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PALAIS : Il était une fois , Viviane Wade et les "Bols" des Gendarmes (Extrait Livre du Colonel Ndaw)


Mardi 22 Juillet 2014

PALAIS : Il était une fois , Viviane Wade et les "Bols" des Gendarmes (Extrait Livre du Colonel Ndaw)
Un problème d'alimentation de la Garde Présidentielle oppo- sa le Gouverneur militaire, mon ami Abdoulaye FALL, et mon oncle, le Lieutenant-colonel Mamadou DIOP, Commandant de la Garde Présidentielle.

Madame WADE, en bonne toubab qui fouine partout, a été sidérée de trouver des bols dans le Palais présidentiel. Elle accusa aussitôt les gendarmes avec leurs bols d'infecter le Palais avec des rats, des cafards et des odeurs nauséabondes.

Au courant, le Président de la République décida de faire nourrir sa garde dans le budget du Palais. Mon ami et mon oncle se disputèrent la manne jusqu'à réclamer mon arbitrage.

Ne comprenant rien au but ultime de cette guerre, je décidai que le Colonel FALL, plus gradé et Gouverneur, devait recevoir la responsabilité de l'alimentation. Mon amitié intangible envers lui avait joué dans la balance et dans mon arbitrage.

Fort de tout ce qu'il connaissait du Gouverneur et en bon gendarme, mon oncle fit une lettre dite anonyme où il dénonçait avec maintes descriptions les agissements du Colonel Gouverneur en Casamance.
Il concluait la lettre en m'accusant formellement d'avoir tou- jours protégé mon ami de par mes fonctions dans la République.

Le Président WADE, au reçu de cette lettre, convoqua le Gouverneur pour explication devant son Directeur de Cabinet, Idrissa SECK, et l'autre Abdoulaye FALL, le militaire, alors Général et CEMPART.
Idrissa SECK exigea le renvoi sans discussion du Colonel de la Présidence pour ne pas ternir l'image du Palais.

Le Général Abdoulaye FALL, le militaire, CEMPART, fort de sa connaissance de ma propre personne, dit qu'il ne pouvait affirmer ou infirmer la véracité des faits incriminés. Il était gêné des accusations contre moi, parce que vivant avec moi sous le même toit à l'époque des faits. Il pouvait certifier sur l’honneur et sans aucun doute, que je n'étais ni de près ni de loin mêlé à de tels agissements.

Le Président WADE conclut à un complot contre le gouverneur et décida de le garder. Le lendemain matin je fis relever mon oncle Mamadou DIOP de la Garde Présidentielle en le faisant affecter au Commandement des Ecoles.

Je fis nommer mon propre adjoint, le Commandant Mama- dou DIOUF, Commandant de la garde Présidentielle pour facili- ter contre toute logique le commandement de mon ami Abdou- laye FALL, le gendarme.
PiccMi.Com



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