Monde: Mankeur Ndiaye invite le Conseil des Droits de l'Homme à se pencher sur la violation des Droits en zone de conflits

Le Conseil des droits de l’homme doit se pencher sur les "nombreuses et graves violations" des droits humains dans les zones de conflits au nom de la lutte contre l’impunité et de la responsabilité de protéger, a indiqué le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye.

"L’actualité récente a montré que de nombreuses et graves violations des droits de l’homme ont été commises dans des zones où interviennent des casques bleus, qui en raison d’un mandat trop restrictif, n’ont pu intervenir au grand dam de victimes innocentes", a dit le ministre sénégalais dans son intervention lors du sommet de haut niveau de la 34ème session du Conseil des droits de l’homme tenu à Genève.

"Devons-nous dès lors continuer à rester impassible face aux massacres de populations civiles, de viols, de rapts d’enfants dans des zones de conflits ?", s’est interrogé Mankeur Ndiaye dans son discours dont copie a été remise lundi à l’APS.

M. Ndiaye estime que le Conseil des droits de l’homme doit se pencher sur cette situation avec la collaboration de l’ensemble des États. Mais, pour atteindre ce but, a-t-il poursuivi, "les États doivent faire en sorte que le Conseil puisse remplir efficacement sur le terrain le mandat que nous lui avons confié, sur la base des principes convenus d’interdépendance, d’universalité et d’indivisibilité des droits de l’homme".

A cet effet, le ministre sénégalais des Affaires étrangères indique qu’il faut agir sur deux leviers. D’une part en faisant preuve de plus de volontarisme politique pour aider le Conseil à mettre en œuvre les résolutions adoptées et, d’autre part, renforcer les moyens budgétaires du Conseil et du Haut-commissariat aux droits de l’homme.

Mankeur Ndiaye a également salué les efforts du Conseil des droits de l’homme qui selon lui, en dix ans d’existence, a connu un réel succès en matière de promotion et de défense des droits de l’homme partout dans le monde.

"L’une des valeurs ajoutées qu’il a apportées reste sans aucun doute sa capacité d’alerte sur les violations des droits de l’homme et la création de mécanismes innovants déployés sur le terrain pour documenter ces violations et convaincre les gouvernements concernés de prendre les mesures qui s’imposent", a-t-il dit.