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Quand la Direction générale des élections (Dge) parle de tissus de contrevérités en réponse au livre blanc de la Coalition Gagnante Wattu Sénégal d’Abdoulaye Wade, qui parle de fraude aux élections législatives dernières, la tête de liste de la coalition Pôle alternatif Troisième voix/ Sénégal Day Dem semble accorder du crédit aux services de Thiendella Fall. En effet, interrogé sur cette question lors de l’émission politique Grand Jury de la Rfm hier, dimanche 20 août dernier, Cheikh Tidiane Gadio a dédouané la Dge. Tout en accordant une grande considération aux techniciens et fonctionnaires de l’Etat qui ont travaillé sur le dossier des élections, il a estimé que tous les manquements notés, notamment la pléthore de listes, la distribution de cartes d’électeurs nuitamment, tout comme la disparition de cartes d’électeurs, ne sont pas «forcément leur (Dge) faute». A son avis, c’est «parce que, eux, ils ne sont pas dans le volet de la gestion politique des élections».
L’ancien ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères a tout de même déploré la «mauvaise» organisation du scrutin dernier. Il a ainsi dénoncé «l’achat de conscience», ainsi que l’absence ou la mauvaise impression des bulletins de leur coalition. Pis, Cheikh Tidiane Gadio a fustigé les propos tenus par le chef de l’Etat, Macky Sall qui dit «que les élections se sont très bien déroulées malgré toutes les contestations» en soutenant que «l’essentiel c’était de gagner», selon lui. Il estime à cet effet qu’en tant que Président de tous les sénégalais, Macky Sall aurait clamé à la face du monde que le Sénégal est «une exception démocratique en Afrique, respectée». Mieux, il aurait dit, selon lui, que «je suis fier que mon pays ait organisé des élections zéro contestation».
Pour autant de raisons, il réclame un ministre de l’intérieur apolitique. «Qu’on nomme un ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur capable d’utiliser l’administration territoriale pour faire son travail, mais que ce soit une personnalité de la société civile, indépendante», propose-t-il. Il a par conséquent averti que «si on ne le fait pas en 2019, ça risque de se passer avec énormément de problèmes».