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Queen biz justifie son investiture sur les listes électorales: «Je ne suis pas n’importe qui dans ce pays»


Jeudi 12 Juin 2014

Certains diront qu’elle a du culot, mais elle est certaine d’avoir tous les atouts intellectuels et surtout les droits pour prétendre à présider aux destinées de sa localité. Coumba Diallo alias Queen Bizz n’en a cure, elle est loin de prêter attention à la polémique qui accompagne l’annonce de son investiture sur la liste de la coalition présidentielle (Benno Bokk Yaakaar) à Guédiawaye. Entretien…

Vous êtes au cœur d’une polémique, suite à votre investiture sur une liste de Benno Bokk Yaakaar à Guédiawaye. Comment la vivez-vous ?

Cela n’existe pas. Je pense que cela est l’œuvre de gens tapis dans l’ombre. J’habite ce quartier et je n’y ai jamais eu écho de scandale. Ce sont des gens qui veulent semer la zizanie. Pourquoi ma candidature est-elle sujette à scandale ? Bien au contraire ! Cela devait être un motif de fierté. En tout cas, si polémique il y a, je ne la ressens pas du tout. C’est seulement à travers les médias que j’ai entendu spéculer. Et à mon avis, cela n’en vaut pas la peine. Queen Bizz est une artiste qui habite la banlieue, mais qui est avant tout une Sénégalaise à part entière. Pour le moment, je ne fais pas de la politique. Toutefois, j’estime tout à fait normal mon investiture sur la liste de Benno Bokk Yaakaar à Guédiawaye Golf-Sud. C’est un grand honneur pour moi et je n’y vois rien qui vaille une polémique. Ce sont les cadres de l’Afp (Alliance des forces de progrès) dirigée par Malick Gakou, qui m’ont investie, et personne n’ignore les relations particulières qui nous lient. Etant donné que l’honneur ne se refuse pas, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai accueilli l’idée de pouvoir siéger dans les sphères de décision de ma localité. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir participer au développement de son fief. Je ne vais pas essayer de justifier le choix qui a été porté sur ma personne mais, nous ne sommes pas amnésiques. Je me suis toujours battue pour ma localité et pour la banlieue en général. Mon premier single le prouve aisément, j’y défends énormément de causes. Lorsqu’il y a eu les pénuries d’eau, je n’ai pas hésité une seule seconde à prendre ma plume et à écrire une lettre ouverte au Chef de l’Etat. Cela démontre, tout simplement, l’amour que je porte aux populations. Je suis une citoyenne, comme tout le monde, qui est née et fait ses humanités dans la banlieue. Donc, si j’y suis investie, cela devrait plutôt être une fierté pour la population banlieusarde et non une polémique.

Comment vous êtes-vous retrouvée sur cette liste que dirige Alioune Sall ?

On m’a appelée pour me dire que Malick Gakou avait besoin de ma pièce d’identité et j’ai obtempéré ? Je ne connais pas Alioune Sall et lui-même l’a dit. On ne s’est jamais vu. Il ne peut pas y avoir de scandale dans cela. Je suis jeune et je n’ai pas le temps pour des frivolités. Malick Gakou est quelqu’un de très particulier pour moi. C’est lui qui a envoyé quelqu’un vers moi, afin qu’il récupère ma carte d’identité, en vue de m’inscrire sur une liste. Donc, je ne peux qu’accepter de cheminer avec lui, d’autant plus que nous partageons les mêmes combats.

Vous dîtes entretenir des relations particulières avec Malick Gakou. Qu’est-ce qui vous différencie des autres artistes qui chantent ses louanges ?

Je ne suis pas du genre à chanter les personnalités. Je peux affirmer que Malick Gakou est la première personne que j’ai chantée dans mon album, à part les lutteurs. Qui me connaît sait que je ne suis pas du genre à jeter des fleurs aux gens. Je n’ai pas chanté Gakou pour attendre quelque chose en retour. Il fait partie des rares autorités proches des populations, particulièrement celles de la banlieue. Aussi connaît-il mes capacités. Il m’avait demandé mon CV (Curriculum vitæ), il y a quelque temps. Il a été le premier à me proposer un poste en relation avec mes diplômes, mais j’ai préféré privilégier ma carrière musicale. Je savais qu’il était impossible d’allier les deux. Car, je n’aurais pas pu satisfaire à mes obligations professionnelles. Mon temps ne me le permet pas, je voyage beaucoup, je passe pratiquement toutes mes nuits en studio. Pour en revenir à mon investiture, si Malick Gakou a pensé à moi, c’est tout juste parce qu’il est conscient de mon engagement pour la banlieue. Il sait que je pourrai apporter quelque chose à ma localité. Mieux encore, je ne suis pas n’importe qui dans ce pays. J’ai toujours été un esprit rebelle. Durant tout mon cursus scolaire, j’ai toujours voulu être au-devant de la scène pour aller au front.

Quand est-ce qu’il vous a fait cette proposition ?

Non, il n’y a pas vraiment eu de propositions, car, je ne fais pas de la politique, je fais partie de la société civile. Cette investiture, je ne l’attendais pas du tout, mais, je l’ai quand même acceptée, pas pour moi ou Malick Gakou. C’est pour la commune de Golf Sud et Guédiawaye. Je ne vois pas où est le problème. Encore une fois, je ne fais pas de la politique, mais, je suis très bien placée pour en faire. Car, j’ai fait des études poussées dans ce domaine. J’ai un Master en Sciences politiques, en Relations internationales et en Diplomatie. Dans un proche avenir, je vais m’investir dans la politique et je suis sûre de pouvoir tirer mon épingle du jeu.

Il se susurre que vous avez été payée pour faire partie de cette liste ?

Je peux le jurer sur le Saint Coran, je n’ai pas reçu un seul franc. Je suis une artiste libre et je ne veux pas qu’on ait un moyen de pression contre moi. Je ne dépends de personne et je peux m’exprimer quand et où je veux. J’ai une relation particulière avec Malick Gakou. Je jouis d’une certaine liberté et je pense que j’aiderais plus mon peuple en faisant de la politique et en mouillant le maillot. Ceux qui nous dirigent ne sont pas plus diplômés que nous. J’ai étudié et j’ai mes diplômes. Je suis l’avocate du peuple. Si j’ai l’opportunité d’aider mon peuple, je le ferai.

Ne pensez-vous pas que votre nom a été ajouté rien que pour booster ladite liste ?

Non, s’il ne s’agit que de notoriété, Malick Gakou en a, à en revendre…

Comment cela se fait-il que vous soyez investie à Guédiawaye, alors que vous êtes issue des Parcelles Assainies ?

Beaucoup ne le savent pas, mais, les Parcelles Assainies, de l’Unité 1 à l’Unité 6, font partie de la ville de Guédiawaye. En ce qui me concerne, j’habite à l’Unité 3. Ainsi, j’aurais mon mot à dire, car, nous y rencontrons beaucoup de problèmes. J’ai très mal lorsque je vois les rues inondées après une pluie. Et en tant que porteuse de voix, je pourrai apporter ma pierre à l’édifice.

Allez-vous battre campagne ?

Là, je reviens d’un voyage et je vais me rapprocher des autorités qui font partie de la liste pour tenter de mettre en place une stratégie pour nous faire entendre des populations

L'Observateur





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