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Economie

Mortalité élevée des Pme: L’antidote de la Cdes pour juguler le mal


Jeudi 2 Février 2017

Au Sénégal, générer massivement des emplois pour les jeunes et résorber le chômage endémique, est un casse-tête pour les autorités publiques. Mais, les Pme et Pmi, qui pouvaient être de grands pourvoyeurs d’emplois chez nous, sont confrontées à un taux de mortalité précoce très élevé. Tout en magnifiant les efforts entrepris par le Président de la République pour la création d’emplois, Babacar Diagne, le Président du Conseil des Entreprises du Sénégal (Cdes), souligne, cependant, que «la seule alternative pour résorber cette grande problématique, c’est de mettre en place des leviers et réformes pour faciliter, encadrer et accompagner l’initiative privée».


Mortalité élevée des Pme: L’antidote de la Cdes pour juguler le mal
En effet, le membre du secteur privé, signale que l’une des causes du taux élevé de mortalité précoce des Pme au Sénégal, qui est de 65%, est liée à la problématique de l’accès à la commande publique. «Nous saluons le rehaussement du budget d’investissement consolidé de 2017 qui est évalué à plus de 2000 milliards. Cette manne financière devrait profiter aux 350 000 Pme pour qu’il y ait une émergence inclusive», a-t-il indiqué ce mercredi, face à la presse. M. Diagne suggère même, pour solutionner une telle difficulté, à intégrer, dans notre pays, la plateforme E-registration, initiée par la Cnuced. Elle pourrait être érigée en observatoire national des Pme qui comptent participer aux appels d’offre de la commande publique, propose-t-il.
Babacar Diagne et la Cdes soulignent qu’au Sénégal, «le taux de sous-traitance retenu dans les conventions de partenariat public-privé est très minime». Et pour y remédier, ils estiment que «la Bourse Nationale de sous-traitance et de partenariat du Sénégal doit être logée à la Direction Centrale des marchés Publics (Dcmp) avec des compétences spéciales lui permettant de piloter les 20% de la commande publique octroyée aux micros et petites entreprises».
Aussi, la cherté de la production du document de capacité financière, est un autre facteur qui freine l’accès des Pme à la commande publique. Et Babacar Diagne estime que «le montant exigé, doit être amené à 25% du marché pour les entreprises nouvellement créées et  inscrites à la plateforme E-registration». L’Etat devrait aussi, pour davantage aider les Pme, impulser la mise en place d’un fonds pour subventionner les frais d’expertise comptables onéreux pour la production des états financiers et songer à une exemption au critère d’expérience pour les marchés inférieurs à 25 millions, non sans signaler que les longs délais de paiement des marchés publics, étouffent la quasi-totalité des Pme qui doivent porter la croissance.
Youssouf SANE



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