Modou Mbaye, fils de Bécaye: Sur les pas de son pater
En suivant les traces de son géniteur, il a réussi à s’imposer comme son digne héritier. Modou Mbaye est le fils du grand chroniqueur de lutte, Bécaye Mbaye. Il a presque tout pris de lui…
Bon sang ne saurait mentir ! Cet adage colle à la perfection à l’histoire de Modou Mbaye. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c’est le fils de Bécaye Mbaye, le célèbre chroniqueur de lutte de la 2STV. Le jeunot qui marche sur les traces de son père s’impose comme son successeur, par la force du destin. Alors qu’il se prédestinait à être un footballeur international de renom, il a longtemps usé ses godasses dans les terrains de foot, sans pour autant voir le chemin des filets. Ex-pensionnaire du centre Aldo Gentina, du CASE (Centre africain de sports et études) et de l’As Gorée, Modou Mbaye n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu. Comme pour ne rien arranger, une blessure à la jambe viendra stopper net ses rêves de défendre le Sénégal à l’international. Ils se résous alors à se pencher sur ses études, qui lui réussissaient mieux. Contrairement à son père, il a étudié jusqu’en classe de Terminale, avant de se tourner vers les Multimédias. Malgré un diplôme en poche, il joue les bagagistes pour son père à la 2STV. «C’était en 2007, alors qu’il venait de démarrer son émission. J’adorais le suivre lors de ses enregistrements. Au début, je portais son sac qui contenait le micro et les autres matériels. J’ai fini par attraper le virus de ce qu’il faisait. Seulement, c’était sans plus, je n’ai jamais imaginé être à sa place. Un jour, Médoune Diouf, qui était le cameraman, m’a demandé de prendre le micro pour relayer mon père. Je ne savais même pas comment faire. J’ai risqué et je suis allé poser des questions aux lutteurs et cela m’a réussi. Bruno Mbaye m’a copté et m’a formé dans ce métier. J’assurais les interviews et mon père présentait l’émission», se rappelle-t-il un brin nostalgique. Aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, il a fait du chemin. Modou co-anime l’émission «Batamba» avec celui qu’il considère comme sa référence et son mentor, son géniteur Bécaye Mbaye. Cependant, il aura fallu qu’il fasse ses preuves. C’est à la SenTv qu’il affûte ses armes avec sa propre tribune, «Mbeur Galé». Le bonhomme reporte les combats de lutte et devient vite un technicien. Assez pour que Bécaye qui le suivait de près et de loin, le reprenne sous son aile. «Mon père m’a donné sa bénédiction et je suis parti creuser mon trou à la SenTV. Mais il ne m’a jamais laissé tomber. Je lui demandais souvent conseil jusqu’au jour où il m’a ouvertement dit que je pouvais voler de mes propres ailes. Par la suite, il a senti la nécessité de me reprendre et m’a demandé de revenir à la 2STv et je me suis exécuté sans hésiter.» Bécaye n’a pas seulement fait une place à son fils dans son émission, il lui a également cédé les rênes de sa radio (FM Sénégal) à 26 ans, en lui confiant sa gestion. «Pour me responsabiliser davantage», explique-t-il. Comme quoi, Bécaye a senti tout le potentiel que son garçon avait en lui et lui a donné toutes les cartes en main pour réussir. Réussir dans un domaine où lui a déjà fait ses preuves. Une tâche qui n’est pas toujours aisée, mais pour laquelle, Modou Mbaye se livre corps et âmes. Et outre le professionnalisme, la bravoure, le culte du travail du pater, le fiston va jusqu’à calquer sa mimique et son humour loufoque. Il est bien le fils de son père…
GFM
