le chef de l’État élude son sujet relatif aux vrais problèmes culturels du Sénégal (comme il l’a fait d’ailleurs dans son message au soir 31 décembre 2013) et embraye avec une balourdise de cancre sur les réformes universitaires, les logements conventionnés et l’audit du fichier de la Fonction publique. Le discours étonne par sa tonalité sourdement violente et détonne avec le ton apaisant du message à la nation.

Réforme de l’enseignement supérieur

Concernant l’application des 78 recommandations portant sur la réforme de l’enseignement supérieur, notamment la hausse des frais d’inscription et la question des bourses des étudiants, le tollé suscité par les «irrégularités» de l’audit du fichier de la fonction publique sur les agents de l’État, la suppression des logements conventionnés, le président Sall ne démord pas. Il compte aller obstinément jusqu’au bout en ouvrant des interstices de dialogue.

Au moment où tous les hommes de dialogue et de paix, régulateurs sociaux, se sont prononcés pour amener et mener le pays dans un climat de paix, le président qui doit en être garant et la vigie s’engage dans une voie jusqu’au-boutiste pour faire passer ses réformes.

On ne peut pas revêtir l’uniforme d’un sapeur tout en mettant dessus le manteau d’un attiseur de feu soufflant dans le «bouffadou». On ne peut pas convoquer une conférence nationale pour aplanir des divergences de points de vue et aménager des plages de convergences tout en sapant l’esprit qui sous-tend la matérialisation d’une telle assise.

Quand Macky Sall a parlé de discuter autour de la hausse des frais d’inscription universitaires, principale pomme de discorde entre autorités et communauté estudiantine qui bloque le démarrage de l’année académique, même les étudiants les plus rétifs au projet réformiste de l’université ont approuvé des deux mains l’esprit d’ouverture au dialogue du président. Mais tenir un discours jusqu’au-boutiste, ardent et irréfléchi ne mènera que vers des confrontations désastreuses regrettables.

Aujourd’hui, à entendre le président s’épancher avec assurance sur certains chiffres, on a l’impression que ses services ne lui balancent que des informations littéralement erronées. Dire que «le Sénégal compte aujourd’hui plus de 89 000 étudiants boursiers et qu’aucun pays au monde ne donne une telle proportion de bourses», c’est ignorer même le contenu des conclusions que la commission de la Concertation nationale pour l'avenir de l'enseignement supérieur au Sénégal (CNAES) dirigé par l’éminent professeur Souleymane Bachir Diagne a déposées sur sa table.

Le 16 janvier 2013 sur le site du CNAES, il est indiqué que 89 282 étudiants sont inscrits au titre de l’année académique 2012-2013 dans les universités publiques et 35 000 dans les privées. Parmi les étudiants des universités publiques, on compte indépendamment du Sénégal, 43 autres nationalités. Ce qui veut donc dire qu’il y a moins de 80 000 étudiants issus de familles sénégalaises. Parmi ces étudiants, plus de la moitié n’ont pas de bourse entière (36 000 FCFA) ou demi-bourse (18 000 FCFA). Ces derniers ne disposent que d’une aide annuelle de l’État ou d’aides en provenance des services sociaux du COUD.

On a longtemps laissé perdurer ce mensonge concocté sous le magistère de Wade sur la généralisation des bourses. Le seul acquis des étudiants sous l’ancien régime, c’est d’avoir réussi à décrocher des aides au minuscule nombre d’étudiants qui ne pouvaient pas en bénéficier, faute de ne pouvoir remplir les critères exigés. Donc vouloir perpétuer ce leitmotiv qui consiste à rabâcher que tous les étudiants sénégalais sont boursiers, c’est s’embourber dans la fange de la mystification.

Audit des agents de la fonction publique

Concernant l’audit des agents de la Fonction publique, le président Sall fait montre d’une ignorance effarante du fonctionnement de son administration comme le montre ses propos suivants : «On a fait un audit et pendant des mois on a demandé aux gens de se manifester. Mais ils ne le font pas. On arrive à des résultats où il y a des inconnus sur le fichier, on prend des mesures conservatoires disant pour ceux-là désormais les salaires sont transférés au niveau du Trésor pour qu’ils viennent et qu’on sache qu’ils sont et dans quel service ils travaillent. Mais qu’est-ce qu’on récolte, des menaces de préavis de grève ? Mais non ! Ça ne nous fait pas bouger… Si nous arrivons à débusquer les travailleurs fictifs, c’est autant de places que nous libérons pour la jeunesse et pour de vrais travailleurs qui pourront apporter leur contribution dans la production nationale.»

Un tel discours offensif, émanant de la bouche de celui qui devrait être la clé de voûte de la concorde nationale, a eu le mérite d’accélérer la rencontre du grand cadre des enseignants et d’être l’étincelle qui a mis le feu aux poudres de la grève. Aujourd’hui, le président doit savoir que l’Agence du développement informatique de l’État, le service qui s’est occupé de l’audit en question, a failli honteusement à sa mission. Le travail effectué est truffé d’erreurs au point qu’il est même question d’auditer l’expertise et le professionnalisme de cette structure qui a audité le fichier de la Fonction publique.

Les enregistrements ont été effectués avec un dilettantisme indigne même d’une mini-agence informatique. Le président de la République, le ministre de la Fonction publique, le directeur général de l’Adie, le ministre de la Bonne gouvernance (qui s’est exprimé sur le sujet à la RFM le 5 janvier 2014 dans l’émission Remue-ménage) doivent savoir qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Prendre quelques cas microscopiques de fraudeurs et vouloir les brandir comme des trophées de guerre pour montrer qu’on est dans le sérieux de la rupture, c’est prendre les Sénégalais pour des demeurés.

Quand soutenir que plusieurs de ces agents ne se sont pas présentés lors des audits de l’année dernière, c’est manquer de respect à tous ces nombreux fonctionnaires qui détiennent par-devers eux les récépissés attestant leur passage devant les commissions d’audit piloté par l’Adie en 2012. Si devant l’ampleur de l’échec de la mission régalienne qui lui avait été confiée, le directeur général de l’Adie, Khassoum Wone, s’enorgueillit d’avoir décelé des trafics de papiers administratifs, c’est dans le but trompeur de masquer son incompétence notoire.

Même si, comme ils le prétendent, il y a 12000 cas irréguliers, pourquoi l’État avec ses moyens n’a pas envoyé des missions au niveau des inspections d’académie du Sénégal afin d’éviter les longs déplacements à ces nombreux pères de famille qui ont célébré la fin de l’année dans la douleur et la tristesse ? Ce même État aurait dû avertir tous ses agents supposés irréguliers au début du mois de décembre par l’entremise de leurs inspections d’académie respectives afin de leur éviter ce cadeau désagréable de fin d’année.

Au moment où les ministres et autres VIP de la République, avec morgue, se la coulaient douce à la RTS qui excelle plus dans la bamboula festive que dans la production active (suivez mon regard), au moment où le président de la République, le ministre de la Fonction publique, le directeur général de l’Adie goûtaient, dans leurs douillets salons, aux délices des mets succulents de fin d’année, 12000 familles désemparées vivaient une ambiance de deuil parce que ne pouvant pas faire face aux dépenses de fin d’année que le salaire devait satisfaire.

Manifestement le président de la République, qui peine à tenir sa promesse des 300 mille emplois annuels, est traumatisé par le manque d’emplois au point qu’il pense que les postes que libéreront les travailleurs fictifs seront réservés aux jeunes. Là aussi, le président Sall ne fait que tirer des plans sur la comète puisqu’un travail fictif n’existe pas concrètement.

Logements conventionnés

Concernant les logements conventionnés, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est sur le pied de guerre parce qu’elle n’approuve pas la manière irrévérencieuse et cavalière utilisée par l’État pour leur servir des sommations de déguerpissement. Logique pour logique, il faut que l’État arrête de payer le logement pour certains dormeurs (euh excusez-moi !) députés de l’Assemblée nationale qui n’ont qu’une utilité, c’est-à-dire voter aveuglément les projets de loi du président moyennant des millions de francs annuellement. Le président Sall doit savoir qu’on ne gère pas un État avec des états d’âme, des sauts d’humeur, des coups de sang ou avec une seule oreille.

Dans cette histoire des audits, jamais il n’a voulu écouter avec raison ces nombreux «goorgoorlus» qui, bien qu’étant en règle administrativement, se sont sentis humiliés en allant en vain percevoir un salaire suspendu et en se faisant balloter inhumainement entre le Technopole ou les ministères de la Santé ou de l’Éducation, la direction de la Solde et le Trésor public où les agents préposés au service n’ont aucun respect à l’endroit de ces pères, mères ou soutiens de familles dont le seul tort est d’avoir été victimes injustement de l’impéritie du ministère de la Fonction publique et du dilettantisme de l’Adie.

seneplus.com






1.Posté par narou le 08/01/2014 18:38
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