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Méditerranée: 5800 migrants sauvés dans le week-end


Lundi 4 Mai 2015

Une dizaine de migrants ont été retrouvés morts ce dimanche 3 mai en Méditerranée lors de plusieurs opérations de sauvetage, au lendemain d'une journée qui a vu près de 3.700 personnes secourues, avec le concours d'un patrouilleur français. Dimanche après-midi, plusieurs opérations de secours étaient en cours au large de la Libye, selon les gardes-côtes italiens qui ont fait état d'"une dizaine de personnes retrouvées mortes", en précisant qu'aucun bateau n'avait chaviré.

Les gardes-côtes italiens ont ensuite annoncé avoir coordonné les secours de 2.152 migrants dimanche en Méditerranée, portant le total du week-end à plus de 5.800 alors que quatre autres opérations étaient encore en cours.
Les secours ont trouvé plusieurs personnes mortes parmi les migrants en détresse sur plusieurs bateaux, tandis qu'au moins trois hommes se sont noyés en se jetant à l'eau pour monter plus vite à bord d'un navire de secours. Les gardes-côtes refusent toujours de donner des précisions avant la fin des sauvetages, des opérations toujours délicates compte tenu de l'état de délabrement et de surcharge des embarcations.
La marine militaire italienne a cependant annoncé sur Twitter que son patrouilleur Bettica avait secouru dimanche plus de 400 migrants, dont une soixantaine de femmes et une quinzaine de mineurs, à bord de deux embarcations. Samedi, les gardes-côtes italiens ont coordonné le sauvetage de près de 3.700 migrants, un total parmi les plus élevés de ces dernières années même s'il ne représente pas un record.
Lors de leurs deux dernières journées "très chargées", les gardes-côtes italiens avaient coordonné le sauvetage de 3.791 migrants le 12 avril et de 2.850 le 13 avril. Pour la première fois samedi, le patrouilleur français Commandant Birot, envoyé la semaine dernière pour renforcer le dispositif européen en Méditerranée, à la suite d'une série de naufrages dévastateurs en avril, a participé aux opérations.
Il a secouru 219 migrants qui se trouvaient à bord de trois embarcations différentes. Deux d'entre eux ont été désignés par les autres comme faisant partie des passeurs. Le patrouilleur est désormais attendu vers 17H00 au port de Crotone, en Calabre (sud de l'Italie), où les migrants secourus et les deux passeurs présumés doivent être pris en charge par les autorités italiennes.
En plus du patrouilleur français, les opérations de samedi ont mobilisé quatre navires des garde-côtes italiens, deux navires de la marine italienne, deux cargos, deux navires de la police douanière italienne et deux remorqueurs.
"Leçon d'humilité"
Certains des autres migrants secourus samedi sont arrivés dans la nuit sur l'île italienne de Lampedusa, la plus proche des côtes africaines, tandis que la plupart débarqueront entre dimanche et lundi en Sicile et dans le sud de l'Italie. Plusieurs centaines de migrants, essentiellement africains mais aussi pour beaucoup syriens, partis pour la plupart de Libye où le chaos laisse les mains libres aux passeurs, arrivent ainsi chaque jour sur les côtes italiennes.

A la suite d'une série de naufrages ayant fait plus de 1.200 morts en avril, les dirigeants européens réunis en sommet extraordinaire le 23 avril ont décidé de renforcer la présence de l'UE en mer en triplant le budget de l'opération européenne Triton, qui était jusqu'alors de 3 millions d'euros par mois. Ce programme géré par Frontex, l'agence européenne de contrôle des frontières, avait supplanté "Mare Nostrum", l'opération italienne nettement plus ambitieuse mise en place un an plus tôt.
La différence s'est fait sentir lors des premiers mois de l'année: entre janvier et avril, le nombre d'arrivées en Italie a tourné autour de 25.000 en 2015 comme en 2014, mais le nombre de morts et de disparus a été multiplié par 20, passant de 96 à 1.780 selon l'Organisation pour les migrations internationales (OIM).
Le 27 avril, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est rendu sur un navire militaire italien au large de la Sicile, où il a évoqué "l'une des pires crises humanitaires depuis la Seconde guerre mondiale". "Des milliers de personnes se noient. Ces sont les plus pauvres et les plus vulnérables, et ils risquent leur vie (...) pour la plus petite possibilité d'opportunité. Cela nous donne vraiment une leçon d'humilité", avait-il ajouté le lendemain au Vatican après avoir partagé son "choc" avec le pape François.

SENEWEB





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