Presse-revue: Le procès de Barthélémy Dias à la Une

Le procès de Barthélémy Dias, pour le meurtre de Ndiaga Diouf, est l’un des principaux sujets mis en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.

Le député-maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, a comparu mercredi en audience spéciale dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf. Le maire socialiste de Mermoz-Sacré Cœur, dont l’immunité parlementaire a été levée, est poursuivi pour le meurtre de Ndiaga Diouf, tué en décembre 2011, lors d’une attaque de la mairie éponyme par un groupe de nervis.

Enquête met en exergue le réquisitoire du Parquet et titre : ‘’Barth risque 10 ans de prison’’. Le ministère public a aussi requis 5 ans contre ses deux complices et 2 ans contre les nervis, alors que la partie civile a réclamé 150 millions de francs CFA.

‘’Le procès de la fusillade de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur du 22 décembre 2011 s’est tenu mercredi en audience spéciale devant le tribunal correctionnel. 7 prévenus sur 12 ayant comparu, ont contesté les faits d’association de malfaiteurs, de participation à un rassemblement illicite suivi d’actions divers, de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention d’armes sans autorisation’’, souligne Enquête, notant que le procès se poursuit ce jeudi avec la plaidoirie de la défense.

Barthéméy Dias, qui a livré ‘’sa part de vérité’’, selon le journal a plaidé non coupable. ‘’J’ai entendu des coups de feu et j’ai répliqué. J’ai fait 4 sommations et personne n’a bougé. Il y avait une vingtaine de personnes en face de moi. C’était un instinct de survie (…) Je n’ai visé aucun individu. Ce jour-là, si je voulais tuer des personnes, je l’aurai fait. Car il y a eu un nervi qui était déterminé à entrer dans la mairie (…)’’, a-t-il expliqué.

Le Quotidien note que le mis en cause ‘’change de fusil d’épaule’’, affirmant n’avoir pas tué Ndiaga Ndiouf.

‘’ L’homme politique qui, en 2011, fanfaronnait sur ses talents de tireur et sa capacité à se défendre, soutient aujourd’hui à son procès n’avoir tiré sur personne. Barthélémy Dias assure n’avoir fait que des tirs de sommation, en tirant en l’air. Et donc, n’être, ni de près ni loin, lié à la mort de Ndiaga Diouf’’, écrit le journal.

Pour L’Observateur, ‘’le procureur accable’’ Barthélémy Dias en indiquant que l’arme du crime ‘’a été échangée au Brésil’’. Le journal note aussi que M. Dias ‘’se dédouane et accuse’’ le Parti démocratique sénégalais (PDS). Il a vertement nié avoir tué Ndiaga Diouf, souligne L’Obs.

Le Soleil, qui s’intéresse à la compétitivité de l’économie, titre : ‘’Vers un le renouveau industriel et l’innovation’’.

Mercredi, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat a invité le gouvernement à ‘’promouvoir le renouveau productif du Sénégal, à travers le développement intégré de l’industrie nationale, par l’innovation, la valorisation optimale des ressources naturelles, et de procéder à l’actualisation de la politique industrielle, à la lumière des innovations technologiques portées notamment par le numérique, la recherche- développement en vue de faire du "Sénégal Industriel" un moteur de sa vision d’un Sénégal émergent’’.

En attendant le retour d’Adama Barrow prévu cet après-midi, Banjul semble avoir tourné la page Jammeh, selon les envoyés spéciaux de Le Soleil. ‘’Un vent nouveau souffle dans la capitale gambienne. La ville a repris ses activités et le commerce a redémarré. Le plus surprenant, c’est que les populations veulent effacer l’image de Jammeh de leur mémoire’’, lit-on dans le journal.

Après 10 jours d’exil au Sénégal, Adama Barrow rentre en Gambie, titre Sud Quotidien.

Le Témoin s’intéresse à la lutte contre le terrorisme et affiche à sa Une : ‘’Le calvaire des proches de +jihadistes+’’. Le journal qui a donné la parole à leurs proches écrit : ‘’Trente-deux arrestations en tout. Une vigilance et une anticipation salutaires, sans doute, mais qui ne semblent toujours s’accommoder d’un rigoureux respect des droits de ces détenus d’un genre particulier. Lesquels comme tout prévenu, sont présumés innocents jusqu’à ce que la justice les reconnaisse coupables….Pour dire que le cri du cœur de leurs familles est parfaitement recevable…’’
APS