Mimi Touré sur les attaques contre sa personne: «Mon poste est très convoité, mais je ne me laisserai pas faire»

Mme le Premier ministre n’est pas restée insensible aux attaques venant des responsables et autres militants du parti présidentiel contre sa propre personne. Le locataire de la Primature a confié à des responsables et militants qui lui ont rendu visite, avant-hier, ne pas compter se laisser faire.
Que tous ceux qui passent leur temps à attaquer le Premier ministre se le tiennent pour dit. En effet, Aminata Touré ne compte pas se laisser faire. En termes clairs, la remplaçante d’Abdoul Mbaye ne se laissera pas abattre, aussi facilement, sur l’autel des fausses allégations et de la complicité. C’est en substance ce qu’a confié Mme le Premier ministre aux nombreux soutiens, en majorité des responsables et militants de la première heure de l’Alliance pour la République (Apr), qui continuent de lui témoigner compassion et fidélité, suite aux attaques acerbes dont elle fait l’objet et qui ont fini de faire les choux gras de la presse. Selon nos sources, c’est dans un ton on ne peut plus clair que le chef du gouvernement, qui dit rester sereine et toujours à la disposition du chef de l’Etat qu’il ne cesse de remercier pour l’avoir nommée à ce poste, a montré toute sa détermination à travailler conformément aux directives de ce dernier. D’ailleurs, à propos des attaques contre sa personne venant de responsables de l’Apr, qui l’accusent, non seulement de créer une dualité au sommet de l’Etat, mais surtout de lorgner le fauteuil du chef de l’Etat, Mimi Touré a confié à ses hôtes : «je sais que mon poste fait l’objet de beaucoup de convoitises, mais je ne me laisserai pas faire.» C’était, avant-hier, mercredi, vers 22 heures. Voilà qui promet.

Débat stérile

Aminata Touré, qui milite, selon ses proches, pour une bonne cohésion au sein de l’Apr et dans la coalition Bennoo Bokk Yakaar, botte en touche toutes les accusations portées en son endroit et promet, le moment venu, non pas répondre aux critiques portées sur elle, mais édifier davantage les Sénégalais, en tant que chef du gouvernement, sur les ambitions du chef de l’Etat de venir à bout des aspirations du peuple, à travers le «Plan Sénégal Emergent» qui vise une croissance de 7 % sur 10 ans. «Au Sénégal, on a tendance à reproduire les mêmes schémas et retomber dans les mêmes travers ; c’est ce qui est en train de se passer avec le débat stérile sur le maintien ou non du poste de Premier ministre. Le chef de l’Etat a engagé des chantiers révolutionnaires, et autrement plus intéressants que ces querelles insipides et franchement décalées», a souligné Abdoulaye Diallo, militant de l’Apr et agent aux Aéroports du Sénégal (Ads), Et de poursuivre : «C’est léger tout cela. L’ambition est le moteur de la vie. Nous avons tous des ambitions et il est clair que l’appétit vient en mangeant. Où est le problème ? Personnellement, je refuse de croire que le Président est derrière ces sorties, ayant assez de force constitutionnelle pour abréger le sort de n’importe quel Premier ministre. De ce fait, il est impossible de créer une dualité au sommet de l’Etat. Idrissa Seck l’avait tenté. On connait la suite.»
REWMI