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PRESSE-REVUE: Jammeh et la suppression de la vice-présidence à la Une


Vendredi 31 Août 2012

Les quotidiens sénégalais dressent vendredi le profil psychologique de Yaya Jammeh, décrit notamment comme président fantasque, alors qu’il continue d’évoquer en priorité les condamnations à mort prévues en Gambie, même si certains titres de la presse quotidienne reviennent également sur la suppression annoncée de la vice-présidence.

‘’Tabara Samb et les autres exécutés enfouis dans une fosse commune près de la sinistre prison de Mile2’’, rapporte Libération, titrant ‘’+His Excellency Sheikh Professor Alhadji Dr. Yahya Jammeh+ dans toutes ses folies’’.

‘’Plusieurs anecdotes dont des plus croustillantes contenues dans un télégramme de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar renseignent sur le caractère singulièrement inquiétant du président gambien, Yaya Jammeh, manifestement pris d’une folie meurtrière’’, écrit ce quotidien.

‘’Un aspect dont l’ancien président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, s’est beaucoup soucié, confiance d’avoir affaire à un drôle de numéro : +His Excellency Sheikh Professor Alhadji Dr. Yahya Ajj Jammeh+, son nom de scène’’, ajoute Libération.

En tout cas, le président gambien n’en démord pas dans sa volonté d’aller au bout des exécutions qu’il a annoncées, si l’on en croit le quotidien Enquête rapportant à sa Une des déclarations de Jammeh. ‘’Bilaahi, je vais les tuer’’.

‘’La scène se passe le lendemain de la Korité, le despote gambien, recevant des imams et des membres du clergé catholique, jure sur le Coran qu’il exécutera les prisonniers condamnés à mort. +Bilahi, Walahi, Wa Talahi, déclare-t-il (…) je vais tuer les condamnés à mort qui peuplent les prisons gambiennes’’, indique ce journal.

‘’Alors que la vie de nos compatriotes Saliou Niang et Omar Aïdara est suspendue au bon vouloir du dictateur gambien Yaya Jammeh, se pose la question du rapatriement des corps de Tabara Samba et Djibril Sow déjà exécutés par la justice gambienne. Jammeh serait peu enclin à rendre les corps’’, ajoute le journal.

Citant le psychologue sénégalais Serigne Mor Mbaye, Yaya Jammeh ‘’est un psychopathe’’, mais également un personnage ‘’très complexe’’. ‘’La complexité vient du fait qu’il émarge d’un registre multiforme. Il émarge du régime rationnel et magico-fétichiste’’, soutient l’analyste sénégalais.

‘’Yaya Jammeh dans un cercle de feu’’, juge L’Office, citant les réactions de la communauté internationale et de la société civile sénégalaise après les exécutions qu’il a autorisées. Me Boucounta Diallo, par exemple, se dit prêt à saisir à ce sujet la Cour pénale internationale (CPI).

Pendant ce temps, les amis sénégalais de Jammeh, pour la plupart des célébrités du pays, ‘’se terrent’’, indique Walf Grand place. Dans le lot, le journal affiche les photos de Coumba Gawlo Seck, Balla Gaye 2, Assane Ndiaye, Fallou Dieng, Alioune Mbaye Der et d’autres encore. De plus, ajoute ce quotidien, ‘’Sandaga ne veut plus (du combat) Balla Gaye-Eumeu à Banjul’’.

Sud quotidien ouvre sur les sujets politiques et souligne que le président ‘’Macky (Sall) efface (Abdoulaye) Wade’’, son prédécesseur, via la suppression annoncée du Sénat et du poste de vice-président dont l’institution avait amené celui-ci ‘’à vouloir faire voter, le 23 juin 2011, le projet de loi constitutionnelle instituant lev ticket présidentiel’’.

‘’Le poste inoccupé de vice-président noyé dans les eaux’’, note à son tour La Tribune. Le Soleil, également, citant le communiqué du Conseil des ministres, affiche : ‘’Après le Sénat, la vice-présidence sera supprimée’’

Cela dit, la suppression du décret portant Fonds commun des magistrats, une des mesures annoncées par le président Macky Sall, dont n’agrée pas l’Union des magistrats (UMS) dont le bureau exécutif est ‘’convoqué d’urgence aujourd’hui’’, vendredi, annonce l’As.

‘’Les relations entre l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et le régime de Macky Sall se détériorent de jour en jour. Et la suppression, hier (jeudi), en Conseil des ministres, du Fonds commun des magistrats va jeter de l’huile sur le feu déjà attisé par les congés ramenés de 45 à 30 jours, la baisse considérable de la subvention actuelle de l’Etat, l’Assemblée générale qui a été délogée des hôtels douillets de Saly pour les bureaux du CESAG…’’, écrit ce journal.

Loin de tout ce tumulte, Le Pays au quotidien s’intéresse aux coulisses et dresse le portrait de Harouna Dia. ‘’L’homme fort du système’’ du président Macky Sall, dont il serait le bras financier, selon le journal.

Harouna Dia ‘’est, à la fois, une influence considérable et un pouvoir grandissant auprès du président de la République’’, écrit le journal.

‘’Cet homme coffre-fort, sans fonction ni titre officiel, vit entre Ouaga et Dakar. Depuis le 25 mars dernier (date de l’élection de Macky Sall), sa voix est déterminante dans la géographie du pouvoir. Aujourd’hui, ses affidés, partisans et courtisans le pressent de se jeter à l’eau…’’, écrit Le Pays au quotidien.
APS





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