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Sen Revue de presse

PRESSE-REVUE L'inculpation de Samuel Sarr en exergue


Jeudi 21 Août 2014

Les quotidiens annoncent le placement sous mandat de dépôt de l’ancien ministre et opposant Samuel Sarr, un sujet qui leur sert de raccourci vers les thématiques politiques qui font l’essentiel de leur menu de jeudi.

"Samuel Sarr placé sous mandat de dépôt" au terme de sa garde-à-vue à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane (Dakar) où l'ancien ministre de l'Energie avait passé la nuit de mardi à mercredi, annonce le quotidien national Le Soleil, donnant le ton aux autres journaux.

M. Sarr "a été inculpé et placé sous mandat de dépôt hier (mercredi) par le juge du deuxième cabinet d'instruction près le tribunal hors classe de Dakar", rapporte le journal, précisant qu'il lui est reproché des "manœuvres et actes de nature à troubler la sécurité publique, à attenter et à saper le moral des populations", sans compter les délits de diffusion de fausses nouvelles et d'offense au chef de l'Etat.

Selon Walfadjri, face au juge d'instruction, "Samuel Sarr s'est présenté comme un +otage de Macky Sall+", le président de la République. "J'ai la sensation et la désagréable impression d'avoir été enlevé par le pouvoir pour m'empêcher de parler et d'exercer mes droits de citoyen libre", aurait-il déclaré au magistrat, selon des propos cités par Walfadjri.

"Avant qu'il ne soit inculpé et placé sous mandat de dépôt, Samuel Amet Sarr – qui se considère comme un otage politique – a battu en brèche l'accusation selon laquelle il a offensé le chef de l'Etat", indique Le Populaire, reproduisant les mêmes propos cités par Walfadjri.

"Dans un article publié sur son compte facebook, Samuel Sarr a accusé le chef de l'Etat de s'être enrichi illicitement. Il a par ailleurs publié un relevé de compte bancaire attribué à Macky Sall d'un solde de 7 milliards en 2007 alors que ce dernier était Premier ministre", rappelle pour sa part Le Quotidien.

"Un faux relevé", assure Libération. Le journal souligne que es responsables de la Bank of Africa (BOA) "affirment, éléments techniques à l'appui, que le compte bancaire attribué au chef de l'Etat est un faux. Presque au même moment, poursuit Libération, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique activait la Division des investigations criminelles pour faire la lumière sur cette affaire".

Sud Quotidien, La Tribune et l L'As ne manquent là l'occasion de lier l'inculpation de l'ancien ministre de l'Energie à la présence en prison de Karim Wade, le fils du mentor de M. Sarr, l'ex-président Abdoulaye Wade en l'occurence.

Samuel Sarr devrait de fait rejoindre Karim Wade à la Maison d'arrêt et de correction de Rebeuss, à Dakar. Mais si le premier est poursuivi offense au chef de l'Etat, entre autres délits, le second doit répondre d'un patrimoine évalué par la justice à 117 milliards de francs CFA, dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.

"Sale temps pour les wadistes", au bout du compte, commente Enquête. Samuel Sarr "n'a rien fait, il ne mérite pas d'être en prison. C'est un règlement de comptes politiques que nous dénonçons et nous nous battrons avec les moyens du droit et nous opposerons le droit à la force de l'Etat", fait en tous les cas valoir son avocat Me Amadou Sall, dans les colonnes du même journal.

Il reste cette analyse de Direct Info pour susciter la réflexion. "L'histoire politique du Sénégal est constellée d'emprisonnements liés à une +offense au chef de l'Etat+. La dernière victime a été le libéral Bara Gaye qui a séjourné à l'hôtel zéro étoile de Rebeuss pour être tombé sous le coup de l'article 80. A sa sortie, il est devenu maire d'une commune de Yeumbeul. La prison ne mène-t-elle pas au pouvoir ?"

Toujours est-il que L'Observateur annonce que le chef de l'Etat Macky Sall a décidé d'aller "en guerre contre le PDS", le Parti démocratique sénégalais, la formation justement de Samuel Sarr et d'autres opposants au régime de l'actuel président de la République.

"Ça risque de chauffer dans les prochains jours sur le terrain politique. Les sorties virulentes du Parti démocratique sénégalais (PDS) auront une réplique salée. Le ton est donné par Macky Sall qui a utilisé des mots forts pour annoncer une guerre contre les libéraux. Aussi a-t-il galvanisé ses troupes pour une contre-offensive à la hauteur des attaques subies", écrit le journal.

APS





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