REVUE DE PRESSE: Les investitures pour les législatives en exergue

Direct Info annonce ainsi que le guide mouride Serigne Modou Kara s’est fait investir comme tête de liste de sa formation, le Parti de la vérité pour le développement (PVD), pour les prochaines législatives du 1-er juillet. ‘’Un pari risqué’’, juge le journal à travers sa manchette consacrée à ce sujet.

‘’Depuis sa création, la formation politique de Modou Kara n’a participé à aucune élection. Les élections législatives de 2012 seront un baromètre pour le charismatique guide mouride de juger sa véritable aura. Pari audacieux et risqué’’, note le journal.

Sud Quotidien constate sur le même sujet que le renvoi au 30 avril du dépôt des listes pour les législatives ‘’semble accorder un moratoire au choc des ambitions et aux guéguerres de positionnement qui se sont fait jour dans les coalitions et partis se partageant le paysage politique sénégalais’’.

‘’A la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (de l’opposition), ensemble hétéroclite de toutes les formations et regroupements anti-Wade ayant porté la candidature de Macky Sall au second tour de la présidentielle, comme au sein du PDS, la ruée vers la députation présage de chaudes empoignades entre anciens alliés, si elle ne gère déjà de délétères scissions’’, analyse ce journal.

Alors qu’une fronde couve au sein du PDS, à propos justement des législatives, des quotidiens se font l’écho de la réaction de Me Wade, secrétaire général national de cette formation politique, qui se trouve visé par la contestation de ses ‘’frères’’ de parti.

Selon des confidences de Wade à ses parlementaire, Oumar Sarr, dont la nomination comme coordonnateur général du PDS a mis le feu aux poudres, ‘’était prêt à s’effacer pour Pape Diop’’, rapporte le quotidien L’As.

Pour tout dire, le président du Sénat, Pape Diop, identifié par la presse que le chef d’orchestre de cette fronde a ‘’intérêt à surveiller ses arrières. Car son ancien mentor qui est allé jusqu’à accepter une médiation, ne lui fera pas de cadeau aux prochaines législatives’’, écrit encore L’As.

‘’Pape Diop est ridicule’’, avance même Me Wade dans des propos cités à sa une par le quotidien L’Observateur. ‘’Tu as déjà été président de l’Assemblée nationale, tu es aujourd’hui président du Sénat, ne pense pas un instant que tu seras président de l’Assemblée nationale si tu es élu député’’, aurait dit Me Wade à Pape Diop selon des propos rapportés par le même journal.

Le PS également ‘’fait son ndëpp’’ (séance de catharsis) pour prévenir la crise née du choix de personnalités socialistes nommées ministres au sein du premier gouvernement formé sous l’ère du président Macky Sall. Des responsables ont déploré le fait que ces choix se sont faits sans concertation.

‘’Ce qui s’est passé, c’est que je n’avais pas le temps de réunir le Bureau politique sur cette question-là, car Macky m’a informé très tard et il fallait faire vite’’, aurait avancé Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du Parti socialiste lors d’un Bureau politique qui ‘’a tenu toutes ses promesses en termes d’échanges de +vérités+’’.

L’actualité politique, même abondamment traitée, perd un peu de son hégémonie au vu du grande nombre de faits sociaux rapportés par les quotidiens, dont Siweul, qui ouvre sur le bouillonnement caractérisant la sphère scolaire à mesure que les grèves font tendre l’école vers une année blanche.

‘’Jeudi chaud à Dakar’’, souligne ce journal, en allusion aux manifestations organisées par les élèves en réaction à la série de grève déroulée par les enseignants depuis décembre. ‘’Les choses se corsent et les risques d’une année blanche se précisent de plus en plus’’.

‘’Les élèves du public sont convaincus que l’année ne peut plus être sauvée. Ils empêchent désormais la tenue normale des cours dans le privé’’, rapporte le journal dont le sujet est illustré par une photo du nouveau ministre en charge de ce secteur, Ibrahima Sall, qui a pourtant entamé des concertations pour débloquer la situation.

‘’La Cour de répression de l’enrichissement illicite a été réactivée depuis le 17 avril dernier’’ annonce Le Pays au quotidien, mais ce journal ajoute que cette instance judiciaire ‘’cherche désespérément’’ des magistrats pour débuter ses activités.

Pendant ce temps, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) soupçonne l’ancien président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, Mbaye Jacques Diop, de blanchiment d’argent portant sur 2 milliards de FCFA, rapporte Le Quotidien.

Au nombre des dossiers ‘’scandaleux et complexes’’ auxquels le nouveau ministre de la Culture et du Tourisme Youssou Ndour doit faire face, Rewmi quotidien évoque ‘’un trou de 33 milliards’’ de FCFA dans les comptes de ce département, dont ‘’15 milliards du trésor au FESMAN vers une destination inconnue’’.

A deux jours de leur confrontation, de nombreux quotidiens pas seulement sportifs reviennent sur le dernier duel oral ayant opposé mercredi soit Yekini à Balla Gaye2. Ainsi La Tribune ouvre-t-elle sur les ‘’détails peu ordinaires’’ de cette rencontre, avec en toile de fond la bataille mystique entre les deux lutteurs.

Mercredi soir, ‘’tout s’est déroulé comme sur du velours, avec des déclarations ampoulées. Mais à lire les discours des deux lutteurs avec le spécialiste des sports de combat Souleymane Jules Diop, tout ceci ne serait qu’écran de fumée’’, écrit Walf Sports.

A la une de Sunu Lamb, quotidien spécialisé dans l’actualité de la lutte, un imam présenté comme le marabout de Balla Gaye 2, assure que ce lutteur ‘’va battre Yekini’’, le ‘’roi des arènes’’, jusque-là invaincu.
APS