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Politique

PROBLÈME DE PAIEMENT DES SALAIRES DE NOVEMBRE AU PERSONNEL MUNICIPAL: KHALIFA SALL AVAIT RAISON


Samedi 13 Décembre 2014

Moins d’un mois après l’avertissement du maire de Dakar, Khalifa Sall, indiquant que la ville «pourrait ne pas payer les salaires du mois de novembre» aux agents municipaux, si on applique l’arrêté pris par le préfet portant répartition des compétences entre les différentes communes qui la composent, ça commence à râler dans certaines communes de la capitale sénégalaise. A l’instar de la commune des Parcelles assainies dont certains employés courent encore, aujourd’hui, derrière leur salaire de ce mois.

Privés jusqu’ici de leurs salaires du mois de novembre, les travailleurs municipaux en service au centre de santé Abdou Aziz Sy «Dabakh» des Parcelles assainies sont dans tous leurs états. Très remontés contre les autorités étatiques, ces agents les accusent ouvertement d’amateurisme dans la mise de l’Acte III de la décentralisation. Pour autant, les dits employés fustigent notamment l’absence de mesures d’accompagnement des communes dans la gestion des nouvelles compétences transférées sous le nouveau code général des collectivités locales, telles que la gestion des ressources humaines.
«Depuis l’application de l’Acte III de la décentralisation, on a constaté que l’Etat n’a pas pris de mesures d’accompagnement pour aider les communes dans leur nouvel exercice.

L’Etat devait mettre à la disposition des communes du personnel qualifié pour les aider dans la gestion des nouvelles compétences transférées tels que les spécialistes en gestion des ressources humaines. Mais cela n’a pas été fait et voilà que les communes sont quasiment dépassées. Et c’est nous qui en payons le prix. On est le 12 décembre (hier), et jusqu’au moment où je vous parle, nos salaires ne sont pas encore virés», fustige Aboubacar Diakhaté, assistant social en service au niveau du centre de santé Abdou Aziz Sy «Dabakh» des Parcelles assainies et non moins porte-parole du jour des salariés de cette structure.

En outre, l’agent municipal estime que ce sont «les 3/4 du personnel» de ce dit centre de santé qui sont concernés par ce retard des salaires. «Il y a des médecins, des assistants sociaux, des infirmiers, des sages-femmes. Tous sont des responsables et soutiens de familles. Nous avons des charges à honorer et je peux vous assurer qu’il y a certains de nos collègues qui commencent à avoir des problèmes avec leurs bailleurs. D’autres sont même menacés de déguerpissement faute de non-paiement du loyer », ajoute-t-il.

Interpellé sur cette grogne, le premier magistrat des Parcelles assainies n’a pas manqué de déplorer cette situation qui, selon lui, est due au problème de maitrise de la taille du personnel des nouvelles communes.

Selon Moussa Sy, les communes n’ont pas l’expérience dans la gestion de la nouvelle masse salariale qui dépasse de loin ce qu’elles avaient l’habitude de gérer. Il a aussi déploré le manque d’accompagnement par l’Etat central. Toutefois, Moussa Sy promet que des mesures ont été prises pour permettre au personnel municipal de rentrer dans son dû, au début de la semaine suivant le Magal de Touba. «Nous invitons le personnel à la patience. Ce retard ne dépend pas de notre volonté. Les communes ne sont pas préparées à la gestion de cette masse salariale. On n’a pas le soutien qu’il faut et on ne peut que compter sur les moyens du bord. Nous avons déjà pris des mesures et si tout va bien, ils seront payés en début de semaine prochaine», assure le maire Moussa Sy.

SUD QUOTIDIEN





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