REVUE DE PRESSE: Les derniers faits de la campagne électorale en exergue

Focus titre ainsi : ‘’Le SOPI roi à Thiès’’, ville dont l’ancien Premier ministre Idrissa Seck est le maire. Recalé comme 11 autres prétendants à l’issue du premier tour de la présidentielle, M. Seck soutient désormais le challenger de Me Wade, à l’image du reste de l’opposition réunie au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar.

‘’Le candidat sortant, Me Wade, a effectué hier (jeudi) une impressionnante marche bleue dans la cité du rail, avant de tenir son meeting à la Promenade des Thiéssois, qu’il a rebaptisée la Place de la République. Devant une foule immense, le candidat des FAL 2012 a ouvertement critiqué son challenger au second tour du scrutin du 25 mars (…)’’.

‘’+Macky Sall est un apprenti sorcier qui n’a pas assimilé ses cours. Il fait dans l’improvisation et n’a pas les compétences requises pour gouverner le Sénégal. Mon fils Idrissa Seck est plus fort que lui en politique+’’, a-t-il souligné. Non sans demander au maire de Thiès de retourner au PDS’’.

‘’Me Abdoulaye Wade fait un clin d’œil à Idy et fusille Macky’’, note également Thiey Le Journal, via sa manchette. ‘’En meeting à Thiès, hier (jeudi), où il a été reçu à la Promenade des Thiéssois par ses militants, Me Abdoulaye Wade n’a pas été tendre avec le candidat de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar qui, la veille, occupait le même endroit où il a été accueilli en liesse’’, écrit-il.

‘’Tout juste à son arrivée, Me Abdoulaye Wade s’est empressé de se saisir du micro pour minimiser le meeting de Macky Sall en précisant qu’il n’y avait pas plus de 4 mille personnes au meeting de Benoo Bokk Yaakaar alors que lui-même a été accueilli par 4 millions de personnes’’, ajoute Thiey Le Journal.

Wade ‘’a supplié les militants de ramener au bercail son fils +égaré+, Idrissa Seck, avant de traîner dans la boue son adversaire Macky Sall qu’il a traité d’ethniciste et d’apprenti sorcier, renchéri Walfadjri. Aussi, dans la volonté affichée de reconquérir la cité du rail, il égrènera un chapelet de promesses dans le sens de faire de Thiès une ville de référence’’.

‘’Wade se défoule sur Macky, drague Idy et caresse Karim’’, résume le quotidien L’AS. Il ajoute, au sujet des promesses faites par son challenger, ‘’qu’il s’agit de promesses de l’apprenti sorcier qui n’a même pas assimilé les cours du chef sorcier et qui ne fait que des erreurs’’.

Wade ‘’a cherché assurément hier, jeudi 22 mars à jouer Idrissa Seck, le maire de Thiès, un des candidats malheureux du premier tour contre son challenger, Macky Sall, constate Sud Quotidien. Prenant à témoin les invités à son meeting à la Promenade des Thiéssois qu’il entend rebaptiser en Place de la République, il a déclaré que Idrissa Seck était plus fort en politique que Macky Sall qu’il dit soutenir aujourd’hui’’.

Au bout du compte, Me Abdoulaye Wade se dit ‘’favorable au retour d’Idrissa Seck’’ au sein du PDS et de la famille libérale, annonce Le Soleil, alors que le maire de Seck semble avoir réaffirmé son soutien à Macky Sall, à l’occasion d’un meeting tenu il y a deux jours dans la ville dont il demeure le maire en dépit des vaines tentatives du camp du pouvoir de faire tomber dans son escarcelle une commune qui devrait peser pour la victoire finale.

‘’Revigoré par la forte affluence’’ de la cité du rail, le candidat des FAL 2012 ‘’a promis de faire de Thiès une ville moderne et d’achever les chantiers’’ qui y ont été engagés, souligne Le Soleil, avant d’ajouter que le président-sortant a pris la parole ‘’pour manifester sa détermination à reconquérir la commune de Thiès et demander le retour d’Idrissa Seck’’.

Au final, pour le quotidien Siweul, ‘’Le +commandant+ Wade reprend ses bases politiques. ‘’Une journée bien remplie. Le candidat des FAL 2012 et du PDS a repris ses bases politiques tombées dans le bastion de l’opposition. Une marche bleue qui l’a conduit tour à tour à Guédiawaye, Bagdad, Gounass. (….). Un jeudi à garder dans les annales’’, selon ce quotidien.

Au vu de la manière dont se termine la campagne pour le second tour, ‘’Wade (est) esseulé’’, estime L’Office indexant notamment les implorations qu’il a faites à Idrissa Seck à Thiès. Au même moment, la CSA (Confédération des syndicats autonomes) notamment ‘’fait jonction’’ avec la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de l’opposition, soutien du challenger du président sortant, relève le même journal.

‘’Et si Wade gagnait ?’’, se demande La Tribune. Le journal écrit : ‘’La présidentielle du 25 mars sera un test grandeur nature pour notre démocratie. Le Sénégal sortira-t-il indemne de cette épreuve à l’issue incertaine comme en 2000’’, se demande encore le journal, soulignant que les deux états-majors en compétition affûtent d’ores et déjà leurs armes, ‘’chaque champion clame à qui veut l’entendre qu’il sortira vainqueur de cette compétition électorale’’.

La question sourde du quotidien La Tribune paraît moins saugrenue, rapportée aux projections de L’Observateur sur les lendemains du second tour de la présidentielle. ‘’Le palais prépare l’état d’urgence’’, titre ainsi le journal du groupe privé futurs médias.

‘’Wade est tellement sûr de remporter le second tour de l’élection présidentielle que ses services ont déjà travaillé sur un dispositif de sécurité à mettre en place pour contenir toutes manifestations contre sa victoire, précise-t-il, rapportant que le pool sécurité de la Présidence de la République a de ce point de vue ‘’attiré l’attention du président de la République sur la situation encourue à la proclamation des résultats qui lui seraient favorables’’.

Déjà, le quotidien Enquête ouvre sur les ‘’têtes qui vont tomber’’ en cas de victoire de Wade au second tour. Il cite entre autres personnalités du camp présidentiel le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, également directeur de campagne du président sortant, Pape Diop, le président du Sénat ainsi que Adama Sall, un ministre démissionnaire ayant rallié le camp adverse après le premier tour de scrutin.

Comme si rien n’est encore joué, Walfadjri rapporte que le Fouta, région naturelle du nord du pays, ‘’se rebelle contre Wade’’ qui a menacé il y a deux jours de suspendre les infrastructures prévues dans cette zone, au motif que les populations locales refusaient de voter pour lui. ‘’Les menaces de Wade contre le Fouta risquent de créer un effet boomerang. C’est, en effet, une véritable rébellion qui est en train de se préparer contre lui à la veille du second tour’’, rapporte le journal.
(APS)