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Politique

Mouhammadou Mbodji sur la grâce de Karim Wade: "Macky Sall doit s'expliquer"


Lundi 25 Juillet 2016

SENXIBAR- Invité de l'émission dominicale "Objection" de la radio Sud FM, le coordonnateur du Forum civil s'est prononcé sur les faits saillants de l'actualité nationale. Au micro de Baye Oumar Guèye, Mouhammadou Mbodji est convaincu que «Macky Sall doit des explications aux Sénégalais» sur la libération de Karim Wade. D'après le journal Sud quotidien, M.Mbodji est également revenu sur remous au sein du Parti socialiste, les conseils de ministres délocalisés, les législatives de 2017 entre autres.


GRACE DE KARIM WADE : «Macky doit de s’expliquer»

«Je crois qu’il n’y pas de lisibilité. Comment replacer le Pds ? Parce qu’il me semble qu’il y a eu des discussions dans cette libération. Wade l’a dit. Ce n’est pas Idrissa Seck. Idy est dans son rôle d’opposant. Il subodore un deal et il le dénonce. C’est Abdoulaye Wade qui dit qu’il n’y pas d’humanitaire et qu’il dira tout en son temps. Aujourd’hui, sur le dossier Karim, par rapport au droit à l’information du public, il n’y a que la voix d’Abdoulaye Wade, qu’on a défait pour installer Macky Sall. Macky doit aux sénégalais des explications. Dans son entourage, on dit qu’il ne doit pas s’expliquer. Ce sera une violation de l’article 8 de la constitution. S’il ne le fait pas, les élections l’obligeront à le faire. Parce qu’entre lui et les citoyens, il restera cette nébuleuse. C’est vrai que c’est de ses prérogatives. Mais, l’engagement de promouvoir la gouvernance vertueuse, c’est aussi une responsabilité éthique pour Macky Sall. Comment concilier les prérogatives constitutionnelles et l’engagement qui a fait quand il est devenu président, quand il est arrivé à exercer cette compétence. Si on avait continué la traque et que Karim soit libéré après être jugé, on aurait dit qu’il y a quelque chose. Mais avant la grâce, on a arrêté toutes les procédures au niveau de la Crei. C’est un coup d’arrêt à la traque. Quand on dit que ça va continuer, et que des organisations de Bby répètent cela, ils sont en rupture avec les populations qui avaient élu leur candidat, qu’ils soient de Gauche ou ailleurs. Il faut qu’on arrête ce double discours sur des questions de principe. Quand on est dans une coalition, il faut se dire la vérité. 
La libération de Karim Wade est plus qu’une erreur. C’est une renonciation à un engagement de dire qu’on va éradiquer le vol, l’impunité, la grâce sur les crimes économiques. On ne peut pas le comprendre. Surtout qu’on n’a pas recouvré les sommes qui appartiennent au peuple. On ne peut pas nous l’expliquer». 

REMOUS AU PS : «Ce serait une erreur de la traiter administrativement et non politiquement»

«Tanor a eu le mérite de rester, de reconstruire la base de confiance d‘un noyau dur militant au niveau national. Il a ramené le parti à des élections. Il a placé quelques membres dans le champ décisionnel. Maintenant, cette période là semble devenir une pause politique longue pour les jeunes générations, qui n’ont pas connu l’histoire du Ps, qui sont arrivés après la chute du Pds. Est-ce qu’on a pu juxtaposer ces deux regards ? Visiblement, les remous montrent que cette question n’a pas été résolue. Ce serait une erreur de la traiter administrativement et non politiquement. Si l’Apr est plus ouverte dans sa tentative d’unification de la famille libérale, pourquoi s’automutiler pour discuter de questions internes. Il y a deux choses à comprendre dans l’appréciation de la santé des alliés de Macky Sall. Dans le traitement des remous à l’intérieur de l’Afp et du Ps aujourd’hui, on a juste constaté les éclatements, mais on n’est pas aller au fond».

LERDERSHIP DE KHALIFA SALL  «il y a trop d’hésitations dans la formulation du projet»

«On ne fait pas semblant de jouer. Il faut un leadership affirmé quand on se donne un objectif comme cela. En dehors de Macky Sall et d’Idrissa Seck, chez les jeunes leaders qui émergent, on ne voit pas cette lecture. Il y a trop d’hésitations dans la formulation du projet, dans la détermination d’un moyen institutionnel pour porter ce projet». 

INTERDICTION DU MEETING DE L’UNION DEPARTEMENTALE DU PS :«Dans une démocratie qui se veut exemplaire... c’est triste»

«Une démocratie qu’on cite en exemple, on se gargarise sur toutes les tribunes du monde qu’on a une démocratie exemplaire. Comment on peut monter la police, les lacrymogènes, le carburant du contribuable, pour juste empêcher des citoyens d’exercer des droits de la constitution. Laissons les faire de la politique. Les autres n’ont qu’à répondre par la politique. Pas de transfert de responsabilité sur l’appareil d’Etat. Pas de substitution des acteurs politiques à l’appareil d’Etat. C’est un raccourci dangereux pour le pays. C’est un raccourci dangereux qui replace les forces militaires et paramilitaires au cœur du jeu politique. S’ils s’habituent à ça, ça peut susciter des vocations demain.

Dans une démocratie qui se veut exemplaire et qui se chante partout, c’est triste. Comment une grande démocratie semble trembler devant un meeting annoncé, où les gens viennent se rencontrer bien habillés, il n’y a pas de casse et ils expliquent leur projet ? En quoi c’est une menace ? Pour qui ? Que l’appareil politique du Ps réponde. Il ne faut pas se mêler des questions internes. L’Etat ne doit pas s’immiscer, sauf s’il y a eu de la casse. Dans l’exercice des libertés démocratiques, la police doit être évacuée».    

CLIMAT SOCIAL : «On va apaiser le climat social pendant qu’on disperse un meeting à Centenaire»

«Quel climat social ? On va apaiser le climat social pendant qu’on disperse un meeting au Centenaire, pour exercer des droits démocratiques. Quel climat social pendant qu’on était en tension avec un discours guerrier avec les syndicats de l’éducation ? La tension, c’est les attentes sur les intrants, les semences qu’attendent les paysans. Voir comment on va accompagner la période de soudure.

CONSEILS DES MINISTRES DELOCALISES :  «Ils ont les éléments de suivi évaluation, la variable financière, mais pas un indicateur exclusif de l’impact qui a été fait»

«Ce que je retiens dans tout cela, c’est la méthode. Il y avait un confinement du centre décisionnaire dans la gouvernance publique à Dakar. Une sorte repliement des élites à Dakar. Je suis sûr qu’il y a dans le gouvernement des gens qui n’avaient jamais fait le tour du Sénégal. Cette sorte d’immersion dans le champ des problèmes qui assaillent les sénégalais au quotidien, pour des gens qui sont porteurs des responsabilités décisionnelles, je crois que c’est un enjeu majeur. 

Cette redistribution aurait du sens si, arcbouter le modèle sur les principes fondateurs d’une bonne gouvernance, c’est transformer le nécessaire en possibilité pour les sénégalais, c’est répondre au chômage des jeunes, c’est un service d’éducation adéquat, c’est l’accès à l’eau potable. Si c’est cette logique qui est maintenue, chiffrée et que les évaluateurs de cette méthode de gouvernance soient les bénéficiaires et non ceux qui tiennent l’offre de service. Ça ne sert à rien de formater des réponses les possibles ou les possibilités face au nécessaire. C’est le président qui définit les politiques publiques, c’est le premier ministre et le gouvernement qui conduisent. Ils ne peuvent pas en être les évaluateurs. Ils ont les éléments de suivi évaluation, la variable financière, mais pas un indicateur exclusif de l’impact qui a été fait. Les résultats recherchés, ce n’est pas seulement au niveau des indicateurs suivi et évaluation. Il faut aller plus loin et trouver le ressenti. Ce travail reste à faire».

ELECTIONS LEGISLATIVES : «la grande équation de Macky Sall est de trouver la figure marquante qui peut émerger»

«On a lâché la traque des biens mal acquis. On a lâché Karim. On n’a pas diminué le mandat. Sur quelle base on va faire une offre attractive pour remobiliser l’électorat classique de Macky Sall. Si c’est une nouvelle génération de promesse, la confiance est rompue. En soi la confiance est rompue.  La grande équation de Macky Sall est de trouver la figure marquante qui peut émerger, dans un contexte d’abstention généralisée. On n’a pas structuré l’Apr et Macky 2012, qui a même implosé. On n’a pas non plus structuré Benno Bokk Yakaar. Qu’est ce qui reste de la majorité politique avec le reclassement du Pds, dont on ne sait plus dans quelle zone il se trouve». 

RUPTURES TANT CHANTEES : «Il y a un énorme consensus de la classe politique sur le maintien du système avec ses porosités qui permettent d’enrichir l’élite politique»

«Il y a eu une volonté irrépressible de transformer. Dans la classe politique, même si on s’est fait l’écho de cette demande, dans une stratégie de campagne pour la confiance des électeurs, on se rend compte qu’au moment de changer, il y a des problèmes. Deuxièmement, dans cette tentative timide d’assoir les transformations de la superstructure, on a l’impression que ce sont les mêmes hommes, les mêmes structures, les mêmes fonctionnements. C’est le même système de porosité du fonctionnement de la transparence et de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques. Quand on regarde ce niveau de résistance au changement, Il y a un décalage entre l’Etat et la société. Ce qui anime l’Etat ne semble pas refléter les attentes de la société. 
La classe politique dans son ensemble n’est pas traversée par des divergences majeures. Il y a un énorme consensus de la classe politique sur le maintien du système avec ses porosités qui permettent d’enrichir l’élite politique. En dehors du jeu dans les studios, les plateaux de télévision, dans le jeu de rôle distribué par les journalistes, il n’y a que quelques journalistes qui voient la notion d’opposition et de pouvoir. Il y a un élément unificateur de cette classe politique, malgré des semblants de divergences. Parce qu’il n’y a pas d’encrage idéologie.





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