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Société

Procès Hussein Habré – La tension monte entre avocats


Mercredi 10 Février 2016

La plaidoirie de Me William Bourdon n’a pas plu aux avocats de la défense, notamment Me Abdou Gning. Ce dernier n’a pas apprécié le comportement de Me. Bourdon, un des avocats des parties civiles. Lors de sa plaidoirie, au lieu de rester face aux juges, il s’est tourné vers les avocats de Hussein Habré. Qui étaient presque assis derrière lui. « Ce que vous avez écrit, c’est grave. Vous n’êtes pas obligés de plaider (…)», a-t-il déclaré.


Procès Hussein Habré –  La tension monte entre avocats

Pendant plus d’une dizaine de minutes, il s’est attaqué aux avocats tout en les reprochant d’être des conseillers de l’ancien Président du Tchad, Hussein Habré qu’il a qualifié de «criminel hors norme», parce que, selon lui, «au-delà d’une criminalité de bureau, il a mis la main dans la patte de prostitution. Il a lui-même exécuté des actes de tortures sur des prisonniers».

Des accusations qui ont mis en colère Me Gning. Il s’est levé et de la main droite, il a demandé la parole au juge, qui lui a demandé également par la main de s’asseoir pendant peut-être que Me Bourdon va arrêter. Peine perdu, l’avocat a continué sa plaidoirie tout en maintenant la même position. Deux minutes après, Me Gning a décidé de répliquer. « Monsieur je juge demandait lui de cesser de bourdonner dans nos oreilles. Qu’il cesse de bourdonner dans nos oreilles», a-t-il dit.

Et Me Bourdon de répliquer : «Ça vous fait gène. Vous serez gênés encore (…). Pour calmer les ardeurs, le Président Kam s’est intervenu. Il a demandé à Me Bourdon de plaider sur ce qui est écrit. «Vous n’êtes pas obligés de s’attaquer aux avocats parce que ça ne sert à rien», clame- t-il.

Des propos qui semblent déranger Me Bourdon. «Monsieur le président, je suppose que c’est moi qui ai la parole. Donc, c’est moi qui plaide. Et c’est à moi de juger ce qui est nécessaire ou pas», a-t-il répliqué.

Et pour sonner la fin de la récréation, «s’il vous plait continuez votre plaidoirie et laissez les tranquillement», a ordonné le Président.

C’est ainsi qu’il s’est calmé. Malgré tout cela, Me Bourdon a poursuivi ses attaques contre Hissein Habré  qui, dit-il, doit être condamné à la hauteur de ses actes de tortures et de crimes commis sur des personnes de 1982 à 1990.




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