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Nommée ministre dans le Gouvernement de Valls: La revanche de Ségolène Royal


Mercredi 2 Avril 2014

Ségolène Royal, ministre de François Hollande. Comment ne pas sourire ? Comment ne pas penser à tout ce qu'a d'extraordinaire une telle situation ? En entendant Pierre-René Lemas, le secrétaire général de l'Elysée, annoncer mercredi 2 avril que « Madame Ségolène Royal » était nommée « ministre de l'écologie », il était évidemment impossible de rester impassible.
L'intéressée s'est dite très honorée » de cette nomination dans un « ministère majeur pour le redressement du pays ».
« En même temps je connais l'exigence que cela appelle (...) pour le redressement du pays et les créations d'emplois qui vont avec. C'est un ministère que je connais bien puisqu'en 1992 j'ai déjà été ministre de l'environnement. Et puis vous savez la façon dont la région était engagée sur l'excellence environnementale (...) Ce qui est important, c'est de lier les discours aux actes ».
Ségolène Royal, ministre de François Hollande. Oui, décidément, tout est singulier dans la réalité que décrivent ces quelques mots. Un président qui fait appel à son ex-compagne. Une ex-compagne qui avait failli être présidente. Un couple qui se reforme sur la scène politique, quelques années après s'être déchiré en privé.
Ici tout s'entremêle, et le citoyen qui assiste à ces retrouvailles si particulières ne peut qu'hésiter : suis-je dans un vaudeville ? Suis-je dans l'histoire ? Peut-être un peu dans les deux, en fait.


LOIS IMPÉRIEUSES

Imaginons que Ségolène Royal n'ait jamais partagé la vie de François Hollande. Si tel avait été le cas, son entrée au gouvernement aurait eu lieu depuis longtemps.
Dans d'autres pays, d'anciens candidats à l'élection présidentielle deviennent naturellement ministres : Hillary Clinton ou John Kerry, par exemple. Candidate malheureuse de la gauche en 2007, Ségolène Royal aurait pu être ministre de la gauche victorieuse en 2012. Politiquement, c'eût été logique.
Mais la politique, en l'occurrence, n'a pas dicté ses lois. Car d'autres lois, plus impérieuses, ont alors pris le dessus. On connaît l'histoire, inutile de la rappeler en détail.
Deux femmes qui se haïssent ; entre les deux, un président qui sait que tout geste en direction de celle avec qui il a vécu provoquera l'ire de celle avec qui il partage désormais sa vie. Un tweet dévastateur le lui prouvera.

FEUX VERTS AU RETOUR

Paradoxalement, ce fameux tweet du 12 juin 1012, dans lequel Valérie Trierweiler apportait son soutien au concurrent de Ségolène Royal à l'élection législative de La Rochelle après que cette dernière eut reçu le soutien de François Hollande, aidera à normaliser les relations entre les deux derniers en même temps qu'il distendra les liens du couple présidentiel. Mais il faudra la rupture officielle de celui-ci, en janvier 2014, pour que « les feux redeviennent verts pour le retour de Ségolène », selon un de ses proches.
Ces vingt mois d'attente, pour l'ex candidate à la présidentielle, auront d'abord été marqués par une longue dépression. Puis par une lente reconstruction. Peu à peu, après un temps d'isolement, Ségolène Royal a repris contact avec ses proches, laissant à ceux-ci, notamment Guillaume Garot et Dominique Bertinotti, tous deux ministres, d'envoyer régulièrement des signaux de son désir d'intégrer le « dispositif ». Un « dispositif » envié mais volontiers critiqué, Ségolène Royal endossant peu à peu le rôle d'alliée frondeuse, d'aiguillon d'un gouvernement dont elle n'hésite pas à fustiger les hésitations, les prudences et certaines décisions, en matière fiscale notamment.

MINISTRE POUR LA QUATRIÈME FOIS

Ces dernières semaines, son entrée prochaine au gouvernement était devenue une évidence. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, vieil ami de François Hollande, et donc de Ségolène Royal, a récemment déjeuné avec elle pour discuter de la question. Avec Manuel Valls, qui l'avait soutenue au congrès de Reims, en 2008, mais avec qui les relations s'étaient distendues depuis des années, le contact a été renoué fin 2013 après l'affaire Leonarda à l'occasion de laquelle la présidente de Poitou-Charentes avait défendu la position du ministre de l'intérieur.
A 60 ans, voici donc Ségolène Royal ministre pour la quatrième fois. Vingt deux ans jour pour jour après sa première entrée dans un gouvernement. C'était le 2 avril 1992. Ce jour-là, Ségolène Royal était nommée ministre de l'environnement dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. François Hollande, qui espérait lui aussi un portefeuille, n'en avait pas obtenu. Pas question de nommer les deux membres d'un même couple dans un même gouvernement, avait à l'époque tranché François Mitterrand

DAKARACTU





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