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POSITIVE BLACK SOUL: ENTRETIEN AVEC DIDIER AWADI ET DUGGY TEE


Lundi 29 Décembre 2014

Aujourd’hui, le Positive Black Soul (Pbs) fête 25 ans de présence sur la scène musicale. Dans un entretien croisé, Didier Awadi et Duggy Tee sont revenus sur leur compagnonnage. Ils ont dit leur joie de se retrouver pour un spectacle, cinq années après le Cices, pour les 20 ans du groupe.


APRES LE VINGTIEME ANNIVERSAIRE, ON ATTENDAIT UN ALBUM...

DUGGY TEE : « Oui, mais malheureusement, on avait déjà pris des engagements car on menait une carrière solo. Nos calendriers respectifs étaient hyper chargés. Mais bon, vous savez, Dieu a raison sur tout, on se disait tout simplement que, peut-être, ce n’était pas encore le moment. »

DIDIER AWADI : « C’est effectivement à cause de nos calendriers et des engagements qu’on ne pouvait rompre du jour au lendemain. Il fallait qu’on ait le temps de nous poser et de réfléchir sur ce qu’on avait envie de faire, comment on avait envie de le faire et avec qui on devait le faire.

Mais, le plus important était surtout de bien réaliser les choses. Il faut voir le bon côté car aujourd’hui, on avait chacun des voyages à entreprendre. Mais on s’est sacrifié afin que ces 25 ans soient fêtés. On a envie de proposer quelque chose de grand au Monument de la Renaissance aujourd’hui. »

SENTIMENTS DE SE RETROUVER SUR SCENE APRES 5 ANS

DUGGY TEE : « Ce n’est que du plaisir, un grand bonheur, car pour nous, c’est une bénédiction. En effet, nous n’étions pas sûrs que nous serions là aujourd’hui à fêter nos 25 ans d’anniversaire. 25 ans de carrière, ce n’est pas donné à tout le monde.

Vous savez, il y a beaucoup de personnes qui auraient rêvé de fêter un quart de siècle de présence. Nous remercions vraiment le bon Dieu. Sincèrement, c’est un sentiment très fort de créer une chose ensemble. C’est comme une résurrection, une renaissance. »

DIDIER AWADI : « C’est évident et très normal que l’on ressente plein de bonheur. Le fait de se stresser, c’est parce qu’on n’a pas envie de décevoir certaines personnes. Car nous savons qu’il y a des gens qui attendent notre sortie. C’est pourquoi nous voulons faire quelque chose d’unique, quelque chose qui n’a jamais été encore faite par personne au Sénégal.

On s’est donné du challenge, même pour l’endroit (ndlr Monument de la Renaissance) s’en est un, sans compter les décorations que l’on va proposer.

Malgré tout ce stress, ce n’est que du bonheur pour nous. On a toujours aimé faire ce que les gens n’ont jamais entrepris, sortir de l’ordinaire d’autant que faire ce que tout le monde a déjà fait, ce n’est pas intéressant. Au sortir de ce spectacle, les gens doivent être éblouis. »

INFLUENCE DU PBS SUR LES AUTRES RAPPEURS AFRICAINS

DIDIER AWADI : « En fait, je regarde cela avec beaucoup d’humilité, même si je constate que dans beaucoup de pays, il y a des rappeurs qui sont devenus millionnaires, des chefs d’entreprise. En effet, avec les régimes qui changent, d’autres gouvernements dictatoriaux tombent.

Ceux qui font 20 ans et même 40 ans qui chutent devant la volonté du peuple, avec surtout l’apport de la génération hip-hop, on a de quoi être fier de cette Afrique. La raison, c’est qu’elle croit en elle-même.

En effet, les populations détiennent entre leurs mains la solution qui leur donne le désir d’écrire elles-mêmes leur bonheur. Donc, cela fait vraiment plaisir, parce que, c’est à cause de nous si certains ont écrit l’histoire de leur vie, et cela en valait vraiment le coup. »

NAISSANCE DU PBS

DUGGY TEE : « (Il sourit) On s’est rencontré dans un club que l’on fréquentait tous les deux (...) à l’époque. C’était le temps des matinées et des mini-soirées. On allait squatter là-bas très souvent. Mais, quand on y allait, chacun restait dans son coin. Ils (ndlr Awadi et sa bande) avaient commencé un peu avant nous, et c’était un peu la rivalité ; rien de méchant, rien de négatif.

Mais il y avait le talent et on était les plus forts. Un jour, en rentrant, on avait pris ensemble le même bus, je me rappelle c’était le P4. On s’est rencontré et le lendemain, c’était son anniversaire et Didier nous a invités. On est resté là-bas à rapper. C’est par la suite qu’un feeling est né et on s’est rendu compte qu’on parlait des mêmes choses.

Après, comme nos deux partenaires respectifs sont allés en Europe pour poursuivre des objectifs, on a su qu’on avait les mêmes sensibilités, les mêmes modèles, les mêmes références et, surtout, tous les deux, ensemble, on serait fort. »

DIDIER AWADI : « On bougeait juste pour la passion. Quand on se mettait à « free styler », c’était pour la passion, et cela malgré le fait que les gens ne comprenaient pas ce qu’on faisait. Ils nous disaient : « C’est quoi cette histoire de rap ».

J’avoue que cela nous faisait mal, en plus, il y avait certains qui ne voulaient pas nous laisser entrer dans leur boîte. Heureusement que dans toute chose, il y a le bon côté. En effet, il y avait des gens qui croyaient en nous à l’époque, comme le patron du Sahel Night-club, Demba Ndir, par exemple, qui nous a beaucoup épaulés. »

LE CONCEPT « BOUL FAALE »

DIDIER AWADI : « Quand on faisait l’album « Boul Faalé », on ne savait pas que cela allait prendre cette ampleur. En fait, on l’avait beaucoup joué en spectacle avant de le sortir sous forme de cassette. C’était déjà un hit car, tout simplement, tout le monde s’est retrouvé dans la chanson.

Tout dernièrement, j’ai eu Tyson au téléphone. Il devait fêter les 20 ans de la génération de « Boul Faalé » et il m’a dit qu’il fallait qu’on le fasse ensemble. Et cela fait vraiment plaisir, car c’est quelqu’un qui nous aime beaucoup et qu’on respecte aussi. »

LE PREMIER VOYAGE EN EUROPE

DUGGY TEE : « Quand les gens d’Island (ndlr la maison de disque de Bob Marley, de Baba Maal également fondée par Chris Blackwell) nous avaient dit qu’ils allaient nous faire venir en Europe, on n’y croyait pas trop. Pour la première fois, on devait y aller pour un contrat professionnel et non des vacances.

C’était énorme ! On allait commencer une carrière internationale. Cela nous avait stressés, mais ils nous avaient mis dans un luxe total. La grosse limousine qui venait nous chercher à l’aéroport, être aussi assis en première classe dans un vol Air France, sans compter le fait qu’on était logé au Hilton Palace, au cœur de Londres, c’était vraiment splendide et grandiose pour nous (il sourit).

D’ailleurs, on se disait en nous regardant : « Boy tekki nagnou » (On a réussi). »

DIDIER AWADI : « Mais tout cela, c’est grâce à Baba Maal. En effet, c’est lui qui nous a présenté aux gens d’Island Records qui étaient venus au studio 2000 pour enregistrer. Il a été vraiment magnifique avec nous. Il nous avait accompagné et soutenu à l’époque et jusqu’à aujourd’hui, il continue de nous appuyer.

C’est la raison pour laquelle on lui (Baba Maal) rendra hommage lors de la célébration de nos 25 années de musique. Car, si on est arrivé là aujourd’hui, c’est grâce à Dieu et à Baba Maal. »

DES MOTS POUR CARACTERISER DUGGY TEE

DIDIER AWADI : « Duggy Tee, c’est un génie, timide et généreux. Il a de l’humilité, même s’il fait un peu de laisser aller. C’est peut-être lié à sa timidité. Il faut le secouer parfois (rires). »

DES MOTS POUR CARACTERISER DIDIER AWADI

DUGGY TEE : « Didier est un gros bosseur et il est un peu trop courageux. Il est aussi assez direct et très entrepreneur. Mais, il peut également être très stressant. »

LESOLEIL




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