«On a une vision futuriste concernant la jeunesse africaine, la jeunesse sénégalaise (…) Le futur se prépare aujourd’hui». Et, si le groupe Daara J n’a pas remis les pieds au Royaume-Uni, ce n’est pas gratuit, explique Mamadou Lamine Seck alias Ndongo D, rencontré en marge de la célébration des 20 ans de carrière groupe de rap Daara J, le 09 mai prochain.
«On devait aller en Angleterre pour présenter l’album «School of life» en 2010. Le visa nous a été refusé sous prétexte que chacun devait présenter une garantie de 800 pounds (livres sterling : ndlr) environ 734 000 FCfa. C’était une telle incompréhension et une telle incohérence, ce n’était pas la première fois qu’on faisait le déplacement en Angleterre. Je pense que ce devait être une manière de briser notre élan artistique.
On nous a expliqué que ce refus était dû à des tensions diplomatiques entre les deux pays. Cela n’empêche qu’on a été très refroidis et d’ailleurs Daara J n’a plus jamais remis les pieds sur cette terre», se rappelle l’artiste. Mamadou Lamine Seck de profiter de la tribune que lui offre le quotidien L'Observateur, pour parler de ces centaines de migrants à la recherche d'une vie meilleure, engloutis par la Méditerranée. «Nous avons fait le choix de l’Afrique, comme beaucoup d’autres. Et les Européens se doivent de faire ce distinguo. Qu’ils arrêtent de mettre tout le monde dans le même panier, c’est une discrimination acerbe par rapport à l’Afrique», assène-t-il.
Enfin, conclut Ndongo D, «cette mésaventure du consulat anglais nous a poussés à mieux travailler, à être plus conservateurs, à nous dire que nous avons tout ce qu’il nous faut en Afrique».
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