PRESSE-REVUE: Les émeutes de l’eau à la Une des quotidiens

Les manifestations dans des quartiers de Dakar, où les habitants réclament le retour à la normale de la distribution de l’eau, constituent le principal sujet abordé jeudi par les quotidiens.Avec un jeu de mots, Sud Quotidien souligne la "goutte de tr’eau", pour évoquer le cas des habitants de Dakar "assoiffés, affamés et affligés" par cette pénurie du liquide précieux qui dure depuis plus de deux semaines. 

 Et le ras-le-bol né de cette situation est exprimée dans les séries de manifestations dont fait état Le Populaire à travers ce titre : "Les émeutes de l’eau se propagent" aux Mamelles, à Nord-Foire, Patte-d’Oie, Grand-Yoff, Dieupeul, Castors, Niary Tally et Rufisque. "Les Dakarois [sont] atteints jusque dans leur dignité d’être humain, [car] certains n’arrivent même plus à faire leurs besoins naturels", écrit Le Populaire. "Dakar s’embrase", titre L’Observateur, qui publie le contenu d'une "lettre d’alerte" que la Sénégalaise des eaux (SDE) a envoyée à la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES). 

 "Dakar n’a pas sorti la tête de l’eau", ironise Le Quotidien. Le journal se demande "comment, dans un pays normal, on peut construire un ouvrage bas de gamme censé servir des millions de personnes". Walfadjri révèle "ce que la SDE n’a jamais dit aux consommateurs". Un agent de la SDE, cité par Walfadjri, affirme : "Cette rupture peut durer deux mois." Dans le journal L’As, le chef de l’Etat, qui se trouve aux Etats-Unis pour la 68e assemblée générale des Nations unies, se dit "très peiné par cette situation" et assure que "les responsabilités seront situées". 

 Dans Le Soleil aussi, Macky Sall annonce une "enquête et des solutions alternatives" pour régler le problème de l’approvisionnement de l’eau à Dakar. "Nous allons nous engager vers des solutions, quel que soit le prix, pour régler le problème de l’approvisionnement de Dakar, y compris le dessalement de l’eau de mer", a indiqué M. Sall lors d’un échange avec les étudiants de l’Université de Columbia, dont il était l’invité. L’As rappelle le naufrage du bateau "Le Joola", qui est survenu il y a 11 ans. Il met l'accent le volet des indemnisations des familles des victimes. "Dix millions de déchirure, de tension et de haine…" lit-on dans le journal.

OID/ESF