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Politique

Nouveau type de transhumant (Ntt) La chronique de Abdoulaye Ndiaga SYLLA


Vendredi 8 Juin 2012

Tout homme que la fortune seule a fait un homme public devient presque toujours, avec un peu de temps, un particulier ridicule. L’on ne revient plus de cet état »

Cardinal de Retz


Des socialistes ou prétendus tels devenus libéraux en l’an de grâce 2000, s’étaient offusqués d’être désignés transhumants. Motif de leur ire, il n’était pas convenable de puiser dans le registre animalier pour identifier des humains. Pourtant, le trait n’était pas forcé. Le seul vocable pour catégoriser ces entrepreneurs politiques désertant leur camp pour aller grappiller des ressources ailleurs est la transhumance. Situation aggravante : à la différence des troupeaux qui y sont conduits, les hommes et les femmes migrants posent des actes mûris. Le comble, pour cette espèce malheureusement en voie de démultiplication, est la revendication d’une indignité consommée avec des tentatives de justification d’être au service du pays. Politiciens à la petite semaine plutôt que politiques, car ils dérèglent la gestion de la cité en n’ayant pas, pour seule boussole, l’intérêt commun.

La crainte de voir des situations de rente et la distribution des prébendes arrêtées, l’épouvantail des audits installant l’insécurité dans le camp des vaincus agité, ces clients plutôt que militants, s’installent à la Table servie des tenants du pouvoir ou se mettent sous leur protection. Si la politique n’impose pas un ordre moral, elle intègre une dimension éthique qui confère à ses acteurs, le respect dû aux serviteurs de la cité. La liberté de quitter une formation, d’adhérer à une autre, ne saurait aussi suffire de justificatif à ce vagabondage, dès lors qu’elle n’est assise ni sur une conviction ni sur le choix d’un projet. Les migrants ne questionnent pas des programmes mais cherchent des niches pour se réaliser au plan personnel. Ils trouvent dans l’Etat néo-patrimonial, prébendier par nature et accaparé par des clans, un terreau fertile à la rétribution de leur engagement et de ceux de leurs obligés. Leur attitude renseigne, à suffisance, sur la crise des valeurs, le peu de cas fait du sens de la dignité, de la constance dans les choix. Les migrations inter-partis participent de la décrédibilisation de la classe politique et de la perversion du jeu démocratique.

Extirper ce chancre qui ronge la démocratie sénégalaise doit être considéré comme une œuvre de salubrité publique, surtout pour un chef de l’Etat dont la légitimité tirée du suffrage universel est incontestable. En s’appuyant sur une majorité à l’Assemblée nationale, il pourra alors mettre en place le dispositif à même de ruiner toute possibilité de passer d’un camp à l’autre pour prétendre à des responsabilités dans l’appareil d’Etat et ses démembrements. On ne peut vouloir lutter contre une forme de prédation des ressources publiques et laisser prospérer les stratagèmes conçus par des responsables politiques véreux cherchant à se protéger de poursuites pour fautes de gestion ou en quête de prébendes, pour rester dans l’espace présidentiel ou gouvernemental, en ralliant les vainqueurs.

Une des constructions de ces experts du retournement de veste ou de caftan, a conduit à ce qu’on pourrait identifier - en opposition au Nouveau type de Sénégalais (Nts) prôné par le Mouvement y’en a marre - comme étant le Nouveau Type de transhumant (Ntt). Au changement brutal de cap, en quittant les formations accablées de tous les péchés d’Israël au soir d’une défaite et d’un congédiement de la gestion des affaires, ils substituent une démarche plus soft avec trois étapes : critique de la manière dont le parti a été gouverné pour justifier sa défaite (prise de conscience bien tardive de la dérive dénoncée), création d’une formation politique ou d’un mouvement citoyen conçu comme une zone de transit dans ce voyage, alliance avec le parti au pouvoir ou l’un de ses alliés. Et le tour est joué.

Finie donc la période où on pouvait facilement démissionner du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds) - formation politique qui, sur la durée (26 ans) a le plus souffert de la transhumance politique - pour aller siéger dans le groupe socialiste, larguer les amarres avec les formations de gauche, se retrouver en bonne compagnie libérale et en tirer le meilleur parti.

Cette forme pernicieuse de la transhumance ne devrait plus prospérer si tant est que ceux en responsabilité d’Etat se soucient du renforcement de la démocratie, des valeurs fondatrices de la République, notamment de la vertu attendue de ses serviteurs. Quels profits la formation politique du Président Abdoulaye Wade et l’Etat ont tiré des ralliements ? Des dissensions et frustrations de militants, des dysfonctionnements dans la gouvernance du pays.

L’opposition (à Wade) qui avait assisté impuissante, au départ de hordes de transhumants – tout de même une opération Augias pour certaines formations - vit sa base s’effriter et ses capacités de persuasion faiblir au point que les chances de convaincre d’autres à venir grossir ses rangs étaient minces. Il reste que la vénalité de certains militants surtout des cadres et «porteurs de voix» ne peut, à elle seule, expliquer les départs. La formation dans les écoles des partis, l’encadrement et les animations permanentes ne sont plus de mise partout. Si on y ajoute l’absence de démocratie interne et de renouvellement du personnel de direction, la pauvreté des débats, on peut facilement comprendre pourquoi les partis politiques tardent à trouver la parade pour, à défaut de pouvoir l’annihiler, marginaliser la transhumance.

Les dispositions de la Constitution, en son article 60, ne suffisent pas pour barrer la route à tous les députés tentés par une transhumance. Cet article ne parle que de l’élu qui démissionne de son parti en cours de législature. Quid des représentants du peuple choisis sur une liste de coalition ou présentés par une autre formation politique et qui, une fois le siège acquis, se décident à voguer sous une autre bannière ? N’es-ce pas là une issue offerte aux éventuels resquilleurs si la prochaine Chambre ne trouve pas la bonne parade ? L’assainissement du microcosme politique est aussi une piste à emprunter dans la bataille contre la transhumance. Cela suppose d’exiger des partis reconnus et, selon des critères à redéfinir de manière consensuelle, certaines obligations de nature à attester que les objectifs poursuivis cadrent bien avec leurs modes de fonctionnement

La consolidation de notre projet démocratique n’a de chances de réussir que si des chemins de traverse comme la transhumance sont obstrués, à défaut d’être complètement effacés. L’incompatibilité entre les charges de chef de l’Etat et de responsable de parti peut aussi y aider. Dans sa quête d’une gouvernance vertueuse, Macky Sall qui dit mettre en avant la patrie plutôt que le parti, peut donner un signal fort en proposant, dans les réformes attendues de la Constitution, cette disposition. Dans cette posture, le président de la République se met au-dessus de la mêlée et fait barrage au clientélisme, en laissant à d’autres, l’administration de cette association privée. Est-ce trop demander à un homme qui a cherché et obtenu le privilège d’être le président de tous les Sénégalais ?

Le présidentialisme dans lequel le Sénégal s’est enfermé depuis la crise de 1962 est certes un obstacle dans l’équilibre des institutions, au point que tout tourne autour du chef de l’Etat. Dans son vagabondage politique, le Nouveau type de transhumant ne cherche que la proximité avec «L’homme fort» du pays, dispensateur de privilèges et de largesses. Tant qu’il en sera ainsi, le scénario sera le même avec d’autres acteurs. Les Nouveaux
types de transhumants (Ntt), comme le firent les gladiateurs de la Rome antique avec César, sans avoir le même courage que ses guerriers prêts à mourir pour l’empire, défileront au Palais de la République pour dire « Macky, Ntt te salutant – Macky, les nouveaux types de transhumants te saluent » !
SUDONLINE.SN






1.Posté par narou le 09/06/2012 11:55
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