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RUINE DE L’IMMEUBLE KEBE AIR FRANCE SUR L’AVENUE PEYTAVIN: UNE BOMBE A RETARDEMENT EN PLEIN CŒUR DE DAKAR


Lundi 15 Septembre 2014

L’immeuble Kébé Air France menace ruine. Ses compartiments A et B qui s’étalent sur 15 étages pour 75 appartements présentent une situation alarmante et dangereuse. Les installations vétustes d’électricité crachent du feu à tout moment. Les locataires crient au secours. La direction de la Protection civile, muette devant l’ampleur du danger et les multiples interpellations, est accusée d’entretenir des relations douteuses avec les gestionnaires.

Danger ! Au moment où Sandaga est fermé par mesure de sécurité et que le Building administratif en réfection du fait de son âge avancé, pour un coût estimatif de 17 milliards de nos francs, l’immeuble Kébé Air France construit en 1954 avant les indépendances, semble ne pas préoccuper les plus hautes autorités du pays et surtout, la direction de la Protection civile. Ses ascenseurs de plus de 40 ans sont souvent en panne, sans parler d’un château d’eau jamais curé et un système d’électrification et de plomberie vétuste. Pire, les installations de la Senelec avec ses fils à toile, crachent du feu et l’odeur de brûlé se fait sentir chaque fois dans l’immeuble, créant la peur et la panique chez les occupants. En détresse, ces derniers crient au secours depuis plus de trois ans.

En vain ! La direction de la Protection civile interpellée face à l’insécurité des populations en danger dans cet immeuble, reste jusqu’à présent sourde à l’appel des locataires. Quant aux gestionnaires, ils sont accusés de collusion avec les autorités compétentes.

Selon nos sources, l’immeuble Air France est composé de trois compartiments : A et B pour les civils et C occupé par les militaires. Cependant, à cause des anomalies notées ça et là dans l’immeuble, la partie C réservée aux militaires est entièrement réfectionnée depuis que des incendies s’y sont déclarés. La hiérarchie militaire consciente du danger qu’encouraient ses agents, a procédé à une réfection totale des installations de la partie qui la préoccupe.

COUP DE GUEULE

Reste à présent les Blocs A et B sur 15 étages pour 75 appartements, habités pour la plupart par des locataires d’origine maghrébine, notamment des Marocains. Poursuivant, nos sources bien informées de la situation qui prévaut dans cet immeuble rapportent que même si le gros oeuvre tient encore le coup, il n’en demeure pas moins que les installations électriques et la plomberie commencent à flancher. Face au danger permanent qui risque de causer mort d’homme si rien n’est fait, un collectif formé par les habitants de l’immeuble, a adressé le 17 septembre 2013 une correspondance à la Direction de la Protection civile pour l’informer de la situation, suite à une visite infructueuse effectuée en 2011 par les autorités compétentes.

Dans la missive, le collectif des habitants de l’immeuble des Blocs A et B informe la direction de la protection civile qu’«ils vivent au quotidien une situation dangereuse et dramatique à cause de la vétusté des installations de la Senelec datant de l’avant indépendance» et s’insurge de la non application des mesures prises antérieurement. Procédant à une visite guidée dans le cadre du suivi des mesures de sécurité, une commission technique interministérielle conduite par la Direction de la Protection civile a effectué une visite de contrôle de l’immeuble en question.

Cette visite, indiquent nos sources, avait pour but de procéder à l’analyse des risques, de voir les moyens de secours et de prescrire des mesures de sécurité pour la protection des personnes et des biens et la préservation de l’environnement. Après cette visite, un rapport Air France de contrôle de l’immeuble sera produit.

GERANTE AIR FRANCE : «J’AI DIT TOUTE LA VERITE»

Dans le document signé en date du 18 novembre 2013 par le Capitaine Cheikh Tine (Direction de la Protection civile), l’Adjudant major Ousmane Faye (Service national de l’hygiène), Sergent Chef El Hadj Ousmane Goudiaby (Sapeurs pompiers) et Abdoulaye Ndiaye (Gouvernance de Dakar), le représentant de la Sénélec était absent. Dans ce rapport, il était prescrit, soulignent nos sources, de «vérifier le niveau d’exécution des prescriptions de sécurité contenues dans le rapport de 2011 et de voir les moyens supplémentaires à mettre en œuvre en vue de renforcer la sécurité de l’immeuble au niveau des Blocs A et B». Cependant, plus de 3 ans plus tard, rien émanant des conclusions de ce rapport n’a été mis en application, d’où l’ire des occupants du bâtiment en danger de mort.

Interpellée sur la question, la gestionnaire Madame Diop née Alsane Fall déclare au téléphone : «Toutes les installations ont été refaites depuis deux ans. Si vous ne me croyez pas, allez voir de vos propres yeux». Et quand nous lui avons dit que nous y étions déjà, elle nous a raccroché au nez. Sur notre insistance, Madame Diop décrochera à nouveau avant de pester : «J’ai dit toute la vérité».

ENQUETEPLUS





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