Message d'’Al Makhtoum au Gouvernement de Macky à l'occasion du Maouloud: «Continuez à travailler, ne répondez pas au coup de l'âne!»

A l’occasion du Maouloud, édition 2015, Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum, Khalige général des tidianes, a exprimé, à travers son porte-parole, Serigne Abdoul Aziz Al Amine, sa désapprobation par rapport aux «gens qui passent tout leur temps à parler sans raison et à jeter des pierres au gouvernement». Il l’a fait savoir, mercredi dernier, lors de la cérémonie officielle du Gamou annuel de Tivaouane. Une cérémonie qui a vu la présence du ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, à la tête d’une très forte délégation du gouvernement, une délégation de l’Assemblée nationale conduite par l’honorable député Abdou Mbow,  d’ambassadeurs, de responsables politiques, entres autres.

Le message du Khalife général, Serigne Cheikh Tidiane Sy, a été clair. Comme le rapporte Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, le Khalife est satisfait des travaux de modernisation qui ont été réalisés au niveau de la ville de Seydi El Hadji Malick Sy. Ce qui l’a amené à encourager le président de la République pour les actions qu’ils a entreprises au niveau de Tivaouane. «Nous vous encourageons dans les bonnes œuvres dont vous nous avez fait bénéficier. Ne lâchez guère ce chemin que vous avez emprunté», a-t-il dit.

D’après Al Amine, Al Maktoum incite Macky Sall et son gouvernement à continue sur cette lancée et à ne pas répondre aux cris des oiseaux de mauvais augures. «Nous vous demandons de ne point répondre au coup de l’âne. Continuez de travailler, n’écoutez pas les gens qui ont des paroles négatives. Car, ils vous empêchent d’avancer. Tous  ces jets de pierres ne peuvent vous empêcher d’avancer. Car au fur et à mesure que vous  avancez, vous  atteindrez un niveau où  les pierres ne pourront plus vous atteindre. Et si les gens qui jettent ces pierres  ne font  pas attention, ces pierres peuvent se retourner contre eux», a conseillé le Khalife au gouvernement du Président Sall.

Revenant sur le Gamou proprement dit, Al Amine qui rapportait le message de Serigne Cheikh, s’est appesanti sur l’utilité de l’événement. Un événement de paix, un rassemblement  d’hommes dont les enseignements mènent à la perfection, a dit Al Amine. «C’est une manière de guider les fidèles dans la pratique des bonnes œuvres comme le dit le Coran», a-t-il indiqué, en invitant, de nouveau, les fidèles à avoir la foi et à se référer aux préceptes de l’islam qui est une religion de paix, de non violence. 

«Malheureusement, aujourd’hui, cette religion est toujours, d’après le porte-parole de la famille Sy, menacée par des gens mal intentionnés qui utilisent la religion comme arme, installant la terreur en n'épargnant personne. Tout le monde est inquiet. Hommes politique, de culture, de religion, entre autres, nul n’est à l’abri. Pourtant, l’islam est le seul gage qui peut résoudre toutes les préoccupations qui secouent le monde. C’est la religion qui offre à l’homme la liberté de penser, d’agir et de réfléchir».

Le Roi du Maroc prêche «un front contre les ennemis de l’islam»

Mohamed Ali, venu du Maroc et qui conduisait la délégation du Roi Mohamed VI à la cérémonie officielle, est revenu sur l’importance du Maouloud. Un événement qui est aussi célébré dans son pays, le Maroc. «A pareille heure, au Maroc, ils sont en train de faire la même chose qu’ici. Des prières, des enseignements sur le Prophète (Psl)…», a-t-il dit, avant de souligner que, certes le Maouloud n’est pas une obligation divine, mais que c’est une Sounnah qui a duré depuis des siècles et qui est pratiquée dans le but de célébrer la naissance de l’Envoyé de Dieu.

«Aujourd’hui, le royaume marocain et la ville sainte de Tivaouane ont un guide en commun : le fondateur de la tidianiya Cheikh Ahmed Tidiane Chérif. Ce qui est suffisant, d’après Mohamed Ali, pour  pouvoir faire le déplacement jusqu’à Tivaouane pour assister au Maouloud. Ce qui va raffermir les liens entre les deux pays, lien qui ne date pas d’aujourd’hui».
L’autre point soulevé par l’envoyé du Roi Mohamed VI, est celui du brûlant sujet d’actualité qu’est le terrorisme. Dans son discours, M. Ali a demandé «aux pays africains de s’unir en conjuguant leurs forces pour combattre ce fléau qui gangrène la société toute entière». Ainsi, il les a sommés de «réfléchir sur la création d’un front qui va regrouper l’ensemble des pays du continent  pour faire face aux ennemis de l’islam, aux terroristes».

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