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Politique

Oeil du spécialiste: «UNE GRÂCE FERA CONSERVER À KARIM TOUS SES DROITS CIVIQUES»


Vendredi 27 Février 2015

L’affaire Karim Wade sur la traque des biens mal acquis est en phase de délibération. La cours de ré- pression de l’enrichissement illicite (Crei) a bouclé le procès, dont la délibération, prévue le 23 mars prochain. Mais, certains observateurs avertis agitent l’éventualité d’une grâce présidentielle pour apaiser les tensions sociales, pouvant en découler. Si toutefois, la cours suit le réquisitoire sévère du Procureur, les militants du parti démocratique sénégalais qui contestent la légitimité de cette juridiction pourrait installer du coup une instabilité du pays. Même si, force restera à la loi, la grâce présidentielle, attendue à l’occasion des fêtes de l’indépendance du mois d’avril prochain pourrait désamorcer la bombe à retardement.

Le professeur du droit des affaires et techniques administratives, au lycée technique de Thiès, Ndiassé Kairé a évoqué la question de la grâce présidentielle. Il considère la grâce présidentielle comme étant une prérogative, une mesure de clémence, dont seul le Président de la République dispose.

Ce dernier, peut en user à chaque fois que de besoin. Généralement, relève-t-il, le Président applique cette mesure décernée par la constitution du pays, lors des occasions de fin d’année. « La grâce présidentielle ne peut s’appliquer que lorsque le jugement est définitif.

Une fois appliquée la personne concernée gardera ses droits civiques intacts. Et, pour le cas Karim Wade, s’il bénéficie d’une grâce présidentielle, il conservera ses droits civiques. Ce qui lui permettra de pouvoir continuer à exercer ses ambitions présidentielles ultérieures », a expliqué le professeur, spécialiste du droit des affaires, Ndiassé Kairé, qui précise qu’à défaut de cette mesure de clémence, l’emprisonnement ferait perdre à Karim Wade, tous ses droits civiques.

Et, dans pareille situation, il ne pourra plus postuler pour devenir éventuellement, le cinquième Président du Sénégal. Le professeur Kairé reste d’avis que la grâce présidentielle, si elle est accordée à Karim, c’est juste pour des raisons d’apaisement de la situation de tension sociale qui pourrait en découler.

Certainement, dira-t-il, les militants de son parti qui contestent la légitimité de cette cours, ne semblent pas être prêt à accepter un verdict des juges de la Crei. Ainsi, ces militants remettent en cause la crédibilité de cette cours, tout en dénonçant le déroulement ou le caractère spécial du procès.

«Les avocats de Karim Wade, ainsi que les militants du Pds ne cessent de qualifier la Crei d’une arme de guerre pour maîtriser les adversaires politiques de Macky Sall. S’il y’a condamnation, il se peut que les militants du parti démocratique sénégalais envahissent les rues pour instaurer des foyers de tension. Ce qui peut être lourd de conséquence pour un pays comme le nôtre », décrypte professeur Kairé.

Ailleurs, sur l’éventuelle décision de grâce de Karim Wade qui s’inscrit dans une logique de dénégation des accusations, une fois gracié, après l’attribution d’une peine devant le retenir pour longtemps en prison, pourrait dire qu’il n’a pas été demandeur. « Karim, comme tout autre citoyen sénégalais, ne peut pas refuser une grâce présidentielle.

Il peut dire qu’il n’a pas été demandeur. Qu’il accepte ou pas, cela n’aura pas d’effets », insiste Ndiassé Kairé, avant de préciser que force restera à la loi. En tout cas, les deux formations politiques, c’est-à-dire, le parti au pouvoir et les libéraux s’engagent par anticipation sur la suite des événements.

Déjà, le Pds rejette toute mesure de grâce, tout en réclamant une libération purement et simplement de Karim Wade. Une injonction, que les « aperistes », loin de vouloir agiter la question de la traque des biens mal acquis pour rien, aurait préféré l’accord d’une grâce à Karim Wade pour continuer à rester crédible

GRAND PLACE





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