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Société

Meurtre de Bassirou Faye : Pourquoi le Doyen des juges a désigné Boughaleb


Mercredi 26 Août 2015

L’enquête sur le meurtre de Bassirou Faye, tué le 14 août 2014, à l’Ucad, lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, est bouclée. Le Doyen des juges a pris une ordonnance renvoyant le policier Mohammed Boughaleb devant les Chambres criminelles et délivrant un non-lieu à Tombon Oualy et Saliou Ndaw, également arrêtés pour cette affaire.
Au cours de l’instruction de ce dossier, Mahawa Sémou Diouf a glané des faits qui ont fondé son intime conviction. En effet, le principe de défense de Boughaleb a consisté à dire qu’au moment du tir, intervenu vers les coups de 13 heures, il était hors de l’Université (Ucad). Effectivement, l’agent de police avait été blessé à la tête et a bénéficié de soins – un pansement et un antibiotique – à l’infirmerie de l’Ecole nationale de police. Il soutient que le pansement avait lâché et qu’il a dû cette fois-ci prendre un taxi pour se rendre au camp Abdou Diassé. Le problème est que cela soit à l’Ecole de police ou au Camp Abdou Diassé, aucune heure fixe ne figurait sur les registres d’admission ou de sortie. La conviction du magistrat instructeur est que Boughaleb serait retourné sur le théâtre des opérations et c’est au cours des affrontements que son pansement s’est détaché. En effet, des réquisitions faites auprès de la Sonatel signalent Boughaleb vers 12 heures 45 minutes sur le périmètre de l’Ecole normale supérieure, c’est-à-dire quelques mètres de marche de l’Université.

L’autre problème est que les témoins Sette Diagne, Doudou Faye et Guedj Dionne ont tous affirmé que le tireur présumé était de teint clair, costaud et mesurant entre 1m75 et 1m80. Une description qui correspondrait à Boughaleb. Ces témoins ont ajouté un autre détail : le tireur discutait avec quelqu’un via son talkie-walkie ; il a raccroché avant de s’adosser à un poteau, et de tirer en tenant son arme des deux mains. Il se trouve que l’agent P.S. Guèye a confirmé avoir reçu un appel de Boughaleb au moment où le « front » était en ébullition. Il aurait même ajouté que Boughaleb lui a demandé de l’appeler sur son téléphone portable. Et lorsqu’il lui a fait comprendre qu’il ne pouvait pas compte tenu de la situation, Boughaleb a systématiquement raccroché. Autant de faits qui troublent le Doyen des juges.
LERAL





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